Edition du 10 novembre 2007
Un conte, une morale
Superbe ouvrage que L’élève du magicien, ce conte du Maghreb raconté avec un rare talent de pédagogue par l’incontournable conteuse professionnelle Nora Aceval. Traduit de l’arabe vers le français avec une concision qui frise la magie, ce conte est le dernier-né de notre Nora nationale installée là-bas en France. Il raconte l’histoire d’une mère pauvre qui vivait seule avec son fils. Fahim – c’est son prénom – était renommé pour son intelligence. Devant ses prédispositions, elle l’envoie étudier malgré sa pauvreté. A l’école, où il sera en pension, vont se dérouler des événements inouïs. Des scènes ahurissantes droit sorties de la fertile imagination de nos ancêtres. Et tout au long des aventures, Fahim arrive à s’en sortir. Au point de dépasser son enseignant lequel est en réalité un magicien maléfique. Au-delà de la qualité esthétique de sa confection rehaussée par des illustrations superbes d’Emre Orhun, l’attrait de ce conte réside dans sa portée éducative. Le verbalisme ennuyeux des cours magistraux sont inopérants pour transmettre et expliquer aux enfants des valeurs cardinales telles : le savoir, l’honnêteté, la justice. Ce qui n’est pas le cas de ce conte « L’élève du magicien. Un véritable outil didactique.
(Publié en octobre 2007 aux éditions Le Sorbier )
27 octobre 2008
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