Samedi 25 Octobre 2008 23h31mn 17s
Un nouveau commentaire sur l’article #468 « Vois là Ko ment taire les eclairs 6 ment »
Auteur : Djilali Benbrahim E-mail : bendji1er@yahoo.fr
Salut à toi Djamel le Tenace.
Avant tout laisse-moi te dire que je suis vraiment touché par tes comment déjà ?
Je te remercie pour ta confiance. Ceci dit, j’ai relevé quelques bribes de phrases où je confirme ta ténacité. Comme tu as vendu la mèche, je vais t’envoyer un extrait de mon nouveau défi.
Bien à toi.
Voici le paragraphe des bribes compilées :
Notre Djilali était entrain d’écrire un nouveau livre qu’il s’était inspiré d’un personnage qui le hantait, ce dernier est bien gardé par quelqu’un tout vêtu d’habits d’un bédouin, nous souhaitons que notre héros soit découvert. Vous dites en chœur ayaouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Extraits du nouveau projet :
L’Âaroubi (1)
En chacun de nous sommeille un « Âaroubi » qui veille au grain. Même caché, enfoui, entassé, perdu dans les tréfonds de l’inconscient, tapi à l’ombre du subconscient ; il réagit promptement et vous rappelle à l’ordre à la moindre incartade car il est équipé d’un équipement hyper sophistiqué en matière de télésurveillance, lui permettant de vous épier vingt quatre heures sur vingt quatre grâce aux double balayages, vertical et horizontal.
D’une méticulosité frisant la paranoïa, il refuse tout manquement à l’ordre établi, à la déontologie, aux us et coutumes les plus ancestrales, à la bonne éducation et surtout à la morale. Il n’obéit qu’à son bréviaire écrit sur un vieux parchemin remontant aux temps anciens.
J’ai ma propre idée sur « l’Âaroubi » qui m’habite et qui gère le moi, le surmoi, l’égo, l’alter égo, les lego, tous égaux, les tartempions et les autres fadaises relevant du psy chic et guindé.
Il est tellement fort, et tellement coriace que je lui ai donné le nom de Fichet. Nom qu’il mérite du reste et qui lui sied à merveille car c’est lui qui gère les fichiers cachés de mon cerveau. IL affiche fièrement et ostensiblement son appartenance et sa filiation à la grande famille Fichet, qui a fait ses preuves, à son époque, en faisant le bonheur des serruriers et des banquiers. Les moins jeunes doivent savoir à cet effet que durant les années cinquante et soixante, la maison Fichet, spécialisée dans les serrures pour coffres forts, avait adopté un slogan publicitaire simple mais très convainquant quant à l’inviolabilité de ces armoires à trésor : « Dors,… Fichet veille ! » Disait la Pub.
Ma boite crânienne est sous contrôle permanent et mon pauvre cerveau est continuellement en lutte contre le conservatisme grégaire imposé par Fichet. Il m’arrive souvent de ne pas être d’accord avec moi-même au point où certains de mes comportements de la vie quotidienne, truffés de paradoxes, deviennent contradictoires et me noient dans cette piscine du psychique et du psychanalytique.
Dés l’instant où il me domine et me mène par le bout du nez comme un toutou, Fichet, se fiche comme da la guigne de mes états d’âme car pour lui tout le reste relève de la littérature. Il adore me pousser à bout en me faisant faire des choses que je regretterais afin de m’en remettre à lui en dernier ressors, chialant à chaudes larmes pour me faire pardonner.
Son Dada est simple : me voir baisser les yeux, plier l’échine, faire l’hypocrite et réagir en véritable sous développé mental, avec en prime, la vanité, la fatuité et la suffisance dans le comportement. Attitude qui n’a rien d’atypique puisque le désordre et la pagaille sont naturels chez « l’Âaroubi », qui se dit ,en fait, en arabe dans le texte, « Âarabi » ou bédouin, singulier de « Âarab », entité anti progressiste, dénoncé aussi bien par le Coran que par le père de la sociologie, Ibn Khaldoun, qui lui a consacrée plusieurs volumes.
Ainsi, en fainéant invétéré, ce partisan du moindre effort me complique l’existence avec du menu fretin pour m’empêcher de réfléchir sérieusement à ma vie et surtout pour ne pas aborder les sujets qui fâchent.
En fin limier de la psychologie, il me désarme en me susurrant à l’oreille des mots flattant mon égo. Tout cela peut sembler confus et brumeux et pourtant c’est dans cet embrouillamini que j’ai grandi et évolué depuis des lustres. Mais depuis que j’ai situé son tendon d’Achille, Fichet m’en veux et se méfie de moi comme de la peste.
