- Acrostiche
- Un acrostiche est un poème ou une strophe dont les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical, composent un nom ou un mot clé du poème.
Exemples : Victor Hugo
Vénérable océan littéraire,
Idole du peuple, exilé tonitruant,
Chantre sublime de la poésie nouvelle,
Témoin et orateur de la révolution,
Odes, épopées et romans pour unique régiment.
Romancier de l’histoire, républicain renommé,Héros mythique, phare de l’opposition,
Universel poète engagé, ami des opprimés,
Guidant vers la lumière de la liberté ;
Oeuvrant éternellement contre l’oppression.
Marcel Proust
(dedicata al principe Antoine Bibesco)
Baigne dans ton regard l’Univers fraternel
Immerge en ton Désir les êtres et les choses
Brandis les monts ainsi que l’on jette une rose
Et ton geste de Dieu, en blessant un mortel
Sous tes yeux enchantés nuancera de rose
Celui qui sous ton pied clama ton avenir.
O garde-lui du moins un tendre souvenir.
Pierre Corneille
S’attacher au combat contre un autre soi-même
Attaquer au parti qui prend pour défenseur
Le frère d’une femme et l’amant d’une sœur,
Et, rompant tous ces nœuds, s’armer pour la patrie, Contre un sang qu’on voudrait racheter de sa vie,
Une telle vertu n’appartenait qu’à nous
L’éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux
Guillaume Apollinaire, « Poèmes à Lou »
Lettres ! Envoie aussi des lettres, ma chérie
On aime en recevoir dans notre artillerie
Une par jour au moins, une au moins, je t’en prie…
L’heure est venue, Adieu ! l’heure de ton départ
On va rentrer, il est neuf heures moins le quart
Une… deux… trois… Adieux Nîmes, dans le Gard. - Adynaton
- Hyperbole souvent humoristique aboutissant à la description de faits inconcevables et contredisant en particulier les lois de la nature.
Exemple : Elle a un QI de 5000 cette fille, elle résoud toutes les équations à 1000 inconnues en une minute ! - Alexandrin
- Un alexandrin est un vers de douze syllabes. Son nom fait allusion à un poème devenu célèbre dédié à Alexandre Legrand : le Roman d’Alexandre écrit au XIIème siècle. Voir aussi strophe.
- Allégorie
- L’allégorie évoque une réalité abstraite en la représentant de manière concrète. La personnification est une variante de l’allégorie.Voir aussi parabole.
- Allitération
- L’allitération est une répétition de deux consonnes d’un même timbre (qualité de voix). « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes » (Racine).L’allitération est une figure très prisée des publicitaires et leurs slogans parfois ne manquent pas d’humour.
« Saucisse sèche, sans savoir sécher » Justin Bridou (publicité pour la marque de Saucisson).
- Amphigouri
- Un amphigouri désigne un discours ou un écrit confus et obscur.
- Anachronisme
- Placer un fait ou un objet, volontairement ou non, hors de son contexte historique originel est un anachronisme.
Parler d’un véhicule à moteur au Moyen-Age.
Faire aborder le thème des RTT dans une histoire se passant sous l’Antiquité. - Anacoluthe
- L’anacoluthe est la rupture en cours de phrase, de la construction grammaticale que le début de la phrase laissait attendre. D’après Henry Suhamy, l’anacoluthe marquerait entre autres choses la précipitation de la pensée notamment chez Pascal.
Exemple :Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. (Pascal) - Anadiplose
- Soit une phrase se terminant par un certain mot. Ledit mot est répété dans la phrase suivante comme lien. Exemples :Il y avait une fouine près du poulailler. Le poulailler était calme…
Soit une phrase se terminant par un certain mot. Ledit mot est répété dans la phrase suivante comme lien (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué !).
- Anagramme
- L’anagramme (n. f.) consiste à changer l’ordre des lettres d’un mot pour former un ou plusieurs autres mots ; cette dernière variante (transformer un mot en plusieurs) est la plus courante en poésie moderne, car elle offre davantage de combinaisons. Exemple :“Marie, qui voudrait votre nom retourner, Il trouverait aimer.” (Ronsard)
- Analogie
- L’analogie (n. f.) consiste à mettre en relation deux objets, phénomènes ou situations qui appartiennent à des domaines différents mais font penser l’un à l’autre parce que leur déroulement ou leur aspect, présentent des similitudes. La métaphore et la comparaison sont des figures de l’analogie.
- Anaphore
- L’anaphore est caractérisée par la répétition d’un terme en tête d’un groupe de mots ou d’une phrase. Exemple :“Mon juge est mon amour, mon juge est ma Chimène”
(Corneille, Le Cid Scène II). - Anastrophe
- Une anastrophe consiste à renverser l’ordre habituel des mots dans une phrase. Exemple :D’amour mourir me font, belle marquise, vos beaux yeux (Molière).
- Antanaclase
- L’antanaclase consiste à reprendre un mot (parfois sans le répéter expressement) dans une phrase en opposant deux sens différents que peut prendre ce mot. Voir aussi diaphore.Exemples :
“Le cœur; a ses raisons, que la raison ne connaît point.”(B. Pascal, Pensées).
“sentir cette odeur de papier humide et de nouvelles fraîches.”
(Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin ) - Antépiphore
- Une antépiphore est la répétition d’un vers ou d’un syntagme, en tête et à la fin d’un membre ou d’une strophe.
- Anticipation
- Le prolepse ou prolepse (n. m.) ou hypobole (n. f.) est une figure de rhétorique consistant à prévoir une objection et à la réfuter par avance.
- Antimétabole
- L’antimétabole appelée aussi réversion (n.f.)est une opposition de termes en ordre inversés.
- Antimétalepse
- Soient des lexèmes appartenant chacuns à une proposition dont le sens est opposé et dans lesquelles ces lexèmes ont une fonction inversée, il s’agit d’un antimétalepse. Exemple :Innoffensif de loin, mais loin d’être inoffensif.
- Antiphrase
- L’antiphrase (n. f.) consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, tout en révélant que l’on pense le contraire de ce que l’on dit. L’antiphrase s’apparente à la litote mais s’en distingue en cela que l’antiphrase peut être définie comme la traduction de la négation d’une vérité par sa contre-vérité. La litote quand à elle va au-delà de la contre-vérité pour exprimer beaucoup plus (voir la définition de la litote).
