MOSSAB BEN OMAIR
Dans les compagnons du prophète
Il était issu d’une famille aisée et était parmi les gens de la Mecque le bien aimée des femmes. Il était toujours bien habillé, parfumé. Un jour, la curiosité l’amena à se rendre en secret de sa mère à la maison d’Al Arqam et à la vue du prophète (saw) qui lui adressa de nobles paroles, il se fit musulman. Voulant garder le secret de sa conversion, sa mère dont il craignait les représailles finit par l’apprendre. Pour punition, elle l’enferma. Il s’évada et émigra en Abyssinie (Ethiopie).
A son retour, sa mère, n’écoutant pas les paroles de sagesse qu’il lui adressait, le déshérita et le maudit en lui disant » Tu n’es plus mon fils, va t’en ! » Il fut choisi par le Prophète (saw) suite au traité de Aqaba comme premier Ambassadeur à Médine. Il y fit un travail remarquable et convertit entre autres Osaïd ben Odaïr (Chef des Bani Abdel el Achal), Saâd ben Moâz, Saâd ben Obada.
Il vivait chez Assâd ben Zorara. Il était un homme intelligent et sage. Ces deux qualités le sortirent souvent de situations difficiles. Les mois s’écoulèrent et le Prophète (saw) fit son entrée à Médine. Cette entrée fut triomphale et le Messager put constater le travail remarquable réalisé par Mossâb.
Lorsque vint la bataille d’Ohod, il fut choisi pour porter l’étendard, ceci représentait bien sûr tout un symbole et cela était un grand privilège d’être celui qui, à travers la Chahada brodée sur le drapeau, portait la vérité sur le champ de bataille. Durant l’affrontement, alors que les Musulmans étaient cernés, les cris d’encouragements se faisaient entendre et Mossâb d’une main se battait comme un enragé.
Un cavalier survint et lui asséna un coup, amputant ainsi son bras et laissant tomber l’étendart, et Mossâb ne tarda pas à le reprendre avec la main restante, lachant l’épée et préférant l’étendart. Un second coup du même individu (Ibn Komaya) vint lui trancher la main restante. Pensez vous que Mossâb allait fuir, non ! il saisit l’étendart de ses avant bras et le pressa contre sa poitrine et tel un homme sachant qu’il allait mourir, il fit face à son agresseur qui d’un coup fatal, lui transperça la poitrine.
Mossâb tomba pour Allah, connaissant la récompense réservée aux Martyrs et lorsqu’à la fin de la bataille le Prophète (saw) le vit, il dit de lui d’un ton triste « Je t’ai vu à la Mecque portant les plus beaux habits et les cheveux bien propres, bien peignés et te voilà maintenant la tête ébourrifée ensevelie dans une cape si courte laissant découvrir ton visage en couvrant tes pieds ou couvrant ton visage en découvrant tes pieds ».
Paix sur toi ! Oh Mossâb ben Omaïr et dors du sommeil doux dans l’attente de ta récompense !
25 mai 2009
Religion