Activités surréalistes : partant du principe que «la poésie doit être faite par tous, non par un», on pourra inviter les élèves à produire des textes en écriture automatique ou leur faire pratiquer certains jeux surréalistes destinés à mettre en valeur l’activité inconsciente de l’esprit et la beauté d’images dont la gratuité est garantie par l’activité collective : le jeu bien connu du cadavre exquis; celui de « L’un dans l’autre » :
L’un des joueurs sort avec mission de s’identifier à un objet de son choix. Les autres, pendant ce temps, lui assignent également un objet et l’en informent à son retour. Il doit alors se décrire comme étant l’objet qui lui a été assigné, mais en des termes tels qu’on puisse deviner celui qu’il avait choisi. Par exemple : Toyen apprend qu’elle est un peigne. Soit. « Je suis – dira-t-elle – un peigne dépourvu de dents dont on se sert avec les pieds pour faire des raies dans une chevelure plane et très résistante.» Quelqu’un finit par lancer : patin à glace ? – Gagné !
Philippe Audoin, Les Surréalistes, Seuil, 1973.
encore le jeu des questions, capable de faire saisir les curieuses rencontres du « hasard objectif » :
On sépare la classe en deux groupes distincts. Un premier groupe écrit dix questions, numérotées de 1 à 10, commençant obligatoirement par : « Qu’est-ce que …? » ; le deuxième groupe écrit, de son côté, dix réponses commençant par : « C’est…». Un meneur de jeu sollicite alors un numéro de question; le premier groupe la pose au second en précisant au hasard le numéro de la réponse qu’il souhaite obtenir, etc.
21 mai 2009
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