Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certain d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore ; et ils n’ont varié aucunement dans leur engagement » Sourate 33 : Les coalisès (Al-Ahzab) – verset 23
« Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Allah, que même si l’un d’entre vous donne en aumône l’équivalent de la montagne de Uhud, il n’égalerait pas les mérites d’un seul de mes compagnons. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
MOAZ IBN JABAL
Dans les compagnons du prophète
Présent au Traité de Aqaba, Moâz Ibn Jabal était Médinois, un jeune au visage rayonnant d’un caractère gai, au teint frais. Il éblouissait les regards par son calme et quand il parlait les yeux s’étincelaient de plus en plus. Sa meilleure qualité et le meilleur mérite résidait dans son instruction religieuse. Il était tellement instruit que le Messager (saw) avait dit de lui : « Le meilleur connaisseur du licite et de l’ illicite dans ma communauté est Moâz Ibn Jabal » . Un jour qu’ il était envoyé au Yémen, le Messager lui demanda avant son départ « D’après quoi jugeras-tu ? » Il répondit « D’ après le Livre de Dieu, ensuite d’après la Sunna et ensuite de mes propres lumières. »
Aizellab ibn Abdallah raconte qu’à la Mosquée alors qu’ il était réuni avec une trentaine de personnes rapportant des hadiths, il vit un jeune, le plus jeune de l’assemblée et à chaque doute, les hommes se tournait vers ce jeune qui n’ était autre que Moâz » (sous le Califat de Omar (raa). Omar (raa) le consultait souvent et disait « S’ il n’ y avait pas Moâz, j’ aurais été perdu » .
Moâz était intelligent et d’une logique au-dessus de la normale et convaincante qui s’infiltrait calmement avec toute sa connaissance. Lorsqu’ il parlait comme l’a décrit un de ses contemporains « C’était comme si la lumière et les perles sortaient de sa bouche ». Moâz était généreux et de bon caractère, il donnait avec joie et gaieté lorsqu’on lui demandait.
Moâz était à Yémen en train d’enseigner la religion lorsque le Messager mourut. Il émigra à Damas. A la mort du gouverneur Abou Obeîda qui était aussi son ami intime. Le Calife Omar (raa) nomme Moâz gouverneur, poste que ce dernier ne remplit que quelque mois avant que la mort ne prenne son âme. Omar (raa) a dit « j’ai désigné Moâz pour la fonction de gouverneur et certes Dieu me demandera ce qui guida ce choix ; je dirais : » J’ ai entendu ton Prophète (saw) dire : Lorsque les savants remontront vers Dieu Tout Puissant, ils trouvèrent surement Moâz devant eux «
On demanda à Omar (raa) avant sa mort « Qui dé signeras tu comme Successeur ? » Il répondit « En admettant que Moâz soit vivant, si Dieu le veut, et que je lui confie le califat et que je meures, certes Dieu me demandera : « Qui as tu choisi sur la Nation de Mohamed (saw) ? » Je lui répondrai : » Moâz car j’ ai entendu ton Prophète (saw) dire que Moâz est l’ Imam des Savants le jour de la Résurrection » .
Un jour, Moâz rencontra le Messager (saw), ce dernier lui dit : »Comment va-tu Moâz ? » Il répondit « Je me sens être un vrai Croyant ? » et le Messager lui dit : »Quelle est la réalité de cette pensée ? »
Moâz lui répondit : « A chaque matin quand je me réveille, je ne pense pas voir le soir, ni dormir le soir avec la certitude de voir le matin. De même, je voyais chaque nation convoquée devant sa religion, les uns se réjouissant du Paradis et les autres tourmentés par l’ enfer. Selon Ibn Massôud (raa), Moâz représentait tout un peuple docile envers Dieu, nous le comparions au Prophète Ibrahim (as – Abraham). Moâz incitait les gens à la science en disant « Prenez garde à l’égarement du Sage, apprenez le vrai par le vrai car la vérité est une Lumière », il disait aussi » Apprenez ce que voulez apprendre et sachez que Dieu ne vous rétribuera la récompense que lorsque vous mettez votre science en pratique » .
L’ heure avait sonné pour Moâz, il regarda le ciel en s’adressant à Dieu et dit « O mon Dieu, je te redoutais toujours, mais aujourd’ hui je te supplie. Mon Dieu, tu sais que je n’ aimais pas la vie pour en jouir mais seulement pour endurer la soif et les moments de gêne et pour acquérir la science, la foi et la soumission ». Il tendit sa main droite comme s’ il saluait l’ Ange de la Mort et tomba en disant « Bienvenue soit la Mort, une bien-aimée venue pour un besoin » . Moâz s’ éteignit dans sa fonction de gouverneur de Damas à l’ âge de 33 ou 35 ans. Que la paix soit sur toi, Toi le bien informé et l’ Imam des savants.
26 mai 2009
Religion