es travaux d’écriture sont partagés entre trois types d’exercices :
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Ces trois types de travaux relèvent tous de l’argumentation. C’est pourquoi, détaillant les procédures qui président à l’élaboration d’une dissertation, nous examinerons aussi celles que requièrent les autres exercices.
La dissertation porte sur des genres ou des thèmes relatifs aux perspectives d’étude que vous aurez suivies durant l’année. Le sujet qui vous est posé vous invite à utiliser les documents qui constituent le corpus proposé par le sujet.
« La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle et argumentée à partir d’une problématique littéraire issue du programme de français. Pour développer son argumentation, le candidat s’appuie sur les textes dont il dispose, sur les “objets d’étude” de la classe de première, ainsi que sur ses lectures et sa culture personnelle. »
Les pages qui suivent vous proposent des exercices progressifs qui décomposent la démarche classique de la dissertation et précisent les différents types de plans.
UTILISER UN CORPUS DE DOCUMENTS
‘ensemble des sujets porte aujourd’hui sur un corpus de documents. C’est la dissertation qui, néanmoins, aura le plus à en profiter, ceux-ci fournissant en effet un certain nombre d’arguments et d’exemples utilisables. C’est pourquoi nous ouvrons cette section consacrée à la dissertation par un exemple de corpus et quelques pistes d’utilisation dans l’optique d’un sujet qui concernerait la peine de mort et l’efficacité de certains discours dans la mobilisation du récepteur (Objet d’étude : Convaincre, persuader et délibérer).
DOCUMENT 1
Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, – parce qu’il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S’il ne s’agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. A quoi bon la mort ? Vous objectez qu’on peut s’échapper d’une prison ? faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ? |
Victor Hugo : Le dernier jour d’un condamné, préface (1832)
Mais vous, est-ce bien sérieusement que vous croyez faire un exemple quand vous égorgillez misérablement un pauvre homme dans le recoin le plus désert des boulevards extérieurs ? En Grève, en plein jour, passe encore ; mais à la barrière Saint-Jacques ! mais à huit heures du matin ! Qui est-ce qui passe là ? Qui est-ce qui va là ? Qui est-ce qui sait que vous tuez un homme là ? Qui est-ce qui se doute que vous faites un exemple là ? Un exemple pour qui ? Pour les arbres du boulevard, apparemment. Ne voyez-vous donc pas que vos exécutions publiques se font en tapinois ? Ne voyez-vous donc pas que vous vous cachez ? Que vous avez peur et honte de votre œuvre ? Que vous balbutiez ridiculement votre discite justitiam moniti? Qu’au fond vous êtes ébranlés, interdits, inquiets, peu certains d’avoir raison, gagnés par le doute général, coupant des têtes par routine et sans trop savoir ce que vous faites ? Ne sentez-vous pas au fond du cœur que vous avez tout au moins perdu le sentiment moral et social de la mission de sang que vos prédécesseurs, les vieux parlementaires, accomplissaient avec une conscience si tranquille ? La nuit, ne retournez-vous pas plus souvent qu’eux la tête sur votre oreiller ? D’autres avant vous ont ordonné des exécutions capitales, mais ils s’estimaient dans le droit, dans le juste, dans le bien. Jouvenel des Ursins se croyait un juge; Élie de Thorette se croyait un juge ; Laubardemont, La Reynie et Laffemas eux-mêmes se croyaient des juges; vous, dans votre for intérieur, vous n’êtes pas bien sûrs de ne pas être des assassins.
DOCUMENT 2 Auguste VILLIERS DE L’ISLE-ADAM Le réalisme dans la peine de mort (1885)
Or, cette guillotine tombée, sournoise, oblique, dépourvue de l’indispensable mesure de solennité qui est inhérente à ce qu’elle ose, a simplement l’air d’une embûche placée sur un chemin. Je n’y reconnais que le talion social de la mort, c’est-à-dire l’équivalent de l’instrument du crime.
