Mercredi 8 Avril 2009 1h57mn 13s
Auteur : Kamel (IP: 41.200.120.151 , 41.200.120.151)
E-mail : anef@yahoo.fr
Texte :25
Sous le signe du sagittaire
Debout le long de cette rue qui m’a vu naître un soir de décembre, je scrutais des horizons incertains dans mes souvenirs qui tardaient à me revenir. L’image était imparfaite dans un calme troublant pour une cité habituellement animée. Les sanglots bloquaient l’envie de la parcourir puis petit à petit j’avançais
comme attiré par un capteur .Le premier souvenir à faire son apparition, c’était notre déménagement vers une belle demeure au centre ville, tant espéré par mes grands parents ,synonyme d’une promotion que mon père attendait depuis quelques années déjà .Ce petit déplacement dans cette cité romaine comme je l’ai souvent entendu dans les histoires que me contaient ma grand-mère me fit changer ma vision du monde . Je voyais dans cette belle bâtisse au grand jardin des lendemains enchanteurs. Je commençais à découvrir les choses de la vie, les difficultés dans ce bas monde, l’école tous les jours à huit heures, moi qui regardait la neige tombait à travers la vitre accroché au pan de ma grand-mère, il fallait changer de train de vie, mes petites bottes avaient du mal à me faire avançait dans ce froid polaire mais il fallait le faire, dure apprentissage à l’orée de mes quatre ans. Cela n’était pas compatible avec les besoins de l’enfance dans un monde que j’avais du mal à comprendre. L’école que je fréquentais la seule qui avait une maternelle me fit apprendre à partager avec les enfants de mon âge. La directrice, m’apostropha un jour de décembre alors que je jouais au ballon tout seul. Petit veux-tu passer le ballon à tes camarades, non ! lui répondis-je d’un ton ferme. Elle s’en alla dans son bureau prit un cheval à roulettes et fit défiler un groupe d’enfants dessus autour d’un sapin de noël en me disant, reste dans ton coin avec ton ballon ! Insouciant je regardais les belles boules rouges qui scintillaient…
Puis d’un clic tout s’illuminait, je m’étais rendu compte que la vie après tout c’était découvrir comme un bébé qui apprend à marcher au gré des obstacles, il apprend ! Eh bien, j’apprenais ! Aujourd’hui, si je devais séquencer mon génome, curieusement il me renseignerait sur un parcours involontaire, ne dit on pas qu’il renferme tellement de secrets que la génétique tarde à transformer en réalité. J’aurais aimé ne jamais quitter cette maison qui reste gravé dans ma mémoire comme un clair de terre parce qu’elle garde les recoins de mon enfance. Cet espace où je me suis inventé un champs de jeu bardé de secrets, j’étais évidemment le maître des lieux, cette attitude provoquait l’ire de mon grand-père qui disait toujours que mon comportement laissait à désirer . Maintenant qu’ils sont tous partis, cette lumière brille toujours tournée vers la destinée pérenne qui est mienne celle de construire demain dans ce monde incertain. Elle reste belle cette image de la vie dans mon esprit, je me rends compte que le chemin parcouru m’a appris l’amour des miens, la considération des autres, moi qui avait tant espéré voir tant espéré conquérir qu’être né sous le signe du sagittaire n’était point une sinécure, pour dire que demain ne peut venir d’ailleurs.
Kamel Haddab
8 avril 2009
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