RSS

IDIR’HA EL kif !

24 novembre 2008

BENBRAHIM DJILALI

Lundi 24 Novembre 2008 19h24mn 49s
Auteur     : Djilali Benbrahim (IP: 41.201.76.32 , 41.201.76.32)
E-mail     :
bendji1er@yahoo.fr
Commentaire:
IDIR’HA  EL kif !
« C’est l’histoire d’un Imam qui avait l’habitude de prendre de haut les villageois et les fidèles qui venaient pratiquer leurs prières dans sa mosquée. Durant les prières du vendredi il vitupérait et vociférait dans des prêches incendiaires où il faisait passer tout le monde à la moulinette. Les citoyens s’étaient plaints à la direction régionale des affaires religieuses, malheureusement pour eux, l’imam avait de très solides relations. Certains

 prétendaient même que s’il se permettait autant de zèle c’était uniquement par ce que ses connaissances allaient bien au de la de la région. Il semblerait qu’il aurait  même des accointances avec le ministre de la tutelle.
Habité par ce sentiment d’immunité, il tançait qui il voulait et quand il le voulait. Un jour pourtant, un groupe de jeunes décida d’en finir avec cette tyrannie. Les cinq amis s’attablèrent au café du village pour définir la stratégie à adopter. Ils passèrent au tamis les moindres détails de sa vie pour y déceler un quelconque élément à exploiter. Après plusieurs heures de palabres, ils conclurent que l’Homme était blanc comme neige et qu’il fallait changer de stratégie et trouver autre chose.
Ils décidèrent de se séparer et de  bien réfléchir au problème  avant la prochaine rencontre quand subitement, l’un d’eux se souvint d’un petit détail. Il raconta que quand ils étaient étudiants, il lui arrivait souvent de sortir avec l’imam et qu’il avait découvert un jour que ce dernier avait un péché mignon. Il ne pouvait pas résister à fumer de temps à autre une cigarette Chesterfield. Etonné par la nouvelle, les amis éclatèrent de rire, en l’imaginant en train de fumer une cigarette pleine de Kif et de  s’amuser à faire des ronds avec les volutes de fumées.
Ayant découvert le Tallon d’Achille, ils décidèrent d’agir le plutôt pour le mettre hors d’état de nuire. Le vendredi, ils se retrouvèrent pour le déjeuner chez l’un d’eux, car ils avaient décidé d’inviter l’imam à manger avant la prière. Un repas copieux fut servi avec  du couscous et de la bonne chère, du lait et des dattes, des  fruits et de la pâtisserie orientale.  Quand ils servirent le thé vert à la menthe, l’un des invités sortit de sa poche un paquet de cigarettes Chesterfield, en tira une qu’il se proposa d’allumer tout en s’excusant auprès des non fumeurs et en expliquant qu’il ne pouvait résister en pareil moment à fumer une bonne cigarette. Les autres firent mine de le comprendre et l’un d’eux se proposa même de l’accompagner et de partager avec lui ce bon moment. La tentation eut raison de notre brave imam qui se mit à se délecter et à rêver.
Ils se rendirent tous à la mosquée, et l’imam, avant de présider la prière, entama comme à l’accoutumé son prêche ; seulement, et contrairement à ses habitudes, il parlait doucement et lentement et les fidèles avaient remarqué que sa bouche devenait pâteuse, et qu’il cherchait même ses mots alors qu’il était connu pour sa verve et sa harangue.
Au sortir de la mosquée, une délégation conduite par les notables du village interpella l’imam pour s’enquérir au près de lui à propos de ce nouveau discours. Comme il ne comprenait pas grand-chose à ce qu’on lui reprochait, le plus âgé de la délégation décida de prendre les choses en mains en le sermonnant à son tour : « On a fermé l’œil plus d’une fois sur tes écarts de langages et même de comportements mais cette fois -ci tu as dépassé les bornes et tu vas répondre de tes propos devant Dieu et devant les hommes ! » Ne voyant toujours pas ce qu’il avait dit ou fait, il les supplia de lui expliquer ce qu’ils lui reprochaient au juste.  «  Personne n’osera répéter ce que tu as dit » répliqua le vieux.
Se sentant piégé, il prit peur et les menaça de téléphoner au ministre pour se plaindre et….un membre de l’assistance lui coupa la parole «  Vas dire à ton ministre ce que tu nous as dit tout à l’heure,… si monsieur le ministre  vient, je lui répéterai mot à mot ce que tu as dit, à savoir :
-les musulmans ont perdu Ghazouet Oh oud (guerre d’Oh oud) parce qu’ils avaient refusé  d’utiliser  l’arme de destruction massive en leur possession.
-les musulmans ont utilisé les satellites les plus sophistiqués pour Ghazout Badr.
Et la meilleure de toutes, ton ministre sera ravi d’apprendre que Bilal avait, par amour pour son métier de muézin, refusé de signer un contrat avec le Bayern de Munich ! »
Djilali Benbrahim

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Les commentaires sont fermés.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...