Exemple :Il n’est pas chauvin ! - Antithèse
- L’antithèse est l’opposition de deux réalités contradictoires. Exemple :« Et jamais on n’a vu la timide innocence
Passer subitement à l’extrême licence. » (Racine, Phèdre Acte IV Scène 2).« Paris est tout petit, c’est là sa vraie grandeur » (Prévert)
- Antonomase
- Variété de métonymie – synecdoque, selon laquelle généralement un être humain (ou une réalité quelconque) est désigné par le nom propre d’une autre personne. Certains noms communs sont à l’origine des antonomases, tellement usitées qu’elles sont passées dans le langage courant et figurent désormais dans les dictionnaires.Lorsqu’elles aboutissent à la production d’un nom commun, les antonomases ne prennent pas de majuscule (« une poubelle », « une silhouette », « un don juan », « un harpagon », « un bordeaux », « le roquefort », etc.) sauf s’il s’agit d’un nom de marque dont l’utilisation est réglémentée.
Exemple :
Cet homme est un harpagon (i.e. une personne avare) –> minuscule à ‘harpagon’ car il s’agit d’un anthroponyme lexicalisé.
Tu es un vrai Picsou, toi !
De nombreux noms de marques sont passés dans le langage courant :
Aspro®(aspirine)
Audimat® (mesure d’audience)
Caddie®(chariot de supermarché)
Caméscope® (caméra vidéo)
Campingaz® (réchaud à gaz)
Canadair® (bombardier d’eau)
Esquimau® (bâtonnet de crème glacée)
Fermeture Éclair® (fermeture à glissière ou à crémaillère)
Inox®(acier inoxydable)
Interphone®
Jacuzzi ®(bain à bouillonnements ou bain bouillonnant)
Kärcher® (nettoyeur haute pression)
Klaxon® (avertisseur sonore)
Kleenex® (mouchoir en papier)
K-way(coupe-vent)
Lavomatique® (laverie libre service)
Lego® (jeu de construction)
Texto® (SMS – Short Message Service)
Walkman® (baladeur) - Apagogie
- Une apagogie (n. f.) est une démonstration par l’absurde.
- Aphérèse
- Suppression de sons ou de lettres à la fin d’un mot.
Autobus : bus Les Américains : les Ricains - Apocope
- Une apocope est la coupure d’un mot par la suppression d’une ou plusieurs syllabes finales.
L’apocope peut consister à supprimer un e final (non élidable). Cf. élision. Exemples :Le prof de math (professeur de mathématiques)
La sténo (sténographie)
Le ciné (cinéma)
La télé (télévision)
Le métro (métropolitain) - Assonnance
- L’assonnance est la répétition de sons voyelles (de même timbre) indépendemment des consonnes qui suivent.
Le chat, pacha attrapa l’autre chat dans la villa des Lilas. Pour retenir cette définion :
assonnancE (termine par une voyelle)
allitératioN (termine par une consonne)
L’allitération est la répetition de sons consonnes. - Astéisme
- Feinte consistant à se plaidre de ce dont on veut faire en réalité l’éloge.
- Asyndète
- Une asyndète consiste en la suppression des mots de liaison entre les termes d’une ou de plusieurs phrases (conjonctions de coordination, adverbes) qui donne au discours plus de vigueur. Exemple :Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu.
- Attelage
- L’attelage (n. m.) est synonyme de zeugme (n. m.)
- Ballade
- Une ballade est bâtie sur trois strophes disposées de la même manière et composées sur les mêmes rimes assorties d’un envoi équivalent à une demi-stophe. Toute ballade est constituée de trois strophes carrées : soit huit octosyllabes, soit dix décasyllabes, soit (moins fréquemment) douze alexandrins.L’envoi équivaut à une demi-strophe. Il commence par une invocation comme ‘Dieu’, ‘Prince’, ‘Princesse’.
Chaque strophe ainsi que l’envoi se termine par le même refrain.
Schéma des rimes dans le cas de huit octosyllabes :
Strophes 1, 2, 3
Envoi
ABAB/BCBC
BCBC
Schéma des rimes dans le cas de dix décasyllabes :
Strophes 1, 2, 3
Envoi
ABABB/ CCDCD
CCDCD
- Battologie
- Il s’agit d’une redondance rythmique et cumulative pour marquer l’insistance sur un thème. Exemple :Sain et sauf.
- bout-rimé
- Le bout-rimé est un court poème fondé sur des rimes distribuées à l’avance, selon le principe d’un jeu littéraire très en vogue au XVII ème siècle( des auteurs comme Scarron, Corneille, Boileau, Saint-Evremond y ont participé). On l’a pratiqué également à l’occasion du XVIII ème siècle et parfois au XIX ème siècle. Le pluriel, ’bouts-rimés’ est utilisé pour désigner les rimes ainsi données à l’avance.
- Calembour
- Le calembour est un jeu de mot fondé sur la similarité sonore de mots aux sens différents.
- Calligramme
- Le calligramme est un poème graphique.
Exemple :Reconnais-toi
Cette adorable personne c’est toi
Sous le grand chapeau canotier
Oeil
Nez
La bouche
Voici l’ovale de ta figure
Ton cou exquis
Voici enfin l’imparfaite image de ton buste adoré
vu comme à travers un nuage
Un peu plus bas c’est ton cœur; qui bat Guillaume Apollinaire,
calligramme, extrait du poème du 9 février 1915, (poèmes à Lou). - Catachrèse
- La catachrèse est l’utilisation métaphorique d’un mot pour exprimer un terme qui n’existe pas dans une langue donnée. Exemples :Le pied d’un fauteuil.
Une tête de clou.
Une dent de scie.Un cul-de-sac (à l’origine il s’agit d’une catachrèse mais les tirets montrent bien qu’il s’agit désormais d’un mot-expression intégré au dictionnaire).
- Charade
- Le mot charade proviendrait du provençal charrado qui signifie causerie. La charade consiste à faire dériver un mot en décomposant ses parties syllabe par syllabe.
Mon premier marche (âne)
Mon second nage (thon)
Mon tout vole (hanneton) - Cheville
- Une cheville est un élément placé dans le vers sans que sa présence soit justifiée par le sens ou la syntaxe; il s’agit souvent de la conjonction de coordination “et”.
- Chiasme
- Le chiasme est une figure fondée sur la symétrie que l’on représente sous la forme A B B A. Exemples :Vous êtes aujourd’hui ce qu’autrefois je fus. (Corneille, Le Cid)
Il fait manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
- Chute
- Est appelée chute la fin d’un texte qui conduit à réinterpréter le texte (pièce de théâtre, nouvelle, poème, histoire drôle etc.) dans son ensemble. Exemple :Le Loup et l’Agneau, de Jean de La Fontaine : le loup est prolixe en bonnes paroles et on en pourrait le croire (longueur des dialogues) mais à la fin de la fable (très courte), le loup dévore l’agneau.
Le poème « Dormeur du Val » de Rimbaud : à la fin on apprend que le soldat est déjà mort.
- Circonlocution
- Une circonlocution est une phrase visant à obscurcir le sens de ce qui doit être dit afin de marquer un certain embarras. Exemple :Nous avons l’honneur de vous informer que votre candidature, qui a attiré toute notre attention et après étude rigoureuse afin d’apprécier l’adéquation de votre profil avec le poste sollicité ainsi que sa correspondance avec votre expérience et votre motivation personnelle dont vous nous avez fait part dans la lettre jointe au curriculum vitae, et nonobstant la qualité de ce dernier, n’a par ailleurs pu être retenue.
- Cliché
- Le cliché (n. m.) est une métaphore passée dans le langage courant.
Exemple : Prendre son avenir en main.
Une fièvre de cheval.
- Comparaison
- La comparaison consiste à rapprocher deux éléments, un comparé et un comparant, pour en souligner les ressemblances ou les différences.
Le rapprochement des deux termes se fait au moyen d’un outil de comparaison (comme, aussi… que, autant… que, plus… que, moins… que etc.).
Exemple : Etre bavard comme une pie.
Etre muet comme une carpe.
Etre têtu comme une mûle.
Etre doux comme une colombe.
Etre rusé comme un renard.« Il se fait plus de figures dans un jour de marché, à la halle,
qu’il ne s’en fait en plusieurs jours d’assemblées académiques. »
(César Chesneau DUMARSAIS, grammairien, 1676-1756) - Concaténation
- Une concaténation (n.f.) est une succession de plusieurs anadiploses sous la forme A/A – B/B – CC… Exemple :« Dans le cœur des femmes, les plis deviennent promptement des blessures. Ces blessures saignent bientôt, le mal augmente, on souffre, la souffrance éveille des pensées, les pensées s’étalent [...] » (Honoré de Balzac)
- Contrepèterie
- Une contrepèterie ou métathèse (n.f.) ou antistrophe (n.f.) , est une interversion de phonèmes entre des mots voisins pour créer un nouveau syntagme de sens différent. Exemple :“Je vous salue ma rue.” (Jacques Prévert)
“Les lois de nos désirs sont les dés de nos loisirs.” (Robert Desnos)
“Il vaut mieux un tapis persan volé qu’un tapis volant percé.” (Goscinny) - Crase
- Une crase consiste à fusionner la syllabe finale d’un mot avec la syllabe initiale du mot suivant.
- Datif éthique
- Exemples : Regardez-moi ce bambin.Il m’a l’air pâlot.
- Degré zéro
- On parle de degré zéro pour qualifier l’emploi d’un mot ou d’une expression dans son sens premier (sens propre).
- Diaphore
- Une diaphore est une antanaclase qui consiste à donner un sens plus marqué la seconde fois. Voir aussi antanaclase.
Exemple :Le cœur; a ses raisons que la raison ne connaît pas (Pascal). - Diérèse
- La diérèse est la prononciation de deux voyelles côte à côte (id est une diphtongue) en deux syllabes. Exemple :Li/on
- Ecphrasis
- Etymologiquement l’ecphrasis signifie : description d’une œuvre d’art. Il peut s’agir de la description d’un tableau mais aussi d’une œuvre de la littérature comme dans la nouvelle Le Poète Mistral d’ Alphonse Daudet qui décrit le poème Calendal, de son ami Frédéric Mistral. Exemple :“Calendal était qu’un pêcheur, l’amour en fait un héros… Pour gagner le cœur; de sa mie, – la belle Estérelle, – il entreprend des choses miraculeuses, et les douzes travaux d’Hercule ne sont rien à côté des siens .
Une fois, s’étant mis en tête d’être riche, il a inventé de formidables engins de pêche, et ramène au port tout le poisson de la mer. Une autre fois, c’est un terrible bandit des gorges d’Ollioules, le comte Sévéran, qu’il va relancer jusque dans son aire, parmi ses coupe-jarrets et ses concubines… Quel rude gars que ce petit Calendal ! ” [...] “Mais qu’importe Calendal, ce qui compte avant tout dans ce poème c’est la Provence, – la Provence de la mer, – la Provence de la montagne, – avec son histoire, ses moeurs, ses légendes, ses paysages, tout un peuple naïf et libre, tracez des chemins de fer, plantez des poteaux à télégraphes, chassez la langue provençale des écoles ! La Provence vivra éternellement dans Mireille et dans Calendal.”
(Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin, extrait de la nouvelle Le poète Mistral)Dans ce court extrait Alphonse Daudet nous décrit le poème de son ami Mistral. Daudet nous décrit Calendal au niveau du contenu (l’histoire de calendal) mais aussi de la forme et du contexte culturel.
- Elision
- Quand un mot terminé par un e caduc est suivi d’un mot commençant par une voyelle, le e n’est pas prononcé, il s’agit alors d’une élision. On dit que le e est élidé. Exemple :Un rêve d’enfant.
- Ellipse
- Procédé syntaxique ou stylistique consistant à omettre un ou plusieurs mots à l’intérieur d’une phrase, leur absence ne nuisant ni à la compréhension ni à la syntaxe. Exemple :Il lit un roman, elle le journal.
- Enumération
- L’énumération consiste à insister sur tous les détails des éléments constitutifs d’un ensemble d’idées, d’objets, de personnes etc.
Exemple : « Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée… » (La Fontaine) - Epanalepse
- Soit la répétition en début d’un vers ou d’une phrase et en fin de ce vers ou de cette phrase d’un même mot, il s’agit d’une épanalepse. L’épanadiplose est une variante de l’épanalepse.Exemple :
L’homme est un loup pour l’homme.
- Epanastrophe
- Soient deux propositions corrélatives, l’une commençant par un certain mot et l’autre se terminant par ce même mot, il s’agit d’une épanastrophe. Exemple :Un gars a demandé Sophie, louche le gars.
- Epenthèse
- Ajout d’une ou plus lettres à l’intérieur d’un mot. Exemple :“Maî-aî-tre !” (Tartarin sur les Alpes, Alphonse daudet
- Epiphonème
- L’épiphonème est la clôture d’une strophe par un proverbe.
- Epiphore
- L’épiphore ou épistrophe consiste en la répétition en fin de groupe, phrase ou vers d’un même mot ou expression.
- Epitaphe
- Une épitaphe est un court poème en l’honneur d’un personne défunte (i.e. d’un mort). Exemple :EPITAPHE D’UN PARESSEUX :
Jean s’en alla comme il était venu,
Mangea le fonds avec le revenu,
Tint les trésors chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien le sut dispenser :
Deux parts en fit, dont il soulait* passer
L’autre à dormir et l’autre à ne rien faire.* Souler (vieux français) : avoir l’habitude de.
- Epizeuxe
- L’épizeuse consiste à répéter un mot sans l’emploi d’une conjonction de coordination. Exemple :Belle ! Belle !
- Eponyme
- Eponyme (adj.) : qui donne son nom à quelque chose.
- Euphémisme
- L’euphémisme consiste à remplacer une expression qui risquerait de choquer, par une expression atténuée. Le procédé inverse est l’hyperbole. Exemples :“Sans-abris” ou “SDF” (Sans Domicile Fixe) sont des euphémismes pour désigner les clochards.
Un “homme d’un certain âge”, est une expression choisie pour signifier “vieillard”.
- Figure
- Figure de style ou de rhétorique Il y a figure lorsque le sens produit dans le discours ne se réduit pas à celui qui est normalement attendu du simple arrangement lexico-syntaxique.On distingue deux type de figures : les figures macrostructurales et les figures microstructurales.
Les figures macrostructurales ne sont pas isolables sur un élément précis du discours ; elles sont moins facilement repérables que les figures microstructurales et s’interprêtent en fonction du contexte large.
Les figures microstructurales sont isolables sur un élément précis du discours ; elles sont plus facilement repérables que les figures macrostructurales et s’interprêtent en fonction du contexte restreint.
- Gémination
- Une gémination consiste en le doublement d’une syllabe ou d’un phonème dans une formation familière. Exemple :Pépère (pour le grand-père).
- Gradation
- La gradation se caractérise par l’emploi de termes de plus en plus forts (gradation ascendante) ou au contraire de plus en faibles (gradation descendante encore appelée contregradation). L’énoncé comporte des termes de force croissante ou décroissante. Exemples :Gradation ascendante
« Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. » (Molière, L’Avare, 1668).
« C’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap !… C’est une péninsule ! » (Cyrano de Bergerac Acte I, sc. 4 , Edmond Rostand (1898)).
Gradation descendante
Toute ma vie, pendant presque 10 ans, une minute avant mon mariage, j’ai pensé que que je mourrais célibataire.
- Haïku
- Un haïku ou haïkaï est un poème japonais limité à 17 syllabes réparties en 3 vers selon le schémas suivant : 5 7 5.
- Hendiadyin
- L’hendiadyin ou hendiadys (n. f.) consiste à exprimer une idée par deux mots reliés par ‘et’ au lieu de l’exprimer au moyen d’un nom accompagné d’un adjectif ou d’un complément déterminatif.
Exemple : Par la haine et par la jalousie (au lieu de : par une haine jalouse). - Hétérométrie
- On parle d’hétérométrie (n. f.) lorsqu’une strophe est composée de vers ne comportant pas le même nombre de syllabes. Antonyme : isométrie.
- Hiatus
- Le hiatus (n. m.) est la rencontre heurtée de deux voyelles autres que le e muet, soit à l’intérieur d’un mot, soit entre deux mots.
Exemples : oasisJ’ai écrit. - Holorime
- L’holorime est la rime riche par excellence car il s’agit d’une rime sur un vers entier. Exemple :Le fameux sonnet holorime de Jean Goudezki, est le seul sonnet holorime de la langue française.
Sonnet en holorimes et Alexandre, hein, dédié par Jean Goudezki à Alphonse Allais. Invitation à venir à la campagne prendre le frais.
Une nourriture saine et abondante.
Des sujets de chronique et des bitures.Je t’attends samedi, car Alphonse Allais, car
A l’ombre, à Vaux, l’on gèle. Arrive ! Oh ! la campagne!
Allons – bravo ! – longer la rive au lac, en pagne;
Jette à temps, çà me dit, carafons à l’écart.Laisse aussi somber tes déboires, et dépêche!
L’attrait : (puis, sent !) une omelette au lard nous rit,
Lait, saucisses, ombres, thé, des poires et des pêches,
Là, très puissant, un homme l’est tôt. L’art nourrit.Et, le verre à la main – t’es-tu décidé ? – Roule
-Elle vera, là, mainte étudé s’y déroule
Ta muse étudiera les bêtes ou les gens!Comme aux dieux devisant, Hébé (c’est ma compagne)…
Commode, yeux de vice hantés, baissés, m’accompagne…
Amusé, tu diras: “ L’Hébé te soûle, hé ! Jean ! ” - Homéotéleuthe (n. f.)
- Une rime est introduite dans la phrase.
Exemples de slogan publicitaire : Singer, l’ami sincère. - Hyperbate
- Une hyperbate consiste à intervertir l’ordre habituel des mots. Exemple :Sur un arbre perché un oiseau chantait.
- Hyperbole
- L’hyperbole est une exagération.
Antonyme : euphémisme. Exemples :“Le voici. Vers mon cœur; tout mon sang se retire”. (Racine, Phèdre)Ce colis pèse une tonne !
Etre mort de rire.
J’ai mille choses à vous dire. - Hypobole
- Synonyme de prolepse et d’anticipation.
- Hypotypose
- Figure rhétorique consistant pour l’auteur à décrire une scène avec force de détails comme si elle se déroulait sous ses yeux.
