Samedi 14 Février 2009 18h28mn 09s
« alia mostefaoui »
Hizia une histoire de manuscrit nomade.
Dans ses Chants arabes du Maghreb, étude sur le dialecte et la poésie de l’Afrique du Nord (Maisonneuve, Paris, 1902) C. Sonneck a été le premier à imprimer une version arabe (le texte original de Benguitoun comporte une centaine de vers environ, selon qu’on l’écrive en quatrains ou en couplets) recueillie probablement du vivant de Benguitoun, auprès de ses contemporains, mais dont on ignore l’identité.
Le texte de Sonneck ne présente pas, à proprement parler, de différences importantes avec les versions plus tardives, excepté une omission de 3 vers inexistants dans le manuscrit du cheikh Mostefa Naimi, par exemple. Par contre, Sonneck inclut 1 vers qu’on ne retrouve pas dans le manuscrit du cheikh.
Les autres différences résident notamment dans l’agencement de certains vers qui sont placés soit avant soit après des passages-repères positionnés à l’identique dans les deux versions. Le reste se résume à une dizaine de mots différents, parfois juste des lettres, et à la reprise d’un couplet sous forme de refrain chez Sonneck. La différence générée par les lettres peut s’expliquer par le fait que le texte de Sonneck est une transcription faite à partir d’une source orale, et donc sujette à une mal interprétation phonétique de ce qui est rapporté par l’informant autochtone.
Un autre fait de taille en faveur de Sonneck : il a été le premier à transcrire le poème de Benguitoun et à le traduire en français; historiquement parlant (1902 ou probablement bien avant cette date), il a été plus près de la source que n’importe qui d’autre par la suite. Cependant, l’authenticité du texte dépend, dans le cas de Sonneck, du choix de son informant local et de la connaissance de ce dernier du poème tel qu’il a été créé par Benguitoun, exigeant une mémoire sans faille, sans omission ni rajout au texte original…
Une autre traduction du poème Hizia en langue française a été faite par un auteur algérien, Souhel Dib, et publiée dans son livre « Anthologie de la poésie populaire algérienne d’expression arabe » paru en 1987 chez les éditions l’Harmattan, à Paris.
Le travail de l’éminent universitaire – et enfant du pays – Ahmed el Amin sur l’authenticité des sources des différentes versions en circulation a abouti à d’excellents résultats sur le terrain, dont la version calligraphiée de la main du Cheikh Mostefa Naimi.
Quoiqu’il en soit nous avons préféré faire confiance au manuscrit du cheikh Mostefa Naimi (neveu du célèbre Cheikh Naïm Naimi, natif de Sidi Khaled, qui s’est intéressé à la sauvegarde du riche patrimoine littéraire local) pour deux raisons :
1) l’originalité et la beauté du trait calligraphique imprègnent au chant de Benguitoun une touche personnalisée, vivante et plus humaine qu’une quelconque font stylisée et anonyme
2) l’appartenance du cheikh Naimi à une famille d’érudits et son intérêt pour la culture et le patrimoine littéraire oral nous forcent à considérer sa version comme étant une source digne de confiance, bien qu’elle présente quelques omissions de copiste et certaines différences dans le choix des items et dans l’agencement des éléments descriptifs ou narratifs en comparaison avec d’autres versions toutes aussi dignes de foi, rapportées par des anciens, toujours en vie, de la région de Sidi Khaled. (Source : AC).
18 décembre 2009 à 21 09 35 123512
J’ai découvert ce poème somptueux à travers la traduction de Herzallah Mohamed Larbi dans un petit livre intitulé « Haizia » (édité par le ministère de la culture ),avec des notes intéressantes , qui m’ a été offert par des amis de Sidi-Khaled !C’est un des plus beau poeme dédié à une jeune femme que je connaisse!La façon romantique dont les sentiments y sont exprimés lui confère un caractère universel !La description d’Hizia la fait revivre devant nous ,et on imagine Saied caracolant sur son cheval gris bleu autour Merci de l’avoir diffusé sur la toile ,ainsi après m’être autorisé à le copier-coller je puis le faire connaître à des amis qui partagent avec moi ont beaucoup de sympathie pour le peuple algérien! Cordialement .
31 décembre 2009 à 21 09 50 125012
Il n’est pas possible de traduire un poème ! On ne peut que l’interpréter car les sentiments du poète sont intraduisibles.surtout d’une langue à une autre
Un poème n’est pas rhétorique élégante et style sublime uniquement, il est aussi un éclat du coeur que l’auteur seul peut manifester.
C’est moi l’auteur du petit livre commenté par Stanislas, j’en ai publié d’autres dont l’un en France ( on ne m’a confié que 5 exemplaires ). Mes autres ouvrages sont heureusement disponibles.
25 mars 2010 à 22 10 23 03233
Au moment où Haizia l’héroine du somptueux poème du grand poète Mohamed Be Guitoun de Sidi-Khaled, dort en paix auprès de sa mère sur le carré du cimetière des Douaouda près de la Zaouia du Nebbi à cette meme ville, des gens – des plus respectueux d’ailleurs-doutent encore de l’authencité de l’histoire; Haizia pour eux ne serait qu’une imagination du grand poète !
Au moment où des procédés scientifiques sont maintenant capables d’dentifier des etres humains de la période de la pré-histoire,certains de nos valeureux concitoyens nient une jeune fille décédée en 1878 ! Un peu de tenue quand meme.
25 mars 2010 à 22 10 25 03253
Au moment où Haizia l’héroine du somptueux poème du grand poète Mohamed Be Guitoun de Sidi-Khaled, dort en paix auprès de sa mère sur le carré du cimetière des Douaouda près de la Zaouia du Nebbi à cette meme ville, des gens – des plus respectueux d’ailleurs-doutent encore de l’authencité de l’histoire; Haizia pour eux ne serait qu’une imagination du grand poète !
Au moment où des procédés scientifiques sont maintenant capables d’dentifier des etres humains de la période de la pré-histoire,certains de nos valeureux concitoyens nient une jeune fille décédée en 1878 ! Un peu de tenue quand meme.