Origine
La fraise, de par sa forme ronde, est souvent associée à la tête de quelqu’un.
Comme la tête est un élément essentiel d’une personne, l’aliment fraise est devenu le « moi » global.
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Venir ici.
Parler de manière prétentieuse.
Origine
1.La fraise, de par sa forme ronde, est souvent associée à la tête de quelqu’un.
Le sens premier est donc de se déplacer (le déplacement de la tête induit le déplacement du corps tout entier).
Une variante concerne non pas le mouvement du corps, mais le fait de parler. En effet, lorsque quelqu’un intervient dans une discussion de manière prétentieuse, il fait voir qu’il (sa fraise) est là.
2. signification
Intervenir souvent et de façon injustifiée.
On dit d’une personne qu’elle « ramène sa fraise » lorsque, dans une discussion, elle intervient souvent sans que le sujet de conversation ne la regarde ou sans qu’on lui demande son avis. Ici, la « fraise » n’est autre que la tête. En effet, il s’agit d’un vocabulaire argotique désignant le visage. En réalité, « ramener sa fraise » signifie tout simplement s’ »approcher », ce qui a également donné l’expression « la ramener ». Quant à ce verbe « ramener », il pourrait provenir des plus anciens « ramoner » et « ronchonner » qui signifiaient familièrement « râler ».
3.
Se manifester hors de propos.
Agir de manière importune.
Avoir une attitude prétentieuse.
Arriver (en parlant d’une personne).
Je ne peux pas croire que quelqu’un, après avoir cueilli une magnifique fraise bien rouge et pulpeuse, la ramène (au propriétaire du fraisier) au lieu de la manger ! Ça me semble tellement incongru que c’est tout de suite sur une piste complètement différente de celle de cet excellent fruit que je vais vous emmener.
Qui m’aime me suive, et sans ramener sa fraise !
Cette expression argotique date du début du XXe siècle.
À l’origine, elle voulait dire ‘rouspéter’ ou bien ‘ronchonner’, sans que l’origine en soit bien claire. Puis son sens a évolué.
Dans tous les cas, la fraise qui nous intéresse ici n’est qu’une des très nombreuses dénominations de la tête avec cafetière, tronche, caboche, caisson, trombine… ou bien, pour rester dans les fruits, poire, pomme, cerise, citron…
C’est pourquoi, on comprend aisément le dernier sens proposé indiquant que lorsqu’une personne amène ou ramène sa fraise, c’est qu’elle arrive ou revient.
Par extension, celui qui intervient de manière inopportune dans une discussion, par exemple, y arrive et y ramène donc aussi sa fraise.
Si on y rajoute une connotation ironique (il ramène sa fraise, mais il n’y connaît rien et il ferait mieux de se taire), on rejoint l’attitude prétentieuse.
Une ellipse de cette expression est tout simplement « la ramener » : lorsque, dans un dialogue à la Michel Audiard, un truand dit à un autre de ne surtout pas « la ramener », c’est qu’il a intérêt à garder son clapet bien fermé et ne pas venir troubler la situation.
« Bébert doit être devenu un de ces types puants, avec des cheveux gominés, qui parlent comme le Larousse et ramènent leur fraise parce qu’ils connaissent du latin. »
Roger Ikor – À travers nos déserts
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Se manier la fraise
Définition
Se dépêcher.
Origine
L’origine de cette expression est à confirmer. N’hésitez pas à contribuer si vous avez des informations complémentaires.
Depuis le 16ième siècle, le verbe « se manier » signifie « se dépêcher ».
La fraise, de par sa forme ronde, est souvent associée à la tête de quelqu’un.
L’association des deux idées renforce donc l’idée de se dépêcher.
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Sucrer les fraises
Définition
Être agité d’un tremblement nerveux.
Être gâteux.
Origine
Cette expression peut avoir deux origines.
La maladie de Parkinson provoque des tremblements incontrôlés de la tête ou des bras. Cette maladie apparaît en général chez les personnes âgées.
La première explication date du 16ième siècle, et a pour origine les tremblements de la tête.
A l’époque, les gens aisés portaient des perruques. Ces perruques étaient remplies de poudre de talc blanche.
A l’époque, le mot fraise avait deux sens : le fruit ou bien une collerette de dentelle portée autour du cou.
Les personnes dont la tête tremblait déposaient donc du talc, soit en se penchant sur leur coupelle de fraise au moment du dessert, soit sur leur collerette tout au long de la journée.
La deuxième explication date du 20ième siècle, et a pour origine les tremblements de la main.
En 1936, Louis-Ferdinand Céline, dans « Mort à crédit », a utilisé le mot « sucrer » au sujet des tremblements d’un alcoolique.
En 1940, Francis Ambrière, dans « Les grandes vacances », a rajouté « les fraises ».
Qui se délecte de bonnes fraises fraîches, sait que, armé d’une main d’une coupe pleine de ces fruits rouges et de l’autre d’un sucrier (en poudre), il faut secouer le second au-dessus du premier afin d’obtenir d’excellentes fraises au sucre (la chantilly en plus n’est pas interdite pour qui ne craint pas pour sa ligne).
Le geste ainsi fait rappelle malheureusement celui qui agite les membres de personnes, généralement âgées (d’où le sens « être gâteux »), atteintes d’une maladie dégénérative qui provoque des tremblements incontrôlés.
C’est par une plaisanterie un tantinet douteuse que ces mouvements ont été assimilés à celui du sucrage des fraises pour donner naissance à notre expression.
A l’origine, c’est Louis-Ferdinand Céline () qui, en 1936, a utilisé ‘sucrer’ seul pour désigner les tremblements d’un ivrogne. Et en 1940, c’est Francis Ambrière, dans « Les grandes vacances », qui a rajouté les fraises à propos de tremblements séniles, la locution étant ensuite passée à la postérité.
Complément d’informations:
Selon d’autres sources sans argumenter la véracité de l’information ,cette expression viendrait de l’époque des rois où l’habillement comprenait cette espèce de corolle de tissu que l’on portait alors autour du cou ( voir une représentation d’Henri IV ).
Cette fantaisie vestimentaire s’appelait paraît il une fraise.
A cette époque, l’hygiène n’étant pas la préoccupation première, les pellicules foisonnaient sur les cheveux et tombaient sur la fraise lorsqu’on secouait la tête………………d’où, par analogie l’expression du jour quand on parle de personnes malheureusement atteintes par le Parkinson…………
Bien évidemment je ne puis apporter aucune preuve de la véracité de cette information.
Emploi de l’expression
Bon, il est 6h30,je vais travailler n’ayant pas encore atteint l’âge de sucrer les fraises et je vais de ce pas sucrer…………….mon café !!
« Pauvre Achille, je me rappelle, il s’était mis à sucrer les fraises par là 2 ans avant sa mort. »
Marcel Aymé – Le vin de Paris
3 janvier 2009
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