- Hypozeuze
- Il s’agit d’un paralellisme intellectuel. Exemple :Bon comme le pain franc, franc comme l’or. (Alphonse Daudet, les Lettres de mon moulin, Le curé de Cucugnan)
- image
- Une image est un procédé de style consistant à établir un rapport de ressemblance, original, ou pittoresque, entre deux réalités.
Exemple : Une mer d’huile - incipit
- Un incipit (n. m.) est le terme désignant les premiers mots ou paragraphes d’une œuvre littéraire.
Généralement, l’incipit sert à définir le genre du texte et annonce le point de vue adopté par le narrateur ainsi que les choix stylistiques de l’auteur.
Mot voisin : accroche. - Infixation
- L’infixation consiste en l’insertion d’une particule lexicale imprévue dans un mot.
- Ironie
- L’ironie consiste à faire semblant de louer ce que l’on veut blâmer.
- Isométrie
- Une stophe peut être composée de vers comportant chacun le même nombre de syllabes ; dans ce cas on parle d’isométrie (n. f.). Antonyme : hétérométrie.
- L’explétion
- Une explétion consiste à utiliser des mots ou des tournures non indispensables quoique généralement autorisés par la grammaire. Exemple :Ce que l’on voit.
- Lapalissade
- Une lapalissade (n. f.) ou truisme (n. m.) est une évidence que l’on présente sous une forme naïve ou humoristique.
- Lipogramme
- Ecrit s’interdisant l’usage d’une lettre donnée.
- Litote
- La litote consiste à dire le moins pour suggérer le plus, et même pour suggérer beaucoup plus.
La litote diffère de l’antiphrase en ce qu’elle vise à suggérer beaucoup plus que la simple négation de la vérité énoncée. Antonyme : hyperbole.Exemples :« Si je la haïssais, je ne la fuirais pas. » (Racine, Phèdre)
« Va, je ne te hais point » (Racine, Phèdre)
Un silence éloquent.
- Métabole
- Le terme de métabole est un terme générique qui désigne les figures microstructurales jouant sur la disposition des groupes syntaxiques (par exemple l’anacoluthe et le symploque).
- métagramme
- Le métagramme (n. m.) consiste à passer d’un mot à l’autre par permutation d’un phonème.
ex. ‘mort au champ d’horreur’ (‘mort au champ d’honneur’) - Métalepse
- La métalepse (n. f.) est consiste à exprimer la conséquence pour suggérer la cause.
Exemple : Ils l’ont pleuré. - Métaphore
- Une métaphore rapproche un comparé et un comparant sans qu’il soit fait usage d’un comparatif à la différence de la comparaison. Parfois, le comparé est lui aussi absent et il ne reste plus que le comparant. Métaphore filée :Lorsque la métaphore se poursuit sur plusieurs phrases on la dit ‘filée’.
Exemple :Bruges, la Venise du Nord.
Voir aussi cliché. - Métonymie
- La métonymie est le procédé qui consiste à nommer une réalité qui serait trop longue à décrire, par une autre réalité qui lui est liée logiquement(contenant pour le contenu, le symbole pour la chose, l’écrivain pour son œuvre;, la partie pour le tout, le tout pour la partie etc.). La synecdoque est une forme de métonymie.Exemples :
Terminer son assiette.
S’endormir sur ses lauriers.
Lire un Balzac.
Les têtes blondes (pour les petits enfants).
Marseille a remporté la finale (l’équipe de Marseille). - Monologue
- Un monologue est une scène où le personnage est seul est se parle à lui-même.
- Mot-gigogne
- Le mot-gigogne est une variété de mot-valise dont la particularité est d’emboîter deux mots dont la dernière et la première syllabe respective coïncident.
Exemple : Goncourir (Goncourt + courir) - Mot-valise
- Un mot-valise est un mot composé de plusieurs mots aux sonorités complémentaires. Exemple :Célibattante (célibataire + battante)
Clavardage (clavier + bavardage)
Webinar (Web + seminar)
- Néologisme
- Il s’agit d’un mot inventé par l’auteur pour décrire une chose ou un concept pour lequel il ne trouve pas d’équivalent.
Exemples : Un tarif céphalophtalmique (Alphonse Allais).L’arrache-cœur; (Boris Vian, L’Ecume des jours).Coccigrue.
- Ode
- Une ode est un poème chanté chez les ancien grecs. L’ode est aussi un poème lyrique d’inspiration élevée, composée de strophes le plus souvent symétriques ou stances (cf. définition de la stance).
- Onomatopée
- Une onomatopée est un vocable qui imite un son et dont l’usage n’est pas encore intégré dans le dictionnaire. Exemples :“Drelindin !…Drelindin !…” [pour imiter le son des cloches] (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin).
Le verbe “croasser” est à l’origine une onomatopée.
- Oxymore
- L’oxymore ou oxymoron est le procédé par lequel on associe par la syntaxe deux mots contradictoires. Exemple :Un silence bavard.
Une seconde d’éternité.« Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » (Le Cid, Corneille)
« La terre est bleue » (La terre est bleue comme une orange, poème de Paul Eluard, L’Amour la poésie, 1929)
Soleil noir.
- Palimpseste
- Si on emprunte la définition de Gérard Genette, un palimpseste est un parchemin dont on a gratté la première inscription pour lui en substituer une autre, mais où cette opération n’a pas irrémédiablement effacé le texte primitif, en sorte qu’on peut y lire l’ancien sous le nouveau, comme par transparence.
Il existe une variété de palimpsestes car le mot palimpseste est un terme générique qualifiant des textes à sens multiples. Nous pouvons citer une forme de poème aux rimes croisées dont la lecture croisée apporte un sens nouveau (la lecture d’un vers sur deux apporte un sens nouveau et cohérent au poème).
Palimpsestes – LA LITTERATURE AU SECOND DEGRE, Gérard Genette, Editions LE SEUIL. - Palindrome
- Le palindrome est une anagramme qui peut se lire de droite à gauche et de gauche à droite. Exemple :ressasser
- Palinodie
- Discours par lequel on rétracte une opinion qu’on a exprimée auparavant.
Exemple : ‘Allons, mon âme ; et puisqu’il faut mourir,
Mourons du moins sans offenser Chimène.
