Dans Humour
Chaque vendredi,Djeha se rendait à pied au marché de la ville voisine .Il parcourait plus d’une lieue à l’aller et autant au retour .
Lorsqu’il revenait chez lui ,il portait difficilement sur son dos un sac plein de provisions :du café ,du sucre ,de l’huile ,de la semoule ,de la farine….Il n’achetait jamais des légumes car il avait un petit potager qu’il entretenait à l’aide de sa femme .Le trajet le fatiguait beaucoup surtout lorsqu’il venait chez lui. Un jour,il décida d’aller au marché sur son âne .Dès son arrivée ,il laissa le baudet à coté d’un énorme rocher ,en lui disant de ne pas bouger.
Il fit le tour de tous les étalages et chose aussi bien étrange qu’inattendue, il n’acheta pas les provisions qui manquaient à la maison .Il porta son choix sur une grande jarre ornées de triangles rouges et noirs .Il paya le marchand et le remercia . Ensuite ,il monta sur le dos de l’animal ,tenant avec précaution son ustensile,heureux d’avoir si bien fait .Il pensait que sa femme serait ravie en le voyant rentrer avec la jarre .
En cors de route ,il se mit à chanter .Tout à coup et instinctivement ,il la laissa tomber .Elle s’était brisée en mille morceaux ;il descendit alors et s’adressa aux débris comme à une personne. -ô Ma jarre ! Je n’ai pas voulu te casser ; ce n’est pas de ma faute .C’est la faute au diable. Il se mit à sangloter, à pleurer à chaudes larmes si bