Mahmoudi Abdelkader
A mon cher Ami Si Abdelkader Mahmoudi
Nous nous sommes connus depuis 1961 à l’école « A3rab » (actuellement Issad Ali) et depuis cette année là, notre Amitié ,notre Fraternitéa été toujours sincère ,désintéressée et consolidée progressivement au cours de notre fonction ,de nos stages ,de notre participation active dans les œuvres post et péri scolaires.
Tu as été un véritable « gentleman »qui en sait du point de vue comportement physique, que morale .ton savoir vivre est remarquable .certains te prenaient souvent pour un « Gaouri ».
Tu n’étais pas grand de taille ,mais grand d’esprit .Ton visage clair ,toujours rose ,rayonnait la joie de vivre même dans les circonstances tristes .Tu aimais sourire et faire rire ton entourage en leur racontant ta dernière blague .tu aimais toujours être présentable et paraitre toujours jeune par le choix des vêtements que tu portais et surtout par ton esprit que tu avais su maintenir jovial ,serein ,calme malgré tes cheveux blancs ,le poids de tes soixante dix ans et l’environnement hostile .Dans les discussions ,tu étais subtile ,tu avais toujours ton mot à double sens qui provoquait le sourire ,la bonne humeur .Tu aimais lire ,tu jonglais avec les mots croisés .Que de parties de scrabble, nous avions joués ensemble .Tu ne t’en laissais jamais . J’ai gardé un excellent souvenir de ton honnêteté professionnelle, de ton courage et de ta patience devant les difficultés, de ta bonne humeur gardée même pendant tes pires souffrances dans ton lit d’hôpital.
Il fut un moment tragique que je ne peux oublier car j’avais senti là que tout espoir était perdu.
C’était une quinzaine de jours environ avant la fin. Tu étais étendu sur ton lit d’hôpital ; alors que je te parlais, je fus surpris par ta réaction bizarre .Tu fixais de tes yeux un point au dessus de mon épaule et tu me disais en pointant ton doigt : « regarde, cet oiseau, là, près de la fenêtre. »
Ne voulant pas faire paraitre sur mon visage mon affliction, je lui répondis en plaisantant
« Allez, dis –moi, il est là, de quelle couleur est-il ? Il me répondit immédiatement : ‘ « Il est blanc »
-Est-il toujours là cet oiseau ?
-Non, il est parti. »Monsieur Ait Mouloud Mouloud
28 octobre 2008
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