Bref, on va se venger ici, c’est-à-dire équilibrer le meurtre par le meurtre, – voilà tout, c’est-à-dire commettre un nouveau meurtre sur le prisonnier ligoté qui va sortir et que nous guettons pour l’égorger à son tour. Cela va se passer en famille. Mais, encore une fois, c’est méconnaître ce qui peut seul conférer le droit de tuer dans cet esprit-là, de cette façon-là.
L’ombre que projette cette lame terne sur nos pâleurs nous donne à tous des airs de complices : pour peu qu’on y touche encore d’une ligne, cela va sentir l’assassinat ! Au nom de tout sens commun, il faut exhausser, à hauteur acceptable, notre billot national. Le devoir de l’État est d’exiger que l’acte suprême de sa justice se manifeste sous des dehors mieux séants. Et puis, s’il faut tout avouer, la Loi, pour sa dignité même, qui résume celle de tous, n’a pas à traiter avec tant de révoltant dédain cette forme humaine qui nous est commune avec le condamné et en France, définitivement, on ne peut saigner ainsi, à ras de terre, que les pourceaux ! La justice a l’air de parler argot, devant les dalles ; elle ne dit pas : Ici l’on tue ; mais : Ici l’on rogne. Que signifient ces deux cyniques ressorts à boudins qui amortissent sottement le bruit grave du couteau ? Pourquoi sembler craindre qu’on l’entende ? – Ah ! mieux vaudrait abolir tout à fait cette vieille loi que d’en travestir ainsi la manifestation ! Ou restituons à la Justice l’Échafaud dans toute son horreur salubre et sacrée, ou reléguons à l’abattoir, sans autres atermoiements homicides, cette guillotine déchue et mauvaise, qui humilie la nation, écœure et scandalise tous les esprits et ne fait grand’peur à personne.
Rapprochons-nous. C’est pour… dans quelques instants.
Me voici tout auprès du sombre instrument : j’ai pris place dans une sorte d’éclaircie de l’allée vivante dont il a été parlé. Il faut examiner jusqu’à la fin tout cet accomplissement.
Quatre heures et demie sonnent. Les formalités du réveil et de la hideuse toilette sont terminées. A travers la petite porte, scindée dans le portail même de la prison, je vois qu’on lève la grille de l’intérieur : le condamné est en marche vers nous, déjà, sous les galeries – et… avant un instant… Ah ! les deux vastes battants du noir portail s’entr’ouvrent et roulent silencieusement sur leurs gonds huilés.
Les voici tout grands ouverts. A ce signal, vu aux lointains, de tous côtés, on se tait ; les cœurs se serrent ; j’entends le bruissement des sabres ; je me découvre.
L’exécuteur apparaît, – le premier, cette fois ! – puis, un homme, en bras de chemise, les mains liées au dos, – près de lui, le prêtre : – Derrière eux, les aides, le chef de la sûreté publique et le directeur de la prison. C’est tout. – Ah ! le malheureux !… – Oui, voilà bien une face terrible. La tête haute, blafard, le cou très nu, les orbites agrandis, le regard errant sur nous une seconde, puis fixe à l’aspect de ce qu’il aperçoit en face de lui. De très courtes mèches de cheveux noirs, inégales, se hérissent par place sur cette tête résolue et farouche. Son pas ralenti par des entraves, est ferme, car il ne veut pas chanceler. – Le pauvre prêtre, qui, pour lui cacher la vue du couteau et lui montrer l’au-delà du ciel, élève son crucifix qui tremble, est aussi blanc que lui.
A moitié route, l’infortuné toise la mécanique :
- Ça… ? C’est là-dessus ?…dit-il d’une voix inoubliable.
Il aperçoit la grande manne en treillis, béante, au couvercle soutenu par une pioche. Mais le prêtre s’interpose et, sur la licence que lui en octroie celui qui va périr, lui donne le dernier embrassement de l’Humanité.
