Mardi 24 Février 2009 20h13mn 55s
« alia mostefaoui »
Tout le monde connaît le Karaté. C’est un sport faisant partie de la famille des arts martiaux. Son but, entre autre, apprendre à se défendre en cas d’attaque physique par autrui. Les gens le font aussi pour gagner en souplesse et en endurance. Le développement personnel est comme le Karaté. La différence, le Karaté est fait pour le corps, le développement personnel est fait pour le cerveau.
Une des premières choses qu’on travaille, lorsqu’on est dans une démarche de développement personnel est généralement la cofinance en soi et l’estime de soi. Je dis bien en général par ce qu’il n’y a pas de règles précises. Mais la majorité des personnes souffrent de manque en confiance en eux-mêmes et se sous estiment. Et sans confiance en soi et une bonne estime de soi, il est difficile de faire face à tout type de défi.
Lorsque j’ai démarré ce blog, j’ai écris plusieurs articles sur la confiance en soi : Manquer De Confiance En Soi, C’est Bien !, La Confiance En Soi, Quoi Faire? et Avoir Confiance En Soi, Une Solution Simple. J’avoue que j’ai démarré mon développement personnel avec la confiance en moi.
Ce n’est pas évident de se sentir fort et capable de tout faire qu’on a eu une enfance pauvre en encouragement et une adolescence maigre en encadrement qui pourrait permettre à notre personnalité de s’épanouir. Résultat des courses, se sous estimer et ne pas croire en nos capacités. Ceci nous conduit à devenir très vulnérable aux attaques extérieures et intérieures.
Ces attaques sont souvent sous forme de critiques, jugements, remarques déplacées et échecs. Elles peuvent venir de notre entourage comme elles peuvent venir de notre propre voix interne.
Et lorsque nous sommes vulnérables, nous avons besoin de nous défendre pour pouvoir reconstruire notre confiance en nous-mêmes. C’est donc là où nous avons besoin d’exercer le Karaté du Cerveau. Il s’agit de renforcer notre esprit afin de pouvoir se défendre face à toutes attaques.
Dans le Karaté habituel, on utilise nos mains et nos pieds. Dans le Karaté du Cerveau, on utilise nos pensées et notre voix intérieure.
Si vous pensez que c’est impossible, c’est normal, vous n’avez jamais joué au Karaté du Cerveau
Leçon 1 : Se mettre en position
Vous ne pouvez pas vous défendre si vous baissez constamment votre garde face aux critiques et aux jugements négatifs des autres. Baisser sa garde dans le Karaté veut dire baisser ses mains et relâcher ses pieds. Baisser la garde dans le Karaté du Cerveau est le fait de laisser ses pensées être influencées par les remarques des autres et de se répéter ce que les autres vous ont dit comme critiques.
Première leçon, comme au Karaté, soyez toujours en garde. Tenez vous toujours en position de défense. Dans le Karaté du Cerveau, contrôlez constamment vos idées, vos opinions sur vous-mêmes en surveillant ce que vous vous dites à vous-même.
Les Stratégies du Karaté du Cerveau
Si vous avez déjà joué au Karaté, vous allez découvrir ce qu’on appelle les Katas. Ce sont des stratégies et des mouvements qui permettent de se défendre à des situations ou à des niveaux différents. Il y a plusieurs niveaux et degrés de Katas. On apprend à les pratiquer au fur et à mesure qu’on progresse dans ce sport.
Dans le Karaté du Cerveau, il existe aussi des stratégies qui peuvent vous permettre de bien utiliser vos pensées et votre voix interne pour se défendre. Pour y arriver, vous avez tout d’abord besoin de garder à l’esprit que comme nous avons le contrôle complet sur nos mains et nos pieds, nous avons aussi un contrôle complet sur nos pensées et notre voix intérieur.
Voici quelques stratégies pour se défendre dans le Karaté du cerveau :
- Acceptez vous comme vous êtes, de toutes manières vous ne serez jamais parfait. Lorsqu’on cherche à développer notre personnalité et nos capacités, on devient exigeant vis-à-vis de nous-mêmes. Nous sommes donc les premiers à nous saboter le moral lorsque quelque chose ne va pas. Eh bien sachez que si vous continuez comme cela, rien ne va s’arranger. Et en sachant que vous ne serez jamais parfait, vous risquez de vous critiquer pour longtemps. Conclusion, acceptez vous comme vous êtes.
- Personne n’est psychologue, personne ne peut vous juger à votre juste valeur. C’est fou comment notre entourage s’amuse à nous dire comment nous sommes, comment nous devrions être et quels sont nos défauts que nous devons changer. Et lorsqu’on croit à tout ce qu’ils nous disent, bonjour les dégâts. Pourquoi les croire ? Ils n’ont aucun diplôme dans l’analyse de la personnalité ni en psychologie.
- Les critiques des autres sont souvent subjectives, pourquoi y prêter attention. Quand quelqu’un émet une critique, il est extrêmement rare qu’il prenne le temps et l’effort nécessaires pour vous analyser et vous comprendre avant de vous juger. De plus, la majorité des critiques sortent de la bouche des autres lorsqu’ils sont en colères, énervés ou stressés. La rationalité vient après lorsqu’on vous demande pardon pour les choses qu’on vous a dit. Pour vous, faites comme si vous n’avez rien entendu.
- J’ai le droit d’être médiocre avant d’être bon. Personne n’est né en sachant tout bien faire. Même un génie doit aller à l’école, apprendre à lire et écrire et faire des exercices pour qu’il soit apte à avancer. La différence entre les génies et nous tous consiste dans la capacité à apprendre vite. Si non, tout le monde est médiocre et tout le monde est incapable avant d’être capable. C’est notre droit à la naissance. Donc, profitez en.
- Moi et mon travail sommes deux choses complètement différentes. Lorsque je fais quelque chose mal, cela ne veut pas dire que je suis nul et mauvais. Cela veut dire tout simplement que l’effort et le temps que j’ai fourni pour réaliser ce travail ne sont pas suffisants. Cela voudrait dire aussi que je n’ai pas encore développé mes capacités à tel niveau qui me permettrait de faire le travail comme il faut. Donc mon travail peut être médiocre mais moi, j’ai toujours le potentiel de développer mes capacités.
- De toute façon, je demeure toujours mieux qu’avant. Comment étiez-vous il y a 3 ans, 5 ans ou 10 ans ? Certainement moins bien qu’aujourd’hui. Même si votre situation n’a pas trop changé, votre personnalité a certainement évolué et votre esprit a sûrement muri quelque soit votre âge. Quoi qu’on vous dise, il n’y a que vous qui savez que vous êtes aujourd’hui mieux qu’hier. Gardez cela tout le temps en tête.
- Faites de votre mieux et dites « je suis désolé ». Oui, dites « je suis désolé » si vous ne plaisez pas à quelqu’un. Dites « je suis désolé » si vous avez fait de votre mieux mais que rien n’a pu marcher. Dites « je suis désolé » si l’autre essaye de vous changer malgré vous. « je suis désolé », vous êtes ce que vous êtes et c’est tout.
Bon Karaté de Cerveau.
24 février 2009
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