» Chauffe Marcel ! »
Signification
Vas-y !.
Origine
Au début des années 60, les comiques Dupont et Pondu se voient diffuser un de leurs sketchs à la télévision. Dans celui-ci, un homme fait la cour à une femme au bas de son balcon, pendant que son ami joue de l’accordéon. Chaque fois que la musique s’arrête, le premier l’encourage avec des « chauffe Marcel !« , tel les jazzmen qui s’encouragent les uns les autres par des « chauffe ». C’est de ce sketch que provient l’expression que l’on utilise parfois ironiquement et qui signifie « vas-y ». Ce sketch pourrait être inspiré de Marcel Azzola, célèbre accordéoniste français, qui aurait dit ce fameux « chauffe Marcel » lors d’un duo avec Jacques Brel.
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
Voir tous les articles de Artisan de l'ombre →
10 mai 2009 à 18 06 12 05125
Marcel Azzola
Né le 10 juillet 1927 à Paris (France).
C’est l’une des apostrophes les plus célèbres de la chanson française au point qu’elle a passé dans le langage courant : ce « Chauffe Marcel ! » que lance Jacques Brel dans Vesoul, c’est à Marcel Azzola, l’un des plus emblématiques accordéonistes français qu’elle s’adressait. Des figures de la chanson, Azzola en aura accompagnées plus d’une : Yves Montand, Barbara, Georges Brassens, Edith Piaf, Juliette Gréco… Si sa carrière l’a longtemps maintenu auprès des vedettes et sur les antennes de radios populaires, son goût pour le jazz en a fait l’un des précurseurs de l’émancipation de l’accordéon vers les libertés du jazz. Fils d’un joueur de mandoline italien ayant fui le fascisme, Marcel Azzola commença à Pantin par étudier le violon mais sur les chantiers, son père devenu maçon fréquentait des compatriotes qui influèrent sur ce choix premier.
Très tôt, les premières leçons débouchèrent sur des engagements professionnels : guinguettes, bals musette, dancings… l’accordéon dans l’immédiat après-guerre est destiné à faire tourner les têtes. Mais Marcel Azzola ne reste pas sourd au jazz dont la diffusion s’est accrue en France dans le sillage de la Libération. Son ami d’adolescence, Didi Duprat, guitariste qui fréquentait les manouches et adulait Django Reinhardt, lui a déjà fait découvrir les choix de l’improvisation. Et lui-même n’a pas manqué de s’intéresser au travail de défricheur de Gus Viseur, son aîné. S’il fréquente en amateur les clubs de jazz de la capitale où il lui arrive de faire le bœuf, son chemin professionnel passe alors la musique de genre, l’accompagnement des chanteurs, les musiques pour le cinéma et le circuit de la variété. Chez Barclay, à partir de 1953, il enregistre d’innombrables titres de musique à danser : paso doble, tangos, boléros, musette, chansons « typiques » et des adaptations d’airs classiques. Le jazz lui est interdit par des producteurs qui veillent à ce que sa musique demeure « accessible » au plus grand nombre. Ses années auprès de Jacques Brel et son intervention mémorable dans Vesoul resteront longtemps attachées à son nom.
C’est seulement à l’orée d’une retraite dorée que Marcel Azzola connaît une seconde carrière qui survient à un moment où l’accordéon, longtemps victime de son image populaire, se débarrasse d’une partie des préjugés qui l’entourent, notamment sous l’impulsion de Richard Galliano. Partenaire de différents jazzmen, Marcel Azzola n’est pas pour rien lui non plus dans cette renaissance. Avec Stéphane Grappelli, Christian Escoudé, Dany Doriz, Toots Thielemans, il peut enfin donner libre cours à ses talents d’improvisateur longtemps dissimulés. Le trio qu’il forme avec Patrice Caratini et Marc Fosset (« Trois temps pour bien faire », 1982) propose l’un des plus élégants équilibres entre la poésie de la musique populaire et le swing entraînant du jazz. Deux albums en 1993 marquent cette renaissance, l’un en hommage à Edith Piaf, « L’accordéoniste », avec Grappelli et Stéphane Belmondo ; l’autre en duo, « Musique à la mode », fruit d’une longue complicité avec la pianiste Lina Bossatti. On le retrouve aussi avec Florin Niculescu et Jacques Vidal. Depuis, Marcel Azzola continue de défendre la richesse de ce « piano à bretelles » qu’il aime passionnément (c’est un grand collectionneur d’instruments), notamment en duo avec son confrère Marc Perrone.
Vincent Bessières
http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/MediaComposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0588/
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
10 mai 2009 à 18 06 15 05155
« Chauffe Marcel ! »
Marcel Azzola se souvient
JACQUES BREL était venu spécialement de Bruxelles pour assister à l’enregistrement de quelques-unes de ses chansons interprétées par Simone Langlois, très en vogue à l’époque où il débutait. Elle chantait notamment « Au printemps… y’a ton céeur et mon céur qui sont repeints au vin blanc »… Parmi ses accompagnateurs, déjà, Marcel Azzola à l’accordéon. Il se souvient.
