Dans humour
Djeha est un homme sot, têtu mais travailleur. Comme il n’aime pas la grande chaleur de l’été, il a pris coutume de se lever très tôt le matin pour moissonner son champ de blé. C’était le mois de Juillet.
Un jour comme d’habitude il prit sa faucille et dès son arrivée dans sa parcelle de terre, il commença sa besogne. A midi, sa femme lui apporta une galette de pain d’orge et un petit pot de lait. Il prit son déjeuner. Puis il s’allongea sous un amandier pour faire un petit somme car il s’était beaucoup fatigué. Après un bon moment de repos il se leva pour reprendre son travail à seize heures, il s’est senti vraiment épuisé, tellement épuisé qu’il ne pouvait plus tenir son outil de travail. Il rejoignait donc sa maison, tout ruisselant de sueur. Sa femme lui lava sa gandoura et l’accrocha à un amandier pour la faire sécher. A minuit, il regarda par la fenêtre et ce qu’il vit lui donna des frissons dans tout le corps, lui fit hérissait les cheveux ; il eut la chair de poule et que fait-il ? Il se dit : « c’est sûrement un voleur monté sur un arbre qui est venu me voler ». Il prit alors son fusil et tira deux coups de feu sur l’homme habillé en blanc. Il était tellement courageux qu’il n’osa pas laisser la fenêtre ouverte malgré la température élevée. Il ferma même la porte à double tour. Le lendemain, de bonne heure, il alla dans son verger, il trouva sa gandoura blanche accrochée à l’arbre, balancée par la brise matinale. Elle n’était pas intacte car, elle avait quatre trous : il avait tiré sur sa gandoura et pas sur un voleur.
« Heureusement, se dit-il, que je n’étais pas dans ma gandoura ».
5 octobre 2008
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