Mourir sans tirer ma raison !
Rechercher un trépas si mortel à ma gloire !
Endurer que l’Espagne impute à ma mémoire
D’avoir mal soutenu l’honneur de ma maison !
Respecter un amour dont mon âme égarée
Voit la perte assurée !
N’écoutons plus ce penser suborneur,
Qui ne sert qu’à ma peine.
Allons, mon bon, sauvons du moins l’honneur
Puisqu’après tout il faut perdre Chimène.’ (Pierre Corneille, Le Cid) - Pallilogie
- La pallilogie, synonyme de l’épizeuxe.
- pantoum
- Pantoum: poème à forme fixe, emprunté à la poésie malaise et composé d’une suite de quatrains à rimes croisées. (Le deuxième et le quatrième vers du premier quatrain fournissent les premier et troisième vers du suivant, et le dernier vers de la pièce répète le premier.
‘Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir;
valse mélancolique et langoureux vertige!’ Baudelaire, Harmonie du soir. - Parabole
- La parabole est un récit allégorique porteur d’une leçon morale ou religieuse. Contrairement à l’allégorie simple qui a un aspect plutôt spatial et statique, la parabole suit un déroulement dans le temps.
- Paradoxe
- Le paradoxe consiste à présenter ce que l’on pense sous une forme contraire à l’opinion publique (i.e. contraire de l’idée communément admise). Exemple :Une barre de chocolat pour faire fondre le cholestérol ? (slogan publicitaire pour la marque Gayelord Hauser).
- Parallélisme
- Le parallélisme consiste en la répétition de la même construction dans 2 phrases ou 2 propositions.
Exemple : Travaillons aujourd’hui à construire demain. - Parodie
- Œuvre imitant sur un mode humoristique et souvent caricatural, une autre œuvre, ou le style d’un auteur ou bien un genre littéraire non pour palier à un manque d’inspiration (dans ce cas il s’agirait d’un plagiat) mais par pur exercice de style.
- Paronomase
- La paronomase (appelée aussi paronymie) est un procédé consistant à réunir dans une phrase des mots aux sonorités voisines mais dont le sens diffère. Exemples :Qui se ressemble s’assemble (dicton populaire).
Relax, Max !
Les publicitaires sont friands des paronomases, très utiles pour confectionner un slogan. Le plus souvent la paronomase permet au publicitaire d’associer le produit à une sensation positive.
« Entremont c’est autrement bon » (publicité pour la marque de fromage Entremont)
« Légal, le goût » (publicité pour la marque de café Légal). »
« Le Grand méchant Look (Naf naf). »
- Pastiche
- Œuvre originale composée dans le style d’un autre artiste.
- Période
- Une période est une longue phrase, rythmée par des pauses secondaires. Les idées et les faits sont mis en relief tant par la structure grammaticale que par le rythme. A la recherche du temps perdu de Proust foisonne de phrases longues aux rythmes et structures diverses.
- Périphrase
- Consiste à exprimer en plusieurs mots ce que l’on peut dire en un seul.
Exemple : la langue de Molière (la langue française)tout ce qui porte un jupon (les femmes) - Périssologie
- La périssologie consiste à répéter plusieurs fois sous diverses formes la même idée, sur laquelle on veut insister. Corrélats possibles : pléonasme, homonymie, mots homonymes.Exemple :
“Alors, tout naïvement, sans y entendre malice, dans cette salle à manger de presbytère, si candide et si calme, avec son chemin de croix en petits tableaux et ses jolis rideaux clairs empesés comme de surplis, l’abbé me commença une historiette légèrement septique et irrévérrencieuse, à la façon d’un conte d’Erasme ou d’Assoucy.” (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin)
Dans cet extrait on remarquera la chute finale en contradiction avec la périssologie du début exprimant l’idée de candeur. - Personnification
- Un objet, un être inanimé, une chose, une idée, devient une personne. Exemple :“Le mistral était en colère, et les éclats de sa grande voix m’ont tenu éveillé jusqu’au matin.” (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin).
- Pléonasme
- Le pléonasme est le fait d’associer deux termes quasi synonymes ou appartenant au même champ lexical. Exemples :Un peu pâlot (pâlot signifie : un peu pâle)
Monter en haut.
Descendre en bas.
Un ciel constellé d’étoiles (constellé signifie : parsemé d’étoiles). - Poésie
- L’étymologie du mot poésie vient du grec du grec poiein qui se traduit par « faire, créer, fabriquer, produire » .
A l’origine donc la poésie est l’art du langage fabriqué, c’est à dire différent du langage habituel. La poésie est selon Parménide l’Art « qui fait passer du Non-Être à l’Être » puisque le poète donne existence aux « choses » (dans notre conscience) en les nommant. C’est ainsi que dans la Bible, c’est par 10 paroles que le monde fut créé, Dieu étant le premier poète, de près suivi par Adam, à qui fut confié la charge de nommer toutes les espèces vivantes de la Création.Dans le sens le plus courant du terme, la Poésie est la plus haute expression de l’écriture et de la parole, puisqu’elle attache autant d’importance à la musique des mots (leur son) qu’à leur sens.http://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%A9sie (l’encyclopédie libre)
- Polyptote
- Le polyptote (n. m.) ou dérivation (n. f.) consiste à utiliser des mots dérivées d’un même radical ; par exemple des verbes conjugués à des personnes ou à des temps différents.
Exemple : A ma connaissance cet Inconnu est quelqu’un de connu et même d’archi-connu. - Polysyndète
- Utilisation répétée de la même conjonction devant des éléments de même niveau syntaxique.
Exemple : Ou bien il s’est perdu, ou bien il a eu un imprévu de dernière minute, ou bien il a oublié le rendez-vous. - Prétérition
- La prétérition ou prétermission (n. f.) consiste à dire que l’on ne va pas dire précisément ce que l’on est en train de dire.
Exemple : Je ne vais pas me vanter d’avoir réussi, mais je t’avais bien dit que j’étais le meilleur. - Prolepse
- Le prolepse ou anticipation (n.f.) ou hypobole (n. f.) est une figure de rhétorique consistant à prévoir une objection et à la réfuter par avance.
- Prose
- La prose constitue le poème libre affranchi des règles conventionnelles de la poésie classique.