Ah ! lorsque sa mère, autrefois, le berçait, tout enfant, le soir, et, souriante, l’embrassait, heureuse et toute fière, – qui lui eût montré, à cette mère, cet embrassement-ci au fond de l’avenir !
Le voici, debout, en face de la planche.
Soudain – pendant qu’il jette un coup d’œil presque furtif sur le couteau – la pesée d’un aide fait basculer le condamné sur cette passerelle de l’abîme ; l’autre moitié de la cangue s’abaisse : l’exécuteur touche le déclic… un éclair glisse… plouff ! – Pouah ! quel éclaboussis ! Deux ou trois grosses gouttes rouges sautent autour de moi. Mais déjà le tronc gît, précipité, dans le panier funèbre. L’exécuteur, s’inclinant très vite, prend quelque chose dans une espèce de baignoire d’enfant, placée en dehors, sous la guillotine…
La tête que tient, maintenant, par l’oreille gauche, – le bourreau de France – et qu’il nous montre – est immobile, très pâle – et les yeux sont hermétiquement fermés.
Détournant les regards vers le sol, que vois-je, à quelques pouces de ma semelle !…
La pointe du Couteau-glaive de notre Justice Nationale effleurer piteusement la sanglante boue du matin !
DOCUMENT 3
« IL FAUT GUILLOTINER, PARCE QUE…
les robes des Procureurs ont besoin de temps en temps d’être reteintes en rouge.»
DOCUMENT 4 Albert CAMUS L’Étranger, II, V (1942)
J’ai cru longtemps – et je ne sais pas pourquoi – que pour aller à la guillotine, il fallait monter sur un échafaud, gravir des marches. Je crois que c’était à cause de la Révolution de 1789, je veux dire à cause de tout ce qu’on m’avait appris ou fait voir sur ces questions. Mais un matin, je me suis souvenu d’une photographie publiée par les journaux à l’occasion d’une exécution retentissante. En réalité, la machine était posée à même le sol, le plus simplement du monde. Elle était beaucoup plus étroite que je ne le pensais. C’était assez drôle que je ne m’en fusse pas avisé plus tôt. Cette machine sur le cliché m’avait frappé par son aspect d’ouvrage de précision, fini et étincelant. On se fait toujours des idées exagérées de ce qu’on ne connaît pas. Je devais constater au contraire que tout était simple : la machine est au même niveau que l’homme qui marche vers elle. Il la rejoint comme on marche à la rencontre d’une personne. Cela aussi était ennuyeux. La montée vers l’échafaud, l’ascension en plein ciel, l’imagination pouvait s’y raccrocher. Tandis que, là encore, la mécanique écrasait tout : on était tué discrètement, avec un peu de honte, et beaucoup de précision.
Il y avait aussi deux choses à quoi je réfléchissais tout le temps : l’aube et mon pourvoi.[...] C’est à l’aube qu’ils venaient, je le savais. En somme, j’ai occupé mes nuits à attendre cette aube. Je n’ai jamais aimé être surpris. Quand il m’arrive quelque chose, je préfère être là. C’est pourquoi j’ai fini par ne plus dormir qu’un peu dans mes journées et, tout le long de mes nuits, j’ai attendu patiemment que la lumière naisse sur la vitre du ciel. Le plus difficile, c’était l’heure douteuse où je savais qu’ils opéraient d’habitude. Passé minuit, j’attendais et je guettais. Jamais mon oreille n’avait perçu tant de bruits, distingué de sons si ténus. Je peux dire, d’ailleurs, que d’une certaine façon j’ai eu de la chance pendant toute cette période, puisque je n’ai jamais entendu de pas. Maman disait souvent qu’on n’est jamais tout à fait malheureux. Je l’approuvais dans ma prison, quand le ciel se colorait et qu’un nouveau jour glissait dans ma cellule, parce qu’aussi bien, j’aurais pu entendre des pas et mon cœur aurait pu éclater. Même si le moindre glissement me jetait à la porte, même si, l’oreille collée au bois, j’attendais éperdument jusqu’à ce que j’entende ma propre respiration, effrayé de la trouver rauque et si pareille au râle d’un chien, au bout du compte, mon cœur n’éclatait pas et j’avais encore gagné vingt-quatre heures.
