Dimanche 22 Mars 2009 19h30mn 34s
« ALIA MOSTEFAOUI »
Le singe et le menuisier.
Exemple de celui qui entreprend une action qu’il n’est pas capable de mener à bien, car elle excède ses moyens.
On raconte qu’un singe observa un menuisier fendre une planche de bois à l’aide de chevilles ; et cela lui parut intéressant.
Le menuisier partit pour régler quelque affaire.
Le singe se leva et entreprit une action qu’il ne maîtrisait pas : il enfourcha la planche, le dos tourné à la cheville et le museau pointé vers l’extrémité de la planche. Inopportunément, sa queue se glissa dans la fente ; il enleva la cheville et la fente se referma brusquement sur sa queue ; la douleur fut si vive qu’il s’évanouit.
Puis le menuisier revint et trouvant qu’il avait pris sa place, il se mit à le frapper sans s’arrêter.
Les coups reçus du menuisier furent encore plus terribles que la douleur subie par sa queue, prise dans la fente de la planche.
IBN-AL-MUQAFFA‘ (724-759, VIII° Siècle).
(Du livre de Kalila Wa Dimna)
22 mars 2009
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