Comme il a horreur de la science et des débats philosophiques il fait tout pour m’en détourner. A chaque fois que je prends un livre intéressant, j’entends une voix douce mais néanmoins ferme me recommander de remettre l’objet maudit à sa place et de ne plus y toucher car cela me conduirait inévitablement vers des horizons incertains. Même lorsqu’il s’agit d’une œuvre romanesque ne traitant ni de philo ni de religion, la voix reprend son antienne : ne pas se souiller l’esprit par des écrits visités par Satan et ses suppôts et destinés à occuper les imbéciles et les simplets alors que les délices de la vie sont ailleurs.
Fichet, tout comme ses semblables, en authentique jouisseur, se propose de m’accompagner dans de longues pérégrinations pour me faire découvrir le monde da la luxure, entonnant l’hymne à la vierge et dégustant avec délectation les breuvages de la bonne treille.
Je dois avouer, par honnêteté intellectuelle, que je me suis laissé prendre à ce jeu pendant long temps et que j’ ai même trouvé du plaisir à croire que j’étais né pour cette vie et que j’étais au dessus de la mêlée de ces médiocres qui se consacraient entièrement à la dissertation et à l’analyse de sujets et de commentaires traitant du pipi de chat et autres foutaises rhétoriques.
On pourrait comprendre, à ma façon crue d’en parler, que j’ai un problème particulier avec Fichet. Ce n’est pas du tout le cas étant donné que j’ai appris à le connaitre, et que j’ai trouvé le moyen de lui échapper. A vrai dire on n’échappe pas facilement à « l’Âaroubi » qui nous hante, notre vie durant, mais on peut lui compliquer l’existence en l’acculant et en le poussant à se remettre en cause. Pour ce faire, rien ne vaut la fréquentation des livres. La lecture, surtout lorsqu’elle est riche et diversifiée, le désarçonne, le déstabilise et le rend hors de lui.
Aussitôt que je l’invite à partager avec moi un écrit, un passage de roman, une citation d’auteur ou une réflexion philosophique, il se renfrogne, se raidit et rejoint son tertre préféré pour réfléchir et méditer au malheur qui vient le secouer et surtout à la manière de contre attaquer, car au fond, il se sent piégé par des raisonnements nouveaux pour lui mais non dénués de bon sens.
L’une de ses premières réactions face à ce dilemme qui le ronge est de prendre sa palette des couleurs, arme de destruction massive qu’il manie avec brio. En spécialiste du traitement d’image, il place bien en évidence ma binette sur son chevalet et la peinturlure à sa guise en la saupoudrant d’un peu de rose de la honte, de jaune de la gêne, de blême de la peur, de pâle de la fatigue et du stress, de bleu des ecchymoses et même de rouge de saignement. Il n’hésite pas non plus à se servir d’une autre arme acquise grâce à sa maitrise de Photoshop, en triturant mon faciès, provoquant ainsi des tics incontrôlables et des rictus pas beaux à voir, comme il lui arrive aussi de me ridiculiser en provoquant en moi des rires nerveux et des fou-rires incontrôlés frisant l’indécence. La guerre comme à la guerre, tel semble être son leitmotiv.
Même si j’ai plus ou moins appris à contrôler mes émotions et à me maitriser après un demi-siècle de lutte sans merci, je dois avouer qu’il a toujours de l’ascendant sur moi.
Je n’ai pas grandi dans une société où l’on apprend dés son jeune âge à consulter son psy, et je me vois mal allongé sur un fauteuil, face à un inconnu, fut- t il docteur, à étaler ma vie privée comme du linge sale. « Âaib » diraient, mes parents, mes amis, mes enfants mes voisins…D’ailleurs, je suis presque convaincu que si jamais il m’arrivait d’aller voir un psy, ce dernier s’ennuierait à crever et dormirait sur son fauteuil. Je pourrais à la limite profiter de cette situation inattendue pour exploiter son sommeil et le faire parler, car je dois avouer que pour ce qui est de faire chier le monde je passe pour un champion.
Djilali Benbrahim
27 octobre 2008 à 22 10 52 105210
Mon cher ami,
Tellement que j’ai envie de te dire de belles choses sur ce que tu écris,l’inspiration me fait défaut!
Quand on veut dire ce qu’on ressent ,tous les beaux mots nous échappent!
Mais quand même,il me vient à l’esprit ces citations qui conviennent à peu près à ce que je voudrais bien te dire:
« Le but est le chemin lui-même. Prenez plaisir maintenant. L’éternité est ici. » Nashti
« Exercez vous à voir large, net et simple, et allez tout droit, paisiblement, sans vous inquiéter de ce qui se dit » Pierre Teilhard de Chardin
« On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres du chemin » Goethe
Heureux de te lire,ivre en te parlant,fier d’être ton ami!
A très bientôt!