Virelangue
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Un virelangue est une locution (ou une phrase ou un petit groupe de phrases) à caractère ludique, caractérisée par sa difficulté de prononciation ou de compréhension orale, voire des deux à la fois. On parle aussi de trompe-oreilles lorsqu’une phrase est difficile à comprendre et donne l’impression d’être en langue étrangère.
Les virelangues peuvent servir d’exercices de prononciation dans l’apprentissage du français langue étrangère, sachant par exemple qu’une phrase contenant beaucoup de j ou mêlant des l et des r sera particulièrement difficile à articuler pour des personnes d’origine asiatique. Certains virelangues sont construits pour amener une personne à dire une obscénité lorsqu’ils sont prononcés plusieurs fois de suite.
Le mot virelangue[1] est un néologisme et un calque du mot anglais tongue-twister (qui fait tordre la langue). Mais il désigne un type de jeu de mots lui-même très ancien.
Exemples de virelangues français
- Les poules du couvent, couvent.
- Ces six chauds chocolats-ci sont-ils aussi chauds quand ces six chocolats-là font leurs show ?
- As-tu vu le ver vert vers le verre en verre vert ?
- Je veux et j’exige d’exquises excuses !
- J’mouille mes coudes, mes coudes s’mouillent ?
- J’mouille mes coudes, mes coudes mouillent, est-c’-que j’mouille mes coudes ?
- Six fûts six caisses, le doigt dans le trou du fût, la main entre les caisses.
- Blés brûlaient, brûlent les blés.
- Ces cyprès sont si loin qu’on ne sait si c’en sont.
- Je m’étais caché pour charcuter mon steack haché auprès duquel je m’étais caché.
On s’tait caché pour charcuter mon steak haché auprès duquel on s’tait caché.
- Chez les Papous, il y a des Papous papas et des Papoux pas papas. Il y a aussi des Papous papas à poux et des Papous papas pas à poux. Il y a encore des Papous papas à poux papas et des Papous pas papas à poux pas papas.
- Combien coûtent ces six-cent-six saucissons-ci ?
– Ces six-cent-six saucissons-ci sont à six sous.
- Doit-on dire : seize sèches chaises, ou bien seize chaises sèches ?
- Si six scies scient six saucissons, six cent six scies scient six cent six saucissons.
- Didon dîna dit-on du dos dodu de dix dodus dindons.
- Gros gras grand grain d’orge, tout gros-gras-grand-grain-d’orgerisé, quand te dé-gros-gras-grand-grain-d’orgeriseras-tu?
– Je me dé-gros-gras-grand-grain-d’orgeriserai quand tous les gros gras grands grains d’orge se seront dé-gros-gras-grand-grain-d’orgerisés.
- Dis-moi, petit pot de beurre, quand te dé-petit-pot-de-beurreriseras-tu ?
– Gros pot rond de beurre, je me dé-petit-pot-de-beurreriserai quand tous les petits pots de beurre se dé-petit-pot-de-beurreriseront. Et auront dégros-pots-rond-de-beurrerisé tous les gros pots ronds de beurre.
- Il était une fois,
- Une marchande de foie,
- Qui vendait du foie,
- Dans la ville de Foix.
- Elle se dit ma foi,
- C’est la première fois
- Et la dernière fois,
- Que je vends du foie,
- Dans la ville de Foix.
- J’ai la bouche rouge et sèche.
- Je dis que tu l’as dit à Didi, ce que j’ai dit jeudi.
- Je suis un original qui ne se désoriginalisera jamais.
- Je veux et j’exige du jasmin et des jonquilles. Variantes : Je veux et j’exige Jésus chez Zachée.
- Kiki était cocotte, et Koko concasseur de cacao. Kiki la cocotte aimait beaucoup Koko le concasseur de cacao. Mais Kiki la cocotte convoitait un coquet caraco kaki à col de caracul. Koko le concasseur de cacao ne pouvait offrir à Kiki la cocotte qu’un coquet caraco kaki mais sans col de caracul. Or un marquis caracolant, caduque et cacochyme, conquis par les coquins quinquets de Kiki la cocotte, offrit à Kiki la cocotte un coquet caraco kaki à col de caracul. Quand Koko le concasseur de cacao l’apprit, que Kiki la cocotte avait reçu du marquis caracolant, caduque et cacochyme un coquet caraco kaki à col de caracul, il conclut : je clos mon caquet, je suis cocu !
- La grosse cloche sonne.
- La pie niche haut, l’oie niche bas. Où niche l’hibou ? L’hibou niche ni haut ni bas !
- Tas de riz, tas de rats ; tas de riz tentant, tas de rats tentés ; tas de riz tentant tenta tas de rats tentés ; tas de rats tentés tata tas de riz tentant.
- Chat vit rot, rot tenta chat, chat mis patte à rot, rot brûlant brûla patte à chat.
- La jolie rose jaune de Josette jaunit dans le jardin.
- La vache mâche sans relâche dans le champ où le chien niche tout en léchant son chiot naissant.
- L’abeille coule.
- Lara râle-t-elle ? Oui, Lara râle après le rat roux en riant.
- L’assassin sur son sein suçait son sang sans cesse… Ciel ! Si ceci se sait, ces soins sont sans succès.
