Se muscler par la pensée

Vendredi 27 Mars 2009 9h34mn 53s

« alia mostefaoui »

Plus besoin de s’activer pour tonifier son corps. Il suffit de se visualiser en train de bouger…
Pascale Bieri

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Se muscler sans bouger, c’est possible! Comment? En se visualisant en train de faire des appuis faciaux, des ciseaux ou encore des abdos-fessiers… C’est ce que viennent de démontrer des chercheurs américains. Et ça marche. Mais, pour voir des résultats, encore faut-il se donner à fond.

D’où ça sort, ce truc?
Un établissement de l’Ohio (Etats-Unis), spécialisé dans la rééducation, a eu l’idée de mesurer l’impact de la pensée sur l’activité musculaire. Comment? En équipant d’électrodes des volontaires afin de démontrer que les contractions mentales des muscles provoquent une activité électrique dans le cerveau. Il a ensuite évalué les bénéfices de cette musculation mentale. Résultat: 35% de force en plus. Un gain qui se maintient pendant environ trois mois après l’arrêt de l’entraînement.
En France, la doctoresse Bernadette de Gasquet est une des premières à avoir appliqué cette découverte sur le travail des abdos. Et elle constate que «le travail mental est aussi important que le travail réel».
Comment ça marche?
Il faut se concentrer sur le mouvement que l’on souhaite exercer, en l’imaginant bien concrètement. Exemple: sentez-vous en train de monter et de descendre un step. «Quand ces mouvements sont bien réalisés, ils sont plus efficaces que s’ils étaient réellement exécutés, avance le Dr Bernadette de Gasquet, car il y a une concentration sur le muscle sollicité sans perte d’énergie ni épuisement.» Le tout, sans souffrir: «La vascularisation des muscles est importante, les courbatures sont généralement moindres et la vascularisation et l’oxygénation du cerveau sont très augmentées.»
A Qui ça s’adresse?

L’avantage de cette gym virtuelle, c’est que tout le monde peut la pratiquer. Elle est notamment idéale pour les personnes plâtrées (cela évite la fonte des muscles), les personnes âgées, les femmes venant d’accoucher (pour qui les abdos classiques sont impossibles) ou encore les personnes alitées.
Où s’entraîner?
Dans son fauteuil, par exemple. Ou couché, si les exercices imaginés sont en position horizontale.
Ces exercices peuvent entre autres être particulièrement utiles en avion, lors d’un vol long-courrier. Plus spécifiquement, le patinage (voir ci-contre) est particulièrement recommandé lors d’un long vol en avion, histoire d’améliorer la circulation sanguine dans les jambes et donc réduire les risques de phlébite.
MODE D’EMPLOI
Etre régulier
Comme pour tous les sports, la régularité est importante. Entraînez-vous chaque jour, par petites tranches. Par exemple: avant de partir au travail, faites cinq minutes de patinage, puis répartissez une dizaine de minutes de travail imaginaire tout au long de la journée. Un bémol: cette gym n’a pas d’impact sur le souffle et l’endurance.
Bien respirer
En guise d’«échauffement», commencez toujours par inspirer, sans forcer, en contractant le périnée. Gardez ce rythme et lancez-vous dans votre exercice. Si, au début, vous faites quelques petits mouvements involontaires, ne vous inquiétez pas, peu à peu, vous ne bougerez plus du tout.

Ne pas se décourager
Si vous avez l’habitude de mesurer vos efforts à votre souffrance, vous risquez bien d’être dérouté. Toutefois, en étant attentif, vous pourrez percevoir une sorte d’influx léger qui traverse la zone sollicitée et la sensation d’un travail qui s’opère. Vous pouvez également ressentir de petites courbatures sur les abdos du bas-ventre