Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s’ils n’étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie; il se rend maître du […]
Archive | 21 mai 2009
Acis
21 mai 2009
Commentaires fermés
Que dites-vous ? Comment ? Je n’y suis pas; vous plairait-il de recommencer? J’y suis encore moins. Je devine enfin : vous voulez, Acis, me dire qu’il fait froid : que ne disiez-vous : » Il fait froid » ? Vous voulez m’apprendre qu’il pleut ou qu’il neige; dites : « Il pleut, il neige ». Vous me […]
Théodecte
21 mai 2009
Commentaires fermés
J’entends Théodecte de l’antichambre; il grossit sa voix à mesure qu’il s’approche; le voilà entré : il rit, il crie, il éclate, on bouche ses oreilles, c’est un tonnerre. Il n’est pas moins redoutable par les choses qu’il dit que par le ton dont il parle. Il ne s’apaise, et il ne revient de ce […]
Giton
21 mai 2009
Commentaires fermés
Giton a le teint frais, le visage plein et les joues pendantes, l’oeil fixe et assuré, les épaules larges, l’estomac haut, la démarche ferme et délibérée. Il parle avec confiance; il fait répéter celui qui l’entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu’il lui dit. Il déploie un ample mouchoir, et se mouche […]
L’honnête homme.
21 mai 2009
Commentaires fermés
L’honnête homme. « Reconnaissons l’imperfection de l’homme séparé de l’homme, et l’avantage qu’a la société sur la solitude », écrit Guez de Balzac (Aristippe ou De la Cour). Toute la morale du Grand Siècle est fondée sur une morale de la vie sociale qui prône un arrangement bienséant entre la liberté du jugement personnel […]
« La grande règle de toutes les règles »
21 mai 2009
« La grande règle de toutes les règles » : plaire et instruire. De tous les classiques, Molière est celui qui eut le plus de mal à brider son inspiration dans ces règles théâtrales qui, sous le patronage d’Aristote, visaient à resserrer au maximum l’action, l’espace et le temps autour de l’exploration d’une crise. […]
« Les règles du devoir ».
21 mai 2009
« Les règles du devoir ». La querelle des Anciens et des Modernes mit en valeur les divisions des théoriciens classiques à propos de l’Antiquité : s’ils s’inspirent des préceptes d’Aristote, ils n’ont pas pour elle un culte immodéré. Ils n’en retiennent que ce qui fuit l’artifice et l’excessive ingéniosité et visent par là […]
le classisme
21 mai 2009
Commentaires fermés
e mot latin «classicus» désigne un individu « de la première classe des citoyens ». L’adjectif «classique» apparaît au XVIème siècle avec le sens d’«écrivain de premier ordre», mais ce sont les Romantiques qui, en définissant leur esthétique, imposeront a posteriori le sens que nous donnons aujourd’hui au mot «classicisme» : nous englobons par cette notion l’ensemble […]
L’inspiration.
21 mai 2009
L’inspiration. A l’école de Platon, les poètes de la Pléiade ont eu un haute idée de leur mission et les pages ne manquent pas, notamment chez Ronsard, où l’on note une fière confiance dans leur génie. Inspiré par un souffle divin, le poète est déjà le «suprême savant» dont parlera Rimbaud, et aussi celui […]
Jeux poétiques.
21 mai 2009
Jeux poétiques. La Pléiade fut une école exclusivement littéraire. Si la satire politique, voire un certain engagement, ne sont pas absents de l’œuvre de Ronsard ou de Du Bellay, ce n’est qu’au terme d’une maturation personnelle qui leur a fait mesurer le caractère un peu artificiel et maniériste des exercices et variations poétiques auxquels […]
Le métier poétique.
21 mai 2009
Le métier poétique. Les manifestes poétiques abondent chez les membres de la Pléiade. Ce souci de codification répond à l’anarchie des formes et des genres du Moyen Age, mais correspond aussi à la volonté de définir une place nouvelle pour le poète. Loin du courtisan, familier des fêtes et des récréations princières, celui-ci est […]
« Par longue et diligente imitation.»
21 mai 2009
« Par longue et diligente imitation.» Le souci majeur de la Brigade, élevée sous l’égide de l’helléniste Jean Dorat, est de faire reculer le «Monstre Ignorance» par la diffusion de la culture antique. Conscients de la nécessité d’enrichir la langue française, ces jeunes poètes voient dans l’imitation des Anciens une possibilité d’intégrer des formes […]
Pléiade
21 mai 2009
Commentaires fermés
e mot Pléiade, dans le sens que nous lui connaissons, a été employé d’abord vers 1563 par les Protestants pour tourner en dérision l’arrogance des jeunes disciples de l’humaniste Jean Dorat constitués en Brigade. Ronsard se plut en effet, en 1553, à élire sept d’entre eux, et leur nombre n’était pas sans évoquer la Pléiade […]
« Ne viser qu’au bien général »
21 mai 2009
« Ne viser qu’au bien général » Avant les philosophes, les humanistes ont eu une vocation pour conseiller les Princes (Machiavel, Thomas More, Erasme). Pacifistes, c’est au nom de la raison qu’ils imaginent une cité idéale où le monarque, loin des artifices de la Cour, manifesterait la vertu politique qui le rendrait garant du […]
L’humanisme en question
21 mai 2009
L’humanisme en question La foi humaniste s’épanouit en dépit de l’héliocentrisme de Copernic, qui retire à l’homme son rang de créature élue dans l’univers. Mais le déchaînement de la barbarie au Nouveau Monde et plus encore celle des guerres de religion ne manquent pas de la nuancer. Montaigne, avant les autres, confie son scepticisme […]
L’humanisme en question
21 mai 2009
Commentaires fermés
L’humanisme en question La foi humaniste s’épanouit en dépit de l’héliocentrisme de Copernic, qui retire à l’homme son rang de créature élue dans l’univers. Mais le déchaînement de la barbarie au Nouveau Monde et plus encore celle des guerres de religion ne manquent pas de la nuancer. Montaigne, avant les autres, confie son scepticisme […]
Pantagruel (1532)
21 mai 2009
« Faire ses humanités » C’est tout naturellement autour de l’éducation que se rejoignent d’abord les humanistes, soucieux de la débarrasser du psittacisme scolastique et de l’ouvrir aux nouvelles branches du savoir. On appréciera dans le texte ci-dessous l’ampleur du programme auquel Gargantua invite son fils, comme à un festin d’où devrait sortir un […]
Le nouveau roman
21 mai 2009
Commentaires fermés
Le nouveau roman – XXe siècle Le nouveau roman est un mouvement (vers 1955-1965) caractérisé par la mort des personnages traditionnels c’est à dire les personnages caractérisques des mouvements réalistes et naturalistes. Ces personnages possédaient une identitée complète et parfaitement connue du lecteur comme Emma Bovary dans Madame Bovary de Flaubert ou les Rougon-Macquart de Zola. […]
Surréalisme
21 mai 2009
Commentaires fermés
Surréalisme – XXe siècle Le surréalisme (vers 1915-1945) explore de nouvelles techniques de création qui laissent le champ très libre à l’inconscient et force la désinhibition des conditionnements : écriture automatique, récits dictés pendant le sommeil forcé, cadavres exquis, sollicitation du hasard objectif. Le mouvement accorde à ses productions littéraires et plastiques, le statut d’expérimentation scientifique.
Le théâtre de l’absurde
21 mai 2009
Commentaires fermés
Le théâtre de l’absurde XX siècle – (1950-1980) L’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd. Écrivains représentatifs : […]
21 mai 2009
Commentaires fermés