- Le blé se moud-il ? L’habit se coud-il ? Oui le blé se moud, Oui l’habit se coud.
- Le fisc fixe des taxes excessives au luxe et à l’exquis.
- Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches ? Archisèches !
- Les soldats se désolidarisèrent-ils ?
- L’eusses-tu cru que ton père fut là peint ? Il était trop homme de terre pour aimer l’état marin.
- Natacha n’attacha pas son chat Pacha qui s’échappa. Cela fâcha Sacha qui chassa Natacha.
- Papier, panier, piano.
- Pars à Paris, papa t’y paiera l’opéra.
- Pas de dessert dans le désert.
- Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Racine)
- Qui sont ces six sages Suisses ?
- Rrose Sélavy et moi esquivons les ecchymoses des esquimaux aux mots exquis. (Marcel Duchamp)
- Seize jacinthes sèchent dans seize sachets sales.
- Si six scies scient six cyprès, alors six cent six scies scieront six cent six cyprès.
- Si ton tonton tond ton tonton, ton tonton tondu sera.
- Si ta tata tasse ta tata, ta tata tassée sera
- Suis-je chez ce cher Serge ?
Suis-je bien chez ce cher Serge ? Il fait si chaud chez ce cher Serge.
Suis-je bien chez ce cher Serge ? Je cherche ce cher Serge.
Suis-je bien chez ce cher Serge que je cherche ?
Suis-je chez ce cher Serge, qui se sert en cierges chez son sergent-chef ?
Je suis ce soir chez ce cher Serge.
- Ton thé t’a-t-il ôté ta toux ? disait la tortue au tatou.
— Mais pas du tout, dit le tatou, je tousse tant que l’on m’entend de Tahiti à Tombouctou.
— Oui, mon thé m’a ôté ma toux. Si ton thé t’a ôté ta toux, mon thé m’ôtera ma toux !
- Pruneau cuit, pruneau cru, pruneau cuit, pruneau cru, pruneau cuit, …
- Truite cuite, truite crue…
- Trois petites truites cuites, trois petites truites crues.
- Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien.
Un chasseur sachant chasser le chat sauvage sans son chien est un bon chasseur.
Un chasseur sachant chasser sans son chien est un sacré chasseur.
Un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur.
Un chasseur sachant chasser son chat sans son chien de chasse est un bon chasseur.
Qu’un chasseur sachant chasser sur ses échasses sache chasser sans son chien de chasse !
Un chasseur sachant chasser ne chasse jamais sans son chien.
- C’est un chasseur français sachant chasser sans chien, sachant chasser dans les branchages desséchés. C’est un chien sans chichi… — Le chien de Sacha, chanson de Gaston Ouvrard.
- Un dragon gradé dégrada un gradé dragon.
- Quelques calamars calquent quelque fois leurs coques en caquetant — (Les Aventuriers du Survivaure).
- Un pêcheur pêchait sous un pêcher mais le pêcher empêcha le pêcheur de pêcher.
- Vous qui macadamisez cette route, quand la démacadamiserez-vous ?
- Zazie causait avec sa cousine en cousant.
- Jeudi ça me dit. Je dis Samedi.
- Sam dit : « Samedi, ça me dit ! »
- Qu’a bu l’âne au quai ? — L’âne a bu l’eau.
Qu’a bu l’âne au lac ? — L’âne au lac a bu l’eau.
- C’est quoi, la leçon à savoir ?
La leçon à savoir, c’est :
Si une saucisse et un saucisson sont ensemble sec, c’est sans un seul sens !
Si c’est cette leçon-là à savoir, c’est super simple !
- Si le linoléum se délinoléomait, comment le relinoléumerait-on ?
- Le bois aboit quand je bois (Mais qui a tué Pamela Rose ?).
- J’ai bu un bien bon verre de bien bon vin blanc vieux.
- Si mon tonton tond ton tonton, ton tonton sera tondu.
- Fausse facture falsifiée pour s’en foutre plein les fouilles.
- Chou cru non, mais cornichons oui.
- Six souris sous six lits sourient sans soucis de six chats.
- Tes laitues naissent-elles ?
- Oui, mes laitues naissent.
- Si tes laitues naissent, mes laitues naîtront.
- Sacha, sage chasseur âgé au sang chaud, chasse un chat chauve
- Levallois clichy
Bibliographie
- Christian Nicaise, Les Virelangues du français, L’Instant perpétuel, Rouen, 2005. (ISBN 2-905598-86-7).
- Achille le Chien : + de 160 nouvelles phrases pour s’amuser à bien ar-ti-cu-ler — Laurent Gaulet.
- Petit livre de Kiki la cocotte qui convoitait – Laurent Gaulet.
- S’amuser à bien ar-ti-cu-ler : Sacha le Chat – Laurent Gaulet.
- S’amuser à bien ar-ti-cu-ler : Tutti la Tortue – Laurent Gaulet.
26 octobre 2009 à 21 09 49 104910
Un “virelangue”, ou “casse-langue” ou “fourche-langue” est une locution (ou une phrase ou un petit groupe de phrases) à caractère ludique, caractérisée par sa difficulté de prononciation ou de compréhension orale, voire des deux à la fois.
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17 juin 2011 à 1 01 26 06266
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