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Mamoun 3

26 janvier 2009

LITTERATURE

(4 pts) – 1. La ville décrite dans le premier paragraphe : il s’agit de la ville d’Alger à l’époque coloniale. Sa

                  description typique fait d’elle une ville vivante, colorée qui frappe la vue par son originalité.

                  Sa population cosmopolite et hétérogène lui ajoute une touche particulière comme dans un

                  tableau de peinture où se mêlent des couleurs vives sur fond bleu : le bleu de la mer.

 

(4 pts) – 2. Le narrateur utilise, comme dans la littérature coloniale des banalités, des poncifs. Pour lui tous

                  les autochtones sont des arabes en burnous (manteau de laine à capuchon) vêtement qui les

                  distingue des étrangers.

                  Soit ils font planer leur paresse alors que les autres habitants sont actifs soit ils se vautrent c’est-

                  à-dire se roulent sur le sol, s’étendent dans la boue et s’abandonnent en un farniente ou douce

                  oisiveté puisé dans l’apathie ancestrale. Ce caractère apathique les décrit sans volonté, sans

                  énergie, ils sont indifférents à l’émotion ou aux désirs, ils sont indolents donc cela justifie qu’ils

                  soient « colonisables ». Par ailleurs ils s’expriment en un sabir, langage incompréhensible à

                  l’image du père de Mamoun qui éprouve des difficultés à faire passer son mesage à Monsieur Rodomski.

 

(4 pts) – 3. La société décrite est une société indigène négative, une société arabo-musulmane féodale

                 (mention du titre Caid) colonisée.

                  Dans cette foule cosmopolite et bariolée qui peuple la ville d’Alger le narrateur oppose les

                  employés (européens) qui dévorent le journal et les marins qui chantent des airs bretons aux

                 arabes paresseux, crasseux qui soit se vautrent sur le trottoir soit traînent la patte avec leur apathie

                 ancestrale.

                  Néanmoins le même narrateur s’attache à défendre les valeurs de l’islam et insiste sur le fait que

                  Mamoun se réconcilie avec sa religion et meurt en bon musulman après avoir prononcé la profession de foi.

 

(8 pts) – 4. Le programme narratif de l’assimilation : Dès l’ouverture du roman Mamoun est obsédé par la

                  « machine », image de la modernité en opposition au cadre des habitants et aux coutumes de son milieu.

                  La quête de l’intégration débute par le savoir, c’est pourquoi il va être inscrit par son père dans

                  un lycée à Alger. Ce départ marque la rupture avec le mode de vie traditionnel et avec le système

                  colonial par l’amour de la femme française dont il tombe amoureux puis par le travail mais son

                  savoir limité et son origine arabe constituent des freins à cette quête.

                 - Le programme narratif de l’identité : Bien qu’évoluant dans un milieu européen, le héros garde

                 certains attributs qui le relient à sa société. Il fréquente les cafés maures, se lie avec une prostituée

                 autochtone mais ses fréquentations mauvaises le conduisent en prison d’où le sort son ancien

                 professeur. Ce dernier arrive à le convaincre d’écrire à son père pour lui annoncer son retour

                 définitif à la maison.

                 Son retour entérine l’échec des deux programmes narratifs qui convergent vers l’issue finale qui

       est la mort.

                Le manque initial n’a donc pas été comblé.     

Corrigé de l’E.M.D. 1. (Littérature et Société)

FACULTE DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES

DEPARTEMENT DES LANGUES

SECTION DE FRANÇAIS

 Benmesbah Ali

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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