Créer un journal intime c’est une chose qui nous aide à contrôler l’évolution de notre développement, Quoi mettre dans ce journal ?
En écrivant un journal intime il n’y a rien à contrôler, ni évolution, ni développement de quoi que ce soit, ni but… en apparence. Il faut laisser libre cours à vos émotions, vos sentiments, vos rancoeurs, vos colères, vos joies et vos peines. Peu importe qu’un jour vous en écriviez 3 pages et le lendemain deux lignes ou même rien du tout… ou que vous n’écriviez rien pendant une semaine. Vous n’êtes pas obligée d’écrire les choses au jour le jour, mais vous pouvez aussi faire des retours sur le passé !.. ou des projections dans l’avenir !
L’important est de libérer nos pensées et de laisser parler notre coeur.
Oui, je le fais souvent. Ca me permet de faire sortir pas mal d’émotions plutôt que de les garder en moi ou de les déverser sur des pauvres malheureux qui n’auraient pas envie de m’entendre gémir. Ca me fait toujours beaucoup de bien. je préfère que ce soit à l’extérieur qu’à l’intérieur.
De plus, ça me permet d’analyser mes pensées, de prendre du recul par rapport à elles au fur et à mesure que je les couche sur le papier, de me rendre compte de celles qui se contredisent, qui créent un réseau ou non. C’est assez impressionnant de voir tout ce qu’on peut sortir rien qu’en couchant ses pensées et en faisant des liens entre elles, surtout à différents moments.
Plus j’écris et plus certaines situations perdent de leur charge émotionnelle. Je m’en détache alors plus facilement.
Et puis, ça me permet d’être structuré avec ma psy, même si elle ne m’aide pas beaucoup. Ca me permet de ne pas arriver, déballer mon sac en vidant toutes mes émotions et finalement repartir sans qu’elle ait pratiquement dit un mot. Je lui fais plutôt part de ce dont je me suis rendu compte en couchant mes pensées sur le papier, des idées que j’ai mis en relation, de celles qui se contredisent, de l’analyse que j’en fais, des choses que j’en retire. Elle me donne parfois son avis sur la question.
Ecrire me fait plus de bien que de jouer de la musique, même si la musique est ce qui est en train de devenir le moteur de ma vie, car même si elle me permet d’exprimer mes émotions par la composition et en jouant, finalement, la parole, même écrite, me libère davantage.
C’est grâce à ce journal que j’ai réussi à me libérer de mon sentiment d’infériorité et d’étrangeté par rapport aux gens. Je ne relis pas vraiment ce que j’ai écrit. Je l’ai fait à un moment mais ça m’a donné le cafard de voir que j’en étais arrivé à un tel point que j’écrivais des choses extrêmement noires. Pire, relire ce que j’ai écrit quand j’allais très mal accentue mon anxiété et mes craintes de rechuter un jour.
Mais sincèrement, tenir un journal est pour moi une très bonne choses. Ca permet de mieux se comprendre et de mieux analyser ses pensées, les structurer, prendre du recul par rapport à une situation donnée une fois qu’on a tout mis sur le papier et qu’on s’est défoulé. En tout cas, c’est ainsi que les choses fonctionnent pour moi.
28 février 2009
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