Madame Merati Fatiha
Il n’ya plus l’espace gardé nu par lequel tu discutais fraternellement avec mon épouse, ma mère et mes enfants.
Lorsque nous sommes dans la cour ,c’est avec regret et une tristesse infinis que nous regardons parfois dans ton logement à travers ce feuillage du lierre .ce silence qui y règne est effrayant l’obscurité, les ombres ,les bruissements donnent la chair de poule .On a l’impression que tu es là encore vivante avec Ma Aicha à tes cotés .On a l’impression souvent d’entendre tes cris stridents habituels ,les appels à tes filles :Houaria !Amel !Samira !Lila ! à mon fils « Djillali ! »
Je ne peux t’oublier, tu as été l’enseignante, la mère de famille, l’éducatrice la plus douce ,la plus humaine pour des milliers d’élèves depuis presque trente deux ans .Tu étais très fatiguée au cours de ces dernières années .Tu avais trop de soucis ,trop d’angoisse mais tu luttais courageusement .Tu espérais assister à la réussite de tes filles .Tu n’arrêtais pas d’entretenir merveilleusement ton logement pour elles. Mais le destin en a décidé autrement .Tu as souffert .Tu as beaucoup souffert .Reposez enfin en paix, toi et Ma Aicha .Que Dieu, tout Puissant vous accorde sa miséricorde et vous installe en son vaste Paradis.
Monsieur Ait Mouloud Mouloud
28 octobre 2008
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