Cela s’est passe un jourAventures,
Kaspar Hauser, l’énigme du XIXe siècle 2e partie
Par K. Noubi
Résumé de la 1re partie n Le 26 mai 1826, un étrange jeune homme fait son apparition dans les rues de Nuremberg, en Allemagne.
Eh ! dit Weissman, approche…
Mais le garçon s’est figé et, terrorisé, regarde devant lui, les yeux grand ouverts. Les deux hommes vont vers lui.
— Eh l’ami, qui es-tu ?
Le jeune homme ne répond toujours pas.
— Tu es sourd ?
Pour toute réponse, il plonge la main dans son chapeau et retire une enveloppe. Il la tend à Weissman.
— Qu’est-ce que c’est ?
— C’est une lettre, dit Beck… Regarde, il en a une autre… Mais prends-les, il te les donne !
Le cordonnier jette un coup d’œil sur l’enveloppe.
— C’est adressé au commandant en chef du IVe escadron du VIe régiment de chevaux légers…
— Rien que cela ! dit son compagnon
— Oui…
— Et la seconde
enveloppe ?
— Aucune indication !
Weissman, maintenant dégrisé, regarde le jeune homme.
— Tu ne peux pas nous dire qui tu es ?
— Ni d’où tu viens ? complète Beck
L’adolescent regarde les deux hommes de ses yeux fixes, le corps absolument raide, comme s’il était pétrifié.
— Je crois qu’il est muet, dit Weissman…
—Tu crois ? dit Beck, j’ai plutôt l’impression qu’il a peur ! à moins que ce ne soit un débile mental…
— Qu’est-ce qu’on fait ? On l’emmène à la caserne ?
—Non, il vaut mieux le conduire au poste de police… qui c’est, c’est peut-être un délinquant. Ils verront ce qu’il y a lieu de faire !
Il se retourne vers le jeune homme.
— Tu nous suis ?
Il les suit sans difficulté, comme s’il comprenait ce qu’ils lui disaient. Au poste de police de la Porte-Neuve, on s’étonne de voir arriver le trio. Le chef de la police regarde, d’un œil sévère, Weissman qui, bien que dégrisé, porte encore les signes de l’ivresse.
— Qui êtes vous? Qui est ce jeune homme ?
— Nous l’avons trouvé dans la rue !
— Comment cela, trouvé ? Il n’est pas avec vous ?
— Non, on ne sait pas d’où il vient ! On rentrait chez nous quand on l’a vu… il tenait son chapeau à la main et regardait devant lui… comme il le fait maintenant.
— Nous allons tirer cette histoire au clair, dit l’officier de police. (à suivre…)
K. N.
31 mai 2009
Non classé