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Le rat de bidonville de Djilali Benbrahim

7 novembre 2008

BENBRAHIM DJILALI

Le Rat de Ville et le Rat des champs.

Le Rat de Bidonville.

Autrefois le Rat de ville

Aujourd’hui le Rat de ville

Invita le Rat des champs,

Devenu un grand marchand,

D’une façon fort civile,

D’une façon assez vile,

A des reliefs d’ortolans.

Abandonna tous ses champs.

Sur un tapis de Turquie

Sur une natte de « Hassi Fdoul »

Le Couvert se trouva mis

Le Couscous fut bien servi

Je laisse à penser la vie

A son cher ami « El Ghoul »

Que firent ces deux amis.

Qui fut tout à fait ravi.

Le régal fut fort honnête ;

Du méchoui et des rillettes ;

Rien ne manquait au festin ;

Pour bien narguer le destin ;

Mais quelqu’un troubla la fête

Mais la « Nsifa » troubla la fête

Pendant qu’ils étaient en train.

Mettant fin à ce grand festin.

A la porte de la salle

A la porte de la salle

Ils entendirent du bruit ;

Les attendait un plateau ;

Le Rat de ville détale ;

L’invité versa mille balles ;

Son camarade le suit.

Pour ne pas prendre râteau.

Le bruit cesse, on se retire ;

Après le thé, on se retire ;

Rats en compagnes aussitôt ;

Et les commérages aussitôt ;

Et le citadin de dire :

Et le citadin de médire :

« Achevons tout notre tôt

« C’est du caprin tout ce rôt.

C’est assez dit le rustique ;

C’est assez dit le loustic ;

Demain vous viendrez chez moi.

Demain vous mangerez chez moi.

Ce n’est pas que je me pique

Ne serait ce que « Chorba Fric »

De tous vos festins de roi ;

Et breuvages de bon aloi ;

Mais rien ne vient m’interrompre ;

Moi-même étant corrompu ;

Je mange à tout loisir.

Je me gave sans aucun mal

Adieu donc. Fi du plaisir

Adieu donc. Fi de morale

Que la crainte peut corrompre.

L’essentiel est d’être repu.

Jean de la Fontaine.

Djilali Benbrahim.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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Une réponse à “Le rat de bidonville de Djilali Benbrahim”

  1. fares el ahlam Dit :

    Djillali aime les fables jene el ain(Jean de la Fontaine) alors a toi celle ci et bonne lecture.
    ____________________________________

    Un homme qui s’aimait sans avoir de rivaux
    Passait dans son esprit pour le plus beau du monde :
    Il accusait toujours les miroirs d’être faux,
    Vivant plus que content dans son erreur profonde.
    Afin de le guérir, le sort officieux
    Présentait partout à ses yeux
    Les conseillers muets dont se servent nos dames :
    Miroirs dans les logis, miroirs chez les marchands,
    Miroirs aux poches des galands,
    Miroirs aux ceintures des femmes.
    Que fait notre Narcisse? Il se va confiner
    Aux lieux les plus cachés qu’il peut s’imaginer,
    N’osant plus des miroirs éprouver l’aventure.
    Mais un canal, formé par une source pure,
    Se trouve en ces lieux écartés:
    Il s’y voit, il se fâche, et ses yeux irrités
    Pensent apercevoir une chimère vaine.
    Il fait tout ce qu’il peut pour éviter cette eau;
    Mais quoi, le canal est si beau
    Qu’il ne le quitte qu’avec peine.

    On voit bien où je veux venir.
    Je parle à tous; et cette erreur extrême
    Est un mal que chacun se plaît d’entretenir.
    Notre âme, c’est cet homme amoureux de lui-même ;
    Tant de miroirs, ce sont les sottises d’autrui,
    Miroirs, de nos défauts les peintres légitimes;
    Et quant au canal, c’est celui
    Que chacun sait, le livre des Maximes.

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