http://nadorculture.unblog.fr/2008/12/27/notre-boulodrome/
Auteur : fares el ahlam (IP: 41.201.102.66 , 41.201.102.66)
E-mail : faridafares@yahoo.fr
Commentaire:
Non monsieur ! le boulodrome n’est pas le votre et rien de Trézel ou de l’Algérie ne sera à vous. Chaque édifice, comme chaque parcelle de notre chère patrie est arrosé du sang noble de nos glorieux martyres. On est peu être nostalgique d’une certaine
époque, c’est vraie ; seulement cette nostalgie n’englobe pas votre présence, ni vos mœurs, ni vos coutumes. Notre nostalgie à nous c’est de rêver à l’amour qu’il y avait entre nous les « arabes » comme vous nous taxez péjorativement. Notre nostalgie c’est celle des valeurs propres à nous les arabes, à nous et entre nous. Vous ne faites pas partie de nos rêves et jamais vos ne l’avez fait. Si nous sommes nostalgiques, c’est parce que nous voulons tout faire pour retrouver toutes nos valeurs qui foutent le camp. Si nous nous retournons vers le passé c’est pour prendre notre élan pour mieux s’élancer vers l’avenir que vous vouliez voir pour les « bicots » que nous étions pour vous.
Docteur Georges Parrot !! Quelle figure !!! C’est vrai c’étai un médecin, et je respecte sa noble mission ; mais toujours est-il qu’il était comme les autres. J’ai toujours en mémoire une anecdote que j’avais vécue alors âgé tout juste de 5 années. Je jouais avec des allumettes et, en les lançant en l’air, j’ai eu la malchance de toucher le docteur juste sous l’œil. C’était la fin du monde !! Le docteur qui criait, qui gesticulait, appelant la gendarmerie qui en un rien de temps était là, au magasin. Le docteur exigeait du commissaire Hugon de foutre mon oncle en prison car pour lui c’est tout ce que méritaient « ces sales arabes ». Hugon avait beau essayer de convaincre le médecin en répétant que je ne faisais que jouer et c’était par hasard que je l’avais touché. NON !!! Répétait le toubib, posez la question a ce petit et on verra ! le gendarme, compatissant, se mettant à genoux devant moi pour arriver à ma hauteur, persuadé de mettre fin à cet incident par ma réponse à sa question,me dit en arabe : Mon fils, pourquoi tu as frappé le docteur ? Mais comme réponse, j’avais celle qu’il ne fallait pas prononcer, et pour le malheur de mon oncle, du haut de mes 5 ans, j‘ai répondu : Parce que c’est un français. Et on embarqua mon oncle pour 15 jours de prisons. C’est ça aussi notre docteur Parrot que certains adulent. Quant à vos journées de fête qui ne finissaient jamais du reste, nous les enfants on ne les vivait que de loin. on avait sans doute faim mais on était fiers dans notre indigence, fiers dans notre misère. Vos méchouis on n’en voulait pas, car pour nous c’était synonyme de porc. On avait faim, mais on se nourrissait de notre fierté, de notre joie de vivre que n’avaient pas vos enfants. On avait faim, on n’avait pas vos méchouis, mais on avait notre espoir secret de vous chasser de nos territoires. C’est arrivé grâce aux sacrifices des meilleurs de nos prédécesseurs, vous n’êtes plus là, le boulodrome, lui est toujours présent, et les méchouis pour nous ce n’est plus un luxe ; seulement on en veut pas car c’est votre plat préféré, plat pour lequel vous sacrifiez, à votre insu, votre honneur, souillé par ces arabes qui vous ont poussé vers la sortie.
28 décembre 2008 à 21 09 57 125712
j’oubliais, comme on est sur un site culturel;
j’ai bien aimé le livre « ce que le jour doit à la nuit » de yasmina khadra