Vendredi 2 Janvier 2009 22h37mn 59s
Auteur : fares el ahlam (IP: 41.201.66.103 , 41.201.66.103)
E-mail : faridafares@yahoo.fr
LA REVOLTE
Vers une ville au loin d’émeute et de tocsin,
Où luisent les chars et les missiles,
En tout-à-coup de fou désir, s’en va mon coeur.
Les sourds tambours de tant de jours
De rage tue et de tempête,
Battent la charge dans les têtes.
Le cadran vieux d’un beffroi noir
Darde son disque au fond du soir,
Contre un ciel d’étoiles rouges.
Des glas de pas sont entendus
Et de grands feux de toits tordus
Echêvellent les capitales.Ceux qui ne peuvent plus avoir
D’espoir que dans leur désespoirSont descendus de leur silence.
Dites, quoi donc s’entend venir
Sur les chemins de l’avenir,
De si tranquillement terrible ?
La haine du monde est dans l’air
Et des poings pour saisir l’éclair
Sont tendus vers les nuées.
C’est l’heure où les hallucinés
Les gueux et les déracinés
Dressent leur orgueil dans la vie.
C’est l’heure – et c’est là-bas que sonne le tocsin ;
Des crosses de fusils battent ma porte ;
Tuer, être tué! – Qu’importe!
C’est l’heure.
3 janvier 2009 à 1 01 08 01081
palestine dans nos coeurs
Terre sainte que tu es
Le mot banal qui est tuer
Ton sol plein de sang
Le mal reside dans nos rang
Compatir n’est en vain,suffisant
Aux pleurs des femmes et des enfants
Leurs souffrances et soucis sont énormes
Sur lesquels vibreront les sentiments de tous les hommes
Oh dieu nous vous implorons d’ailleur
pour nos fréres un sort meilleur
Au sionistes tous les malheurs
Aux paléstiniens que du bonheur
Et Gaza sera embellie que de fleurs
Leurs martyres seront au paradis avec les honneurs
3 janvier 2009 à 18 06 20 01201
(Recueil : Les villages illusoires)
Un Soir
Vers une ville au loin d’émeute et de tocsin,
Où luit le couteau nu des guillotines,
En tout à coup de fou désir, s’en va mon coeur.
Les sourds tambours de tant de jours
De rage tue et de tempête,
Battent la charge dans les têtes.
Le cadran vieux d’un beffroi noir
Darde son disque au fond du soir,
Contre un ciel d’étoiles rouges.
Des glas de pas sont entendus
Et de grands feux de toits tordus
Echevèlent les capitales.
Ceux qui ne peuvent plus avoir
D’espoir que dans leur désespoir
Sont descendus de leur silence.
Dites, quoi donc s’entend venir
Sur les chemins de l’avenir,
De si tranquillement terrible ?
La haine du monde est dans l’air
Et des poings pour saisir l’éclair
Sont tendus vers les nuées.
C’est l’heure où les hallucinés
Les gueux et les déracinés
Dressent leur orgueil dans la vie.
C’est l’heure – et c’est là-bas que sonne le tocsin ;
Des crosses de fusils battent ma porte ;
Tuer, être tué! – qu’importe!
UN SOIR
Sur des marais de gangrène et de fiel
Des coeurs d’astres troués saignent du fond du ciel.
Horizon noir et grand bois noir
Et nuages de désespoir
Qui circulent en longs voyages
Du Nord au Sud de ces parages.
Pays de toits baissés et de chaumes marins
Où sont allés mes yeux en pèlerins,
Mes yeux vaincus, mes yeux sans glaives,
Comme escortes, devant leurs rêves.
Pays de plomb – et longs égouts
Et lavasses d’arrière-goûts
Et chante-pleure de nausées,
Sur des cadavres de pensées.
Pays de mémoire chue en de la vase,
Où de la haine se transvase,
Pays de la carie et de la lèpre,
Où c’est la mort qui sonne à vêpre;
Où c’est la mort qui sonne à mort,
Obscurément, du fond d’un port,
Au bas d’un clocher qui s’exhume
Comme un grand mort parmi la brume;
Où c’est mon coeur qui saigne aussi,
Mon coeur morne, mon coeur transi,
Mon coeur de gangrène et de fiel,
Astre cassé, au fond du ciel.