Jeudi 26 Mars 2009 11h09mn 46s
« alia mostefaoui »
Mon épouse s’inquiète, et pourtant c’est elle qui me connaît le mieux.
«Ne sais-tu pas, ô princesse du foyer, que par mes chevauchées
à travers le pays, j’assure la sécurité de la tribu ?
J’affronte sans peur le défilé de la mort,
et je défends les femmes au jour de terreur.
Les femmes ont confiance tant que je suis là,
alors que l’épouse au khalkhal ne se fie même pas à son mari.
C’est moi qui prends soin des jeunes cavaliers
inexpérimentés comme des lionceaux.
Lorsque mes chevaux, blessés, faiblissent, je les exhorte
«Que votre endurance soit égale à la mienne, Soyez aussi dignes que moi ! »
En temps de guerre, j’expose généreusement ma vie,
et pourtant,en temps de paix, le salut de mon âme est ce qui m’importe le plus.
Demande donc aux Français, ils te diront les massacres
causés par mon sabre et ma lance vibrante.
Demande donc à la nuit, elle te dira comment
j’ai pourfendu sa peau noire en chevauchées nocturnes.
Demande donc au désert, aux collines et aux vastes espaces,
ils te diront comme j’ai traversé plaines et murs de montagnes en cavalcades effrénées.
Ma seule volonté est d’affronter l’ennemi,
et de battre ses redoutables soldats avec mes braves.
Ne t’inquiète donc pas pour moi !
sache que, cadavre rongé par les vers, je serai encore redoutable !
27 mars 2009
1.POESIE