Nouveau commentaire sur l’article #1094 « COURRIER «
Auteur : maaradji khaled (IP: 41.201.116.120 , 41.201.116.120)
E-mail : maaradjik@yahoo.fr
Connaître, c’est se connaître.
« Dire que l’homme est un composé de force et de faiblesse, de lumière et d’aveuglement, de petitesse et de grandeur, ce n’est pas lui faire son procès ,c’est le définir. »Diderot
…Je me hasarde à dire que la connaissance des gens est un chemin qui mène à définir celle de soi-même.
Je connais, dans ma vie qui s’étire déjà pas mal, beaucoup de gens. Il y a des vivants que Dieu les protège, et il y a celles et ceux qui nous ont quittés pour un monde meilleur, que le Tout Puissant ait pitié de leurs âmes! Je ne les départage pas parce qu’ils sont tous présents dans mon cœur.
Ils ne sont pas tous célèbres-au sens usuel du mot-loin de là. Mais ils ont tous assez d’amour pour en offrir suffisamment. Ils n’ont pas tous un épais portefeuille, tant s’en faut, mais ils ont une grande passion dans l’âme qui donne du sens à tout ce qu’ils entreprennent. Ils sont tous instruits en ayant développé une culture avec une rare aisance qui en fait d’eux de merveilleux inspirateurs. Parmi eux, beaucoup ont souffert du fait des maladies, des échecs, des abandons, des trahisons… Mais jamais, ils ne se sont laissés abattre parce qu’ils sont dotés d’un élan de courage qui les fait rebondir même devant les plus pénibles épreuves. Ils ont compris depuis longtemps que donner est aussi plus agréable que recevoir, qu’écouter est aussi plus intéressant que parler, que comprendre est plus utile que condamner. Ils ont découvert que l’intelligence sans le coeur est bien malcommode et que le coeur sans les mains ne vaut guère mieux. Ils ont trouvé aussi, souvent péniblement, que la vraie vie ne se vit pas tout seul parce qu’il y a d’autres sur qui on peut s’appuyer.
En sachant caresser un sens de l’émerveillement peu commun, ils sont capables de se pâmer devant une fleur fraîchement éclose, un poème ou une chanson autant que devant le sourire d’un enfant ou les prières d’un vieillard.
Ce qui est admirable en eux, c’est qu’ils ont eu toujours la force des départs et le courage des recommencements. Il émane de leur personne une sorte d’attirance qui donne le goût de faire un bon bout de chemin avec eux, parce que leur seule présence inspire confiance et dégage beaucoup de félicité.
A les côtoyer, on a le sentiment de se sentir mieux, on a envie de s’épanouir, de continuer toute œuvre entamée… Et certains d’entre eux, au cours de leur vie, ont rencontré d’autres personnes aussi merveilleuses qui ont éclairé leurs chemins, guéri leurs blessures et réchauffé leurs froideurs.
Bref, ils ont le goût de vivre et ils en donnent sans aucune retenue.
Mais je connais d’autres qui ont perdu ce goût de vivre et qui traînent à pas lents une vie lourde de tourments malgré leur grande richesse intellectuelle. Ce sont de grands blessés, oubliés, déprimés, angoissés, égarés… Ce n’est pas toujours de leur faute, j’en suis convaincu, et de ce fait, ils ont excité en moi compassion et amour. Je leur voue des moments de ma vie, ce qui m’a valu qu’ils deviennent des exemples pour moi, et je compte parmi eux quelques-uns de mes meilleurs amis(es).
Et, il faut le dire, je connais enfin ceux qui enlèvent aux autres le goût de vivre en les considérant comme des êtres qui servent leurs intérêts sans leur octroyer un atome d’amour. Que Le Clément les oriente vers le bon chemin ! Je les considère comme ils le méritent. Ce sont des mesquins, des égoïstes, des ambitieux, des hypocrites, des jaloux, des malhonnêtes, des exploiteurs… (exploités par plus ignobles qu’eux !)
Objectivement, ils ne sont pas toujours directement coupables .Ils ont su tirer profit, à leur façon, de certaines conjonctures qui ont favorisé leur essor, et surtout mis à nu leur vraie nature. Ils me donnent souvent l’envie de s’évader de ce monde qui me parait tel un repaire quand il m’arrive de croiser leur chemin. Cependant, peu à peu, ils m’ont appris, sans pour autant les approcher, à comprendre combien est dangereux le chamboulement de l’échelle des valeurs et la perte des repères! « A défaut de pardon, laisse venir l’oubli. »
Voilà ce que je connais et ai connu dans ce marathon où l’on trouve presque toutes sortes de marcheurs.De par la différence entre ces gens, je conclue par une citation de Guy de Maupassant : « La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit.»
K.Maaradji
22 janvier 2009
MAARADJI KHALED