Auteur(s) |
Djalâl al-Dîn Rumî |
Résumé
« Je viens de cette âme qui est à l’origine de toutes les âmes Je suis de cette ville qui est la ville de ceux qui sont sans ville Le chemin de cette ville n’a pas de fin Va, perds tout ce que tu as, C’est cela qui est le tout. » Rûmî, que le monde de l’Islam désigne comme Mawlânâ, « notre Maître », n’est pas seulement l’un des plus grands penseurs mystiques de tous les temps, qui, au XIIIe siècle, parlait déjà de la fission de l’atome et de la pluralité des systèmes solaires. Il est aussi l’un des plus merveilleux poètes de la littérature universelle. Ses Quatrains ou Rubâi’yât expriment toutes les nuances des états spirituels : désir, passion, nostalgie, rêve, mélancolie, amour…
Ils nous font saisir, par une sorte d’intuition fulgurante, un univers où tout se fonde sur la quête de l’Absolu. L’interprétation que Hassan Massoudy, peintre et calligraphe d’origine irakienne, donne des poèmes de Rûmî reflète admirablement l’enseignement soufi, à la fois tradition vivante et sagesse universelle.
Hassan Massoudy, calligraphe, né en Irak, s’est installé en 1969 à Paris pour y suivre l’enseignement de l’Ecole des beaux-arts, dont il sortit avec un diplôme national supérieur d’art plastique. Depuis plus de trente ans, il parcourt les quatre coins de la France, où il organise de nombreuses expositions qui sont un point de rencontre entre les cultures d’Orient et d’Occident. Conscient de l’importance du rôle de l’artiste dans la société, il anime non seulement des ateliers de calligraphie, notamment en banlieues, mais réalise aussi de véritables spectacles, avec l’idée de transmettre son savoir-faire et de partager sa sensibilité artistique. Auteur de La Calligraphie arabe vivante, ouvrage devenu un classique, il a publié, entre autres, Toi, mon infinitude, avec Jacques Salomé et, en collaboration avec Andrée Chedid, Le jardin perdu.
Extraits
Deux quatrains
« Cette douce parole que nous nous sommes dite l’un à l’autre.
Le dôme du firmament l’a gardée
dans son coeur secret.
Un jour, comme la pluie,
il la répandra
Et notre mystère croîtra
sur la place du monde.
Au moment où mon essence
se transformera en océan universel,
La beauté des atomes
sera pour moi lumineuse.
C’est pourquoi je brûle comme la chandelle
afin que, dans la voie de l’amour,
Tous les instants pour moi
deviennent un seul instant. »
25 mai 2009
Non classé