Çà a conté gaiement avec Nora Aceval
Le 31/01/09 à 07:12
Montbéliard
Nora Aceval, la conteuse. Photo Roberte Meunier
Nommay
L’association A la lueur des contes a repris ses périples du 29 de chaque mois dans les communes de la CAPM ; la première soirée de l’année a eu lieu à la salle Prévert.
L’invitée était la conteuse Nora Aceval. Belle, féminine, aux gestes harmonieux, à la voix bien timbrée, un rien malicieuse en parlant des hommes, elle a su captiver son nombreux public par ses mimiques expressives, jamais vulgaire, intercalant des passages un peu lestes et cocasses.
Ses contes s’intitulaient La science des femmes, une science qu’un prince voulait apprendre à tout prix, parcourant le monde. Partout il entendait ce leitmotiv : « Les femmes sont impossibles à surveiller pour votre sécurité laissez-les en liberté ».
Nora Aceval, née à Tousnina sur les hauts plateaux du sud-ouest algérien, a écouté les femmes de son village narrer ces histoires.
Née d’un père français et d’une mère arabe, elle est riche d’une double culture ; elle retourne encore en Algérie où elle recueille les récits des anciens.
On voyage aussi avec Nora Aceval ; elle sait, avec de courtes phrases, évoquer les palmiers qui entourent les hauts murs de la maison du mari jaloux, qui enferme sa femme, ayant bouclé ses sept portes à double tour, ou la caravane dans le désert avec sur un chameau, la malle où est enfermée la femme du caravanier… mais « la femme emprisonnée de murs et d’interdits se découvre un génie insoupçonné pour s’en échapper » conclura la conteuse.
Pour mémoire, Nora Aceval, qui réside dans l’Oise, vient d’écrire un livre intitulé Contes libertins du Maghreb.
1 février 2009
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