L’écriture littéraire se caractérise par un choix stylistique qui représente un écart par rapport aux manières les plus simples d’exprimer les sentiments ou de désigner les choses. Il ne faut pas voir là une démarche affectée ni volontairement obscure : l’écrivain est guidé par la nature particulière de sa sensibilité et tente de cerner au mieux l’univers qui est le sien, guettant, il est vrai, les formes uniques, inédites qu’il pourra lui faire prendre.
C’est pourquoi il convient d’avoir devant un texte littéraire une attitude systématique de curiosité : là encore, des questions simples comme « pourquoi ? » ou « comment ? » guideront votre démarche interprétative, avec un souci de rigueur et de logique. Ce n’est pas parce que la poésie, par exemple, s’adresse d’abord à votre sensibilité qu’il faut lui refuser ces moyens réfléchis par lesquels le poète s’adresse à son lecteur.
Le tableau ci-dessous vous propose de vous exercer à un repérage de l’écart stylistique puis à son interprétation. Il sera bien temps, plus tard, de mettre un nom sur cet écart (les figures de rhétorique vous y aideront) : pour l’instant, contentons-nous de repérer un effet et d’essayer d’exprimer son intention.
EXEMPLES |
OBSERVATION |
INTERPRETATION |
Avant de détailler la méthode de la lecture analytique pour chacun des types de discours, nous faisons place ici aux instructions officielles concernant la nouvelle épreuve orale mise en place à partir du bac 2002 (B.O. du 28.06.01, rectifiées par la note de service du 8 janvier 2003.)
Son but : l’examen oral a pour but d’évaluer la capacité du candidat à mobiliser ses connaissances. Il doit lui permettre de manifester ses compétences de lecture, d’exprimer une sensibilité et une culture personnelles, et de manifester sa maîtrise de l’expression orale ainsi que son aptitude à dialoguer avec l’examinateur.
La liste : en vue de l’examen oral, le professeur rédige pour l’ensemble des élèves de sa classe un « descriptif des lectures et activités » réalisées pendant l’année. Ce document rend compte de l’ensemble du travail mis en œuvre dans la classe. Il mentionne explicitement les textes et les œuvres intégrales analysées, les groupements de textes étudiés, les lectures cursives effectuées, ainsi que leurs relations avec les objets d’études. Il présente toutes les précisions nécessaires pour que l’examinateur soit informé pleinement et sans équivoque du travail du candidat. Il est signé par le professeur et visé par le chef d’établissement.
Les modalités : l’examen oral se déroule en deux parties qui s’enchaînent, précédées d’un temps de préparation unique de 30 minutes. Chacune des deux parties, d’une durée de 10 minutes, est évaluée sur 10 points.
La première partie de l’épreuve est laissée à l’initiative du candidat qui présente librement son exposé. L’examinateur peut cependant intervenir, en fin d’exposé, pour faire préciser tel ou tel point.
La seconde partie est un entretien entre le candidat et l’examinateur, conduit par ce dernier.
Les questions de l’examinateur : pour la première partie de l’épreuve, l’examinateur propose au candidat un extrait choisi parmi les lectures répertoriées dans le « descriptif des lectures et activités » ou un extrait non expliqué en classe, mais choisi dans l’une des œuvres intégrales indiquées par le descriptif. L’examinateur propose une question écrite qui permette au candidat d’organiser et d’orienter son étude. Cette question porte sur l’ensemble du texte. Le texte est directement rattaché à un des objets d’étude du programme de la classe de première ; sa longueur, délimitée par l’examinateur, est déterminée en fonction de sa cohérence et de sa difficulté.
Pour la seconde partie de l’épreuve, l’examinateur cherche à élargir et approfondir la réflexion du candidat en l’invitant à mettre en relation le texte étudié dans la première partie avec l’un des trois éléments suivants :
- une des lectures cursives faites pendant l’année et relevant du même objet d’étude;
- l’œuvre intégrale ou le groupement de textes d’où le texte étudié pour la première partie de l’épreuve a été extrait;
- l’objet d’étude auquel se rattache le texte étudié.
L’examinateur ouvre le plus possible cet entretien aux lectures et activités personnelles du candidat.
Des exemples de questions pour les deux parties de l’épreuve (Inspection générale).
L’évaluation de l’épreuve :
Dans la première partie de l’épreuve, le candidat rend compte de sa lecture du texte choisi par l’examinateur et orientée par la question initiale. Il doit s’efforcer, non de faire une étude « complète » du passage proposé, mais de répondre à la question posée, à partir d’une observation précise du texte.
Dans la seconde partie de l’épreuve, l’entretien, guidé par l’examinateur, permet d’évaluer la capacité du candidat à dialoguer, expliciter les questions posées, réinvestir ses connaissances en établissant des rapports et des comparaisons entre le texte étudié et l’un des autres éléments proposés, sans qu’il lui soit pour autant demandé d’établir des analyses exhaustives.
Dans l’ensemble de l’épreuve, l’examinateur peut évaluer la capacité du candidat à trouver des éléments de réponse aux questions posées et à les présenter de manière claire et ordonnée. Le candidat doit analyser les questions qui lui ont été posées, comprendre le travail qui lui est demandé, chercher des éléments de réponse appropriés, faire des choix, opérer des mises en relation claires, pertinentes, argumentées. L’épreuve orale, si elle fait essentiellement appel au travail mené pendant l’année, ne se réduit pas à la simple récitation d’une analyse déjà faite en classe.
Le tableau qui suit résume pour chacune des deux parties de l’épreuve les principales connaissances et compétences faisant l’objet de l’évaluation :
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EXPOSÉ |
ENTRETIEN |
21 mai 2009
1.LECTURE