« Lorsqu’on est en séance, on se préoccupe avant tout de sa partition. On ne fait pas toujours attention à ce qui se passe à côté. Donc, ce jour-là, Brel et moi on a dû se saluer tout simplement. Dans sa formation scénique, il a eu deux accordéonistes, d’abord Jean Corti qui est resté longtemps avec lui, puis André Dauchy. Personnellement, je n’ai participé qu’à ses séances en studio. En 1968 Ä trente ans déjà Ä ce fut le mémorable « Vesoul » qui a failli s’appeler « Vierzon-Vesoul » et même « Azzola-Vesoul », ce que je n’ai pas accepté. On sait qu’il m’encouragea d’un « Chauffe Marcel ! » et cette apostrophe me poursuit encore affectueusement de la part du public.
Mais dans quel esprit Brel a-t-il donc lancé ce fameux « Chauffe Marcel ! » ?.
C’était un cri. Vas-y, donne-toi à fond, c’est cela que ça voulait dire. Il me provoquait, me motivait. Je ne pouvais pas faire autrement que d’improviser avec un son musette, avec des variations, de la dentelle en quelque sorte. Sur ce disque, je me souviens qu’il y avait « J’arrive » que Juliette Gréco a chanté, « l’Eclusier », « Un enfant », « la Bière » et un titre très long : « Comment tuer l’amant de sa femme quand on a été élevé comme moi dans la tradition ? »…
En 1977, Marcel Azzola se rendait au studio Barclay, avenue Hoche, à la demande de François Rauber, pour le dernier disque de Jacques Brel. Celui-ci souhaitait vivement la présence de Marcel Azzola. « Il n’avait pas l’air malade. Quelquefois, il tournait en dérision ce qu’il pouvait ressentir. Il était comme toujours délirant. On recommençait rarement les prises. Nous avions nos partitions le jour même de l’enregistrement. C’était une lecture à vue. »
Comment se comportait-il en studio ?
On aurait pu croire qu’il s’adressait à dix mille personnes tellement il se passionnait. C’était un artiste instinctif. Il ne cherchait pas ses gestes. Il y avait entre nous une grande complicité.
Brel aimait-il vraiment l’accordéon ?
On peut le supposer, puisqu’il en a toujours eu un dans son orchestre, sauf à ses débuts, où il s’accompagnait à la guitare, puis François Rauber et Gérard Jouannest l’ont escorté musicalement à deux pianos. Un jour à la radio, quelqu’un lui a demandé : « Quels disques apporteriez-vous sur une île déserte ? » Il répondit, à ma grande surprise : « Les disques de musique classique de Marcel Azzola. »
Qu’avez-vous retenu du dernier disque de Brel ?
Incontestablement « Jaurès ». Que d’émotions recèle cette chanson. J’ai toujours eu beaucoup de mal à l’écouter. Je pense à mon père, né en 1898, qui avait comme tant d’autres, horreur de la guerre.
Propos recueillis par G.S.
http://www.humanite.fr/1998-10-08_Cultures_Marcel-Azzola-se-souvient
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
10 mai 2009 à 18 06 24 05245
Le tour des expressions en gare : Chauffe Marcel!
Claude Duneton n’est pas Marcel mais il continue de nous chauffer les oreilles avec cette culture des mots et de l’esprit.
Chauffe Marcel !
Il est agréable d’avoir, comme celle du jour, une petite locution populaire bien connue, dont pour une fois, l’origine est datable et identifiable. Chauffe Marcel terme d’encouragement un peu ironique parfois : « Vas-y donne-toi à fond » est une expression contemporaine qui a été pulsée dans le grand public par la télévision.
C’était au début des années 60-1964 peut-être un sketch de deux fantaisistes, Dupont et Pondu, écrit par Jean-Louis Winkopp, qui fit rire au petit écran. Un soupirant chantait sous la fenêtre de sa belle, accompagné par un copain qui jouait de l’accordéon. Il ponctuait sa valse langoureuse de : Chauffe Marcel1 ! répétés à l’adresse du musicien parodiant dans une situation cocasse le « Chauffe ! » des musiciens de jazz, lesquels emploient ce terme d’excitation comme un équivalent du « Blow, man ! Blow ! » de la version originale.
Quelques années plus tard, le groupe Les Charlots a repris le gag du sketch, et fait une chanson intitulée Chauffe Marcel ! qui a fini de populariser complètement le mot.
Je tiens ces renseignements de la bouche du chanteur Marcel Amont, amateur de langage, qui a observé d’autant mieux la chose qu’on lui répète sans cesse « Chauffe Marcel ! » depuis le début de cette invention, comme si le mot avait été créé pour lui.
Blog de carlitablog : Tendance et Rêverie, Le tour des expressions en gare : Chauffe Marcel!
http://www.paperblog.fr/902482/le-tour-des-expressions-en-gare-chauffe-marcel/
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup