La langue est comme un arbre, elle perd des branches mortes, se ramifie, se renouvelle ! Ainsi les mots apparaissent, vivent et … meurent. Mais cette mort n’est pas forcément définitive, il suffit d’un rien, pour que le mot, tel un phénix, renaisse de ses cendres.
Dans la chaine des mots il y a les oubliés estocader (discuter vivement), fictice (ce qui est feint, et qui n’a d’existence que dans l’imagination), malebouche (malveillant, médisant), meschef (malheur, accident).
On trouve aussi des termes en perte de vitesse : c’est le cas de complet à qui l’on préfère costume, corsage au profit de chemisier, soulier délaissé pour chaussure.
Enfin parmi les « ressuscités » figure maille (petite monnaie de cuivre qui valait la moitié d’un denier).Ce terme avait disparu dans l’usage et ne se retrouvait que dans certaines expressions figées comme avoir maille à partir avec (avoir un différent comme si on avait une maille à partager), n’avoir ni sou ni maille. Il est miraculeusement réapparu, réinvesti dans son sens premier pour donner dans le « français des banlieues » ou « branché » : « T’as pas de la maille ? »
9 janvier 2009
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