« Résidant » ou « résident » ?
On s’accorde à écrire les membres résidants et les membres correspondants d’une académie, et les résidents français au Canada, en Australie. Mais force est de constater que dans d’autres cas, et chez les meilleurs auteurs, l’unanimité n’a pas toujours régné.
Dans la huitième édition de son Dictionnaire, publié en 1935, l’Académie française faisait de Résidant un adjectif ; mais elle ajoutait : « On écrit aussi Résident ». Elle faisait de Résident un nom mais elle ajoutait : « Il s’emploie aussi adjectivement ».
En 1994, la Commission du Dictionnaire, interrogée sur ce point, a constaté que la graphie résident l’emportant décidément, dans l’usage, pour le nom, tout flottement pouvait être éliminé : résidant est un adjectif, résident est un nom. Et aux acceptions anciennes du nom, elle a ajouté celle-ci : « Personne qui habite une résidence, qui vit habituellement dans une résidence ou y est hébergée », avec ces exemples : « Les résidents d’un foyer, d’une maison de retraite. Les résidents de la Cité universitaire de Paris ».
En 2007, cette distinction entre résident, nom, et résidant, adjectif, est considérée par l’Académie française comme entérinée par l’usage.
Dans les expressions médecin résident ou pharmacien résident (celle-ci d’ailleurs, se rencontrant souvent avec le trait d’union), résident doit s’interpréter comme un nom en apposition, et non pas comme un adjectif, au même titre que dans ministre résident : on a toujours dit indifféremment le ministre résident ou le résident.
18 mai 2009
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