- Prosopopée
- La prosopopée consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée. Exemple :“Un matin comme il achevait de la traire, la chèvre se retourna et lui dit dans son patois :
- Ecoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous, laissez-moi aller dans la montagne.”
(Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin) - Prosthèse
- La prosthèse consiste en l’ajout d’une ou plusieurs lettres à l’intérieur d’un mot. Exemple :Assssssurément !
- Proverbe
- Un proverbe consiste en une forme populaire brève, qui énonce de façon métaphorique une vérité d’expérience ou un conseil de sagesse. Le proverbe a l’avantage d’avoir une double fonction d’ornement et d’argument ce qui explique son utilisation dans tous les genres littéraires.Exemple :
Tel fait le riche et n’a rien du tout ; tel fait le pauvre et a de gands biens.
Remarque :
L’épiphonème est la clôture d’une strophe par un proverbe.
- Psaume
- Les psaumes sont des pièces poétiques destinées au chant liturgique et communautaire ainsi qu’à la louange individuelle. Les modèles premiers sont les 150 textes du livre des Psaumes de la Bible.Exemple :
Le psaume 100 du Pentateuque (Ancien Testament).
1 Psaume de louange. Poussez vers l’Éternel des cris de joie, Vous tous, habitants de la terre !
2 Servez l’Éternel, avec joie, Venez avec allégresse en sa présence !
3 Sachez que l’Éternel est Dieu ! C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons; Nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage.
4 Entrez dans ses portes avec des louanges, Dans ses parvis avec des cantiques ! Célébrez-le, bénissez son nom !
5 Car l’Éternel est bon; sa bonté dure toujours, Et sa fidélité de génération en génération. - Réticence
- La réticence consiste interrompre une phrase en laissant entendre ce qui n’est pas dit.
- Reverdie
- Une reverdie est un poème ou une composition musicale célébrant le retour du printemps.
- Rime
- La rime (n. f.) est le retour de la même sonorité à la fin de deux ou plusieurs vers. Parmi les dispositions les plus fréquentes de rimes on peut citer :- les rimes plates ou suivies :
A
A
B
B
- les rimes embrassées :
A
B
A
B
- les rimes croisées
A
B
A
B
Cas particulier : très rarement, les rimes croisées suggèrent une lecture elle-même croisée, le texte donnant une version si nous lisons toutes les lignes et une autre si nous lisons une ligne sur deux. Voir palimpseste.Rime masculine et rime féminine
Quand la dernière syllabe du mot mis à la fin se prononce, on parle de rime masculine. Quand le dernier élément de la rime est un ‘ e ‘ muet, qu’il y ait ou non la marque du pluriel, on parle de rimes féminines.
Pureté de la rime
La rime par l’oreille est fondée sur l’homophonie (i.e. la similitude des sons).
La rime pour l’oeil est fondée non seulement sur l’homophonie mais aussi sur l’homopgraphie (la similitude des graphèmes).
C’est la rime pour l’oeil qui est considérée comme la plus pure.Richesse de la rime
Rime pauvre
On dit qu’une rime est pauvre lorsqu’elle possède une seule sonorité homophone.
Rime suffisante
On dit qu’une rime est suffisante lorsqu’elle possède deux sonorités homophones.
Rime riche
On dit qu’une rime est riche lorsqu’elle possède au moins trois sonorités homophones.
Rimes spéciales
Parmi les rimes spéciales on peut citer la rime couronnée.
Exemple de rime couronnée :
« Ma blanche colombelle, belle
Souvent je vais priant, criant »(Clément Marot)
- Sacarsme
- Le sarcasme diffère de l’ironie par La tonalité affimatif et impassible (alors que dans l’ironie il y a une certaine expressivité).
- Signifiant
- Un signifiant est l’image acoustique d’un mot.
- Signifié
- Un signifié est le concept véhiculé par le mot. A distinguer du signifiant.
- Solécisme
- Le solécisme (n.m.) doit son étymologie à Soloi, ville de Cilicie où l’on parlait un grec incorrect.
Le solécisme est une faute de syntaxe supposée intentionnelle. - Soliloque
- Un soliloque est un discours d’une personne qui se parle à elle même.
- Sonnet
- Un sonnet se compose de 14 vers groupés en deux quatrains (strophe de quatre vers) et deux tercets (strophes de trois vers). Les quatrains se composent selon l’un des schémas suivant :ABBA/ABBA (rimes croisées)
ABAB/ABAB (rimes embrassées)
Les tercets se composent toujours comme suit :
CDD dans le premier tercet
EDE ou EDD dans le second.
Communément les deux quatrains développent une idée tandis que les tercets forment un contraste ou parallèle. Dans l’exemple ci-dessous, les deux quatrains évoquent la souffrance de l’amoureux tandis que les tercets expriment le bonheur d’aimer et d’être aimé.
Exemple :Les quatre saisons de Ronsard, Trois sonnets à Cassandre, Sonnet 24 (version originale en vieux français) :
24
Veu la douleur qui doucement me lime,
Et qui me suit, compagne, pas-à-pas,
Je prevoy bien qu’encor je ne suis pas
Pour trop aimer à la fin de ma rime.Dame, l’ardeur qui de chanter m’anime,
Et qui me rend en ce labeur moins las,
C’est que je voy qu’agréable tu l’as,
Et que je tiens de tes pensers la cime.Je suis, Amour, heureux et plus qu’heureux
de vivre aimé, et de vivre amoureux
De la beauté d’une Dame si belle,Qui lit mes vers, qui en fait jugement
Et dont les yeux me baillent argument,
de souspirer heureusement pour elle. - Stance
- Synonyme de strophe.
- Strophe
- Une strophe contient un ou plusieurs vers.
Une strophe composée d’un seul vers s’appelle un monostiche.
Une strophe composée de deux vers s’appelle un distique.
Une strophe composée de trois vers s’appelle un tercet.
Une strophe composée de quatre vers s’appelle un quatrain.
Une strophe composée de cinq vers s’appelle un quintil.
Une strophe composée de six vers s’appelle un sizain.
Une strophe composée de sept vers s’appelle un septain.
Une strophe composée de huit vers s’appelle un huitain.
Une strophe composée de dix vers s’appelle un dizain.
Une strophe composée de douze vers s’appelle un douzain. Une strophe carré comporte autant de syllabes par vers que de vers.