DOCUMENT 5 Robert BADINTER Discours à l’Assemblée Nationale – 17 septembre 1981
En vérité, la question de la peine de mort est simple pour qui veut l’analyser avec lucidité. Elle ne se pose pas en termes de dissuasion, ni même de technique répressive, mais en termes de choix politique ou de choix moral.
Je l’ai déjà dit, mais je le répète volontiers au regard du grand silence antérieur : le seul résultat auquel ont conduit toutes les recherches menées par les criminologues est la constatation de l’absence de lien entre la peine de mort et l’évolution de la criminalité sanglante. […]
Il n’est pas difficile d’ailleurs, pour qui veut s’interroger loyalement, de comprendre pourquoi il n’y a pas entre la peine de mort et l’évolution de la criminalité sanglante ce rapport dissuasif que l’on s’est si souvent appliqué à chercher sans trouver sa source ailleurs, et j’y reviendrai dans un instant. Si vous y réfléchissez simplement, les crimes les plus terribles, ceux qui saisissent le plus la sensibilité publique – et on le comprend – ceux qu’on appelle les crimes atroces sont commis le plus souvent par des hommes emportés par une pulsion de violence et de mort qui abolit jusqu’aux défenses de la raison. A cet instant de folie, à cet instant de passion meurtrière, l’évocation de la peine, qu’elle soit de mort ou qu’elle soit perpétuelle, ne trouve pas sa place chez l’homme qui tue. […]
En fait, ceux qui croient à la valeur dissuasive de la peine de mort méconnaissent la vérité humaine. La passion criminelle n’est pas plus arrêtée par la peur de la mort que d’autres passions ne le sont qui, celles-là, sont nobles.
Et si la peur de la mort arrêtait les hommes, vous n’auriez ni grands soldats, ni grands sportifs. Nous les admirons, mais ils n’hésitent pas devant la mort. D’autres, emportés par d’autres passions, n’hésitent pas non plus. C’est seulement pour la peine de mort qu’on invente l’idée que la peur de la mort retient l’homme dans ses passions extrêmes. Ce n’est pas exact.[…]
Pour les partisans de la peine de mort, justice ne serait pas faite si à la mort de la victime ne répondait pas, en écho, la mort du coupable.
Soyons clairs. Cela signifie simplement que la loi du talion demeurerait, à travers les millénaires, la loi nécessaire, unique de la justice humaine.
Du malheur et de la souffrance des victimes, j’ai, beaucoup plus que ceux qui s’en réclament, souvent mesuré dans ma vie l’étendue. Que le crime soit le point de rencontre, le lieu géométrique du malheur humain, je le sais mieux que personne.[...]. Mais ressentir, au profond de soi-même, le malheur et la douleur des victimes, mais lutter de toutes les manières pour que la violence et le crime reculent dans notre société, cette sensibilité et ce combat ne sauraient impliquer la nécessaire mise à mort du coupable. Que les parents et les proches de la victime souhaitent cette mort, par réaction naturelle de l’être humain blessé, je le comprends, je le conçois. Mais c’est une réaction humaine, naturelle. Or tout le progrès historique de la justice a été de dépasser la vengeance privée. Et comment la dépasser, sinon d’abord en refusant la loi du talion?
[...] Le choix qui s’offre à vos consciences est donc clair : ou notre société refuse une justice qui tue et accepte d’assumer, au nom de ses valeurs fondamentales – celles qui l’ont faite grande et respectée entre toutes – la vie de ceux qui font horreur, déments ou criminels ou les deux à la fois, et c’est le choix de l’abolition ; ou cette société croit, en dépit de l’expérience des siècles, faire disparaître le crime avec le criminel, et c’est l’élimination.
