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Modestie et imagination

5 mai 2009

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[Bouillon de culture] Commentaire sur : « Reconnaissance envers les parents « 

Mardi 5 Mai 2009 0h16mn 46s


Auteur     : Djamel (IP: 41.200.118.55 , 41.200.118.55)
E-mail     : Djameleducation@yahoo.fr

 

Modestie et imagination

Sougueur n’enfante pas que l’agneau .Même si elle est réputée pour le tendre velouté de sa viande ovine et l’adresse exceptionnelle de ses maquignons ,cette ville moyenne ,de la wilaya de Tiaret ,sait aussi faire ,quand elle le veut ,dans le beau .Et « l’irréel ».Elle a ainsi donné a la chanson algérienne un trio aussi original qu’éblouissant de créativité , « Thoulathi –El Hidhab ».


Pour les avoir découverts ,par un heureux hasard ,en 1983 dans ce désormais « Manek N’ti  Barkani »,je m’étais toujours promis de voir de plus prêt de quoi était faite leur boule .Et surtout comment ils en étaient arrivés à s’imposer aussi facilement dans l’Unique et avec un genre qui n’était pas précisément ce qu’affectionnait un certain « Ustaz » imposant passage obligé s’il en était qui naguère faisait la pluie et le beau temps de notre imposable boite à merveille .
Et alors que je les imaginais bêtement dans un pays européen ,ou au minimum à Oran ,entrain de peaufiner leur art et d’en savourer les attendus dividendes ;je les ai surpris ,par un autre hasard ,stagnant toujours à Sougueur ,partagés entre leur divine musique de « basses »occupations professionnelles pour « assure le pain aux gosses ».Car il est désormais établi que plus on affectionne la perfection de l’art ,moins on vit .
Ainsi Kader travaille à la Daïra ,Mohamed s’occupe à droite et à gauche et Saïd enseigne au lycée…
Mais dans leurs moments creux ,ce qui arrive très souvent dans de telles villes ,ils reviennent irrésistiblement à leur amour pour chercher pour chercher ,travailler encore et plancher durement sur la création de nouvelles chansons .Mais bizarrement ,ils ne font cela que pour la télévision et la radio .Enfin presque !…. coup sur coup ,ils donneront à ces boites sonores une quinzaine de chansons qui connaitront ,chacune à sa manière ,un certain succès.
Mais les plus réussies restent à mes yeux ,outre « Menak Barkani » ,Es « Saa » , « Goumri »et « El waldine » pour ne citer que celles –là

Du reste « El waldine »serait même à l’origine de la mise en route des premiers téléthons de la RTA …Prise au départ pour « habiller »une émission sur les foyers pour personnes âgées ,elle arrivera du fait de la justesse de ses mots et de la grande élaboration de sa musique à toucher les cordes sensibles de plus d’un algérien qui désormais réfléchirait à deux fois avant d’envoyer les vieux dans ces asiles froids et impersonnels …
A chacun de leurs passages à la télé ,ils réussissent à étonner les mélomanes par la fraicheur de leur musique et l’intelligence des textes .Bref par la nouveauté que dégage ce genre de variétés pas encore réellement installés chez nous.
A ce sujet ,kader nous dira :
« Nous avons réussi à force des recherches et d’imagination ,à créer un genre ,presque nouveau ,en tout cas original et bien à nous ,c’est entre le Wahrani moderne ,propre et quelque chose de plus élaboré ,presque exceptionnel ».

Le trio qui chante qui chante en polyphonie n’utilise, pour le soutien musical, que deux instruments à corde : Une guitare sèche et le « bozk » ,un genre de mandoline emprunté au  folklore turc .Ce dernier instrument fait d’ailleurs le principal de l’originalité qu’on reconnait au groupe
Le trio qui est de la génération de Khaled dit qu’il ne sent pas particulièrement inspiré par la vogue du Raï .Il estime que c’est un genre qui, même s’il s’impose pour le moment ,n’est que passager .Mais en bon sportif ,Mohamed souligner :
« Pour le moment la musique algérienne n’a pas encore de cachet particulier .alors ce sera tant mieux si la jeunesse algérienne se reconnaîtra dans le genre « Raï » Ce qui commence à faire école.
Au moment de la formation du groupe ,il n’existait pas de conservatoire à 300 kilomètres à la ronde .Si bien qu’excepté Mohamed qui par la suite a effectué stage à la RTA sous la houlette d’un Maître syrien ,condisciple du feu Abdelhalim Hafez ,les deux autres compères se sont formés musicalement  sur le tas ,en véritables enfants de la balle .Mais cette formation de la rue bien soutenue par des activités dans JFLN (« Nous avons été à bonne école’,disent –ils ) feront qu’ils accorderont beaucoup d’amour et de sérieux à leur art afin de ne pas supprimer leur public .Un public ,du reste ,très exigeant et très vigilant puisqu’il se recruterait dans les rangs estudiantins et plus généralement intellectuels .Cela ne veut pas dire pour autant que le trio s’adonne à de la masturbation intellectuelle .Kader dira :  « Si nous sommes arrivés à impressionner un tel public c’est justement parce que nous ne cherchons pas les sexes des anges là où il est absent .Nous faisons tout simplement attention à ne pas radoter ou dire des choses qui ne se tiennent pas . »
Cela est sans doute vrai pour toute poésie qui se tient.
Pour ne pas être en reste ,le groupe a réalisé en 1986 une première cassette autour de « Menak Barkani… »Elle a très bien marché .Même si  elle ne leur a pas beaucoup apporté sur le plan financier .
Sept ans après ,soit l’année dernière ,ils ont voulu récidiver avec un autre album ,mais le travail confié à une insignifiante boîte Tiaretie a été « bizarrement » bâclé par un sombre arrangeur mostaganémois qui du reste ,a déjà disparu  du circuit .Si bien que la cassette a été reprise .Et le trio entreprend d’en assurer lui-même les arrangements : Le produit ,une fois fini ,sera ,nous assure-t-on ,de bonne facture .Pour les le bonheur des authentiques puristes .

Il me semble cependant que le trio accorde trop d’importance à quelque renommée acquise par le biais de la télévision .C’est en partie faux ,car s’il est vrai que la petite lucarne demeure un passage obligé pour promotion ,il reste que seule la vérité du terrain est déterminante .et le trio doit se singulariser par d’autres moyens de diffusion car la musique ne s’apprécie et ne s’impose que si elle conquiert les mélomanes .
Alors ,a vos partitions les gars

Journal : Côte ouest
N°13 du 13 avril 1994
Rubrique Mousika
Amine .A

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À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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