Exemple : une syllabe pour un monostiche, deux vers pour un distique, trois vers pour un tercet … - Subnexion
- Encore un synonyme de hypozeuxe.
- Syllepse
- Le syllepse consiste à utiliser à proximité le sens propre et le sens figuré d’un mot. Exemple :DORANTE. – Comment se porte-elle ?
MADAME JOURDAIN.- Elle se porte sur ses deux jambes.
(Molière, Le bourgeois gentilhomme Acte III scène V).
Vous pouvez télécharger le texte intégral du Le bourgeois gentilhomme ici.L’abbé Martin était curé de Cucugnan.
Bon comme le pain, franc comme l’or, il aimait paternellement ses Cucugnanais.
(Alphonse Daudet, Lettre de mon moulin).
Ici “bon” et “franc” font double emploi. - Symbole
- Un symbole est une représentation qui a du sens. Exemples :La balance symbolise la justice.
La colombe symbolise la paix. - Symploque
- Le symploque résulte de la combinaison de l’anaphore et de l’épiphore
Il s’agit de faire commencer plusieurs vers par le même mot et faire terminer ces vers de manière identique par un autre mot. - Synalèphe
- La synalèphe est la réunion de deux syllabes en une seule dans la prononciation. Exemple :Sviouplait (pour s’il vous plait).
- Synchorèse
- Une synchorèse est une concession apparente mais ironique.
- Syncope
- Une syncope consiste à supprimer une syllabe ou une lettre en milieu de mot. Exemple :V’là Pierrot !
- Synecdoque
- La synecdoque est un procédé qui consiste à nommer une réalité par une partie de cette réalité ou vice verca (la partie pour le tout ou le tout pour la partie). La synecdoque est une forme particulière de métonymie.Exemples :
La partie pour le tout :
“Enfin, sur le devant, près d’un conducteur, un homme… non ! une casquette, une énorme casquette en peau de lapin, qui ne disait pas grand chose et regardait la route d’un air triste.” (Alphonse daudet, Les lettres de mon moulin).
Le tout pour la partie :
Marseille a marqué deux buts ce soir.
Quelques synecdoques usuelles :
Les têtes blondes (les petits enfants).
Les cols blancs (les employés).
Les cols bleus (les ouvriers).
Les blouses blanches (le personnel médical).
Un trois mâts. (un voilier)
Parfois la synecdoque est employée en publicité.« Des millions de dents l’ont choisi » (publicité pour la marque Freedent).
- Synérèse
- La synérèse est la prononciation de deux voyelles côte à côte (c’est à dire une diphtongue) en une seule syllabe. Exemple :Lion (prononcé en une seule émission de voix).
- Synesthésie
- La synesthésie consiste en l’entremêlement de sensations par le jeu d’une analogie. Exemple :“Kenzo, ça sent beau”. (slogan publicitaire du parfum éponyme)
- Syntagme
- Un syntagme est un groupe de mots ayant une unité de sens.
- Tautogramme
- Le tautogramme consiste à jouer sur les sonorités en rapprochant des mots commençant par un même son. Exemple :Tata, ton thé t’a-t-il ôté ta toux ?
- Tautogramme
- Le tautogramme est une activité dont le but est de composer un petit texte dont tous les mots (où la plupart) commencent par la même lettre.
- Tautologie
- La tautologie est une définition répétitive. Elles servent le plus souvent à marquer une affirmation. Exemples :Un sous est un sous.
Moi c’est moi, toi c’est toi. (opposition de deux tautologies)
Les chats ne font pas des chiens. (expression)
La tautologie est parfois employée pour faire passer un message publicitaire.
« Elle est bonne, et en plus elle est bonne » Lesieur (publicité pour la marque d’huile).
- Tirade
- La tirade est une très longue strophe, qu’un personnage de théâtre prononce d’un seul trait.
- Tmèse
- La tmèse consiste à intercaler des mots entre les deux mots d’un mot composé. Exemple :L’attrape d’une haute efficacité de nigauds achalandés.
- Tonalité
- La tonalité (n.f.) synonyme de registre (n.m.) Le mot tonalité n’est plus à la mode et on préfère aujourd’hui parler de registre.
La tonalité est fontion des émotions que l’auteur a voulu faire ressentir au lecteur ou à son spectateur dans une partie ou sur l’ensemble de son œuvre.
Les principales tonalités communément répertoriées sont les suivantes :Le ton bucolique.
Le ton burlesque.
Le ton comique.
Le ton didactique.
Le ton épique.
Le ton fantastique.
Le ton ironique.
Le ton lyrique.
Le ton oratoire.
Le ton pathétique.
Le ton polémique.
Le ton parodique.
Le ton satirique.
Le ton réaliste.
Le ton tragique. - Trope
- Le trope est un changement du sens premier d’un mot. Métaphore et métonymie sont des tropes.
- Vers
- Un vers est un groupe de syllabes. Un vers de une syllabe est un monosyllabe.
Un vers de deux syllabes est un dissyllabe.
Un vers de trois syllabes est un trisyllabe
Un vers de quatre syllabes est un quadrisyllabe.
Un vers de cinq syllabes est un pentasyllabe.
Un vers de six syllabes est un hexasyllabe.
Un vers de sept syllabes est un heptasyllabe.
Un vers de huit syllabes est un octosyllabe.
Un vers de une syllabes est un décasyllabe
Un vers de six syllabes est un hendécasyllabe.
Un vers de huit syllabes est un alexandrin. - Zeugma
- Le zeugma ou zeugme, consiste à lier par la syntaxe deux mots ou groupes de mots dont un seul se rapproche logiquement au verbe. Les deux mots liés syntaxiquement peuvent être incompatibles parce que l’un est abstrait et l’autre concret ou parce qu’ils font appel à des sens différents du verbe. Exemples :Passez ce livre et le bonjour à Jeannette (mot concret et mot abstrait).
Tout jeune Napoléon était très maigre
et officier d’artillerie
plus tard il devint empereur
alors il prit du ventre et beaucoup de pays. (J. Prévert)Il prit une décision et la porte.
- Zoomorphisme
- Assimilation d’un être humain à un animal.
Exemple : Le professeur rugit.
Type particulier de métaphore
15 février 2009
Dico