Cette justice d’élimination, cette justice d’angoisse et de mort, décidée avec sa marge de hasard, nous la refusons. Nous la refusons parce qu’elle est pour nous l’anti-justice, parce qu’elle est la passion et la peur triomphant de la raison et de l’humanité.
22 mai 2009 à 1 01 33 05335
I. Les questions
1. Identifier la nature du document : Un corpus est constitué de documents variés. Quelles que soient les questions posées, il convient d’abord d’identifier nettement leur type de discours et leur registre (les questions peuvent d’ailleurs porter sur ces points). Pour cela, aidez-vous du paratexte, des informations livrées par le contenu même, de votre culture personnelle…
2. Relever les arguments présents dans chaque document de manière implicite ou explicite, et classez-les par affinités. Vous devriez dans le cas de ce dossier aboutir à trois arguments majeurs. Quels sont-ils ?
collecte des arguments qui, à travers le corpus, permettraient d’étayer l’hostilité des auteurs à l’égard de la peine de mort :
[Dans l'examen du corpus, et après, bien sûr, lecture complète, choisissez le document qui vous paraît le plus nettement argumentatif : c'est lui, en effet, qui vous permettra le mieux de repérer les arguments et qui vous servira de base pour aligner ceux des autres documents.]
Dans ce corpus, le document 1 (deux extraits de Hugo) fait parfaitement l’affaire. Hugo y développe trois arguments nettement articulés :
* la peine de mort n’a aucune valeur d’exemple
* la société ne doit pas « punir pour se venger »
* la pratique de la peine capitale, par sa quasi clandestinité, révèle la honte et la culpabilité des bourreaux.
Vous pourrez sans mal retrouver ces arguments dans les autres documents et rédiger votre réponse et votre réquisitoire.
II. Le travail d’écriture (16 points)
Vous traiterez un de ces sujets au choix :
1. Commentaire (il pourrait ici porter sur le texte de Camus ou un extrait du texte de Villiers).
2. Écriture d’invention : composez à votre tour un réquisitoire contre la peine de mort en utilisant de manière ordonnée les arguments que vous aurez rencontrés dans les documents.
3. Dissertation : « Il y a certaines vérités qu’il ne suffit pas de persuader, mais qu’il faut encore faire sentir. Telles sont les vérités de morale. Peut-être qu’[un] morceau d’histoire touchera plus qu’une philosophie subtile.»
Vous réfléchirez à cette affirmation de Montesquieu (Lettres Persanes) en vous appuyant sur les atouts respectifs des documents du corpus.
collecte des arguments qui, à travers le corpus, permettraient d’étayer cette thèse :
[Il s'agit ici d'une tâche plus complexe, puisque les arguments destinés à étayer la thèse de Montesquieu ne sont pas développés explicitement. C'est votre réponse à la première question (types de discours et registres) qui vous sera la plus utile.]
La thèse proposée affirme la supériorité de l’apologue, du récit concret, de l’image – donc de la fonction persuasive – sur l’argument pour communiquer des vérités morales. L’examen des divers documents sur la peine de mort montre cette importance des fonctions expressive et impressive. Il faut dire que le sujet est enclin à déchaîner les passions. Si l’on prend garde au caractère oratoire des discours, à leur vigueur polémique, à la force des images et du vocabulaire dans le récit, on doit convenir qu’en effet c’est par ces moyens-là et non par la clarté de la raison que l’on entreprend de nous persuader.
Pour étayer la thèse, on pourra ainsi retenir comme arguments essentiels :
* le caractère concret du récit : le témoignage (document 2), l’exemple authentique (document 1), la description de l’horreur (documents 1, 2 et 3).
* le rôle du « je » : l’intériorisation du récit nous met à la place du condamné (document 4), nous rend donc plus enclins à la pitié (document 2) ou plus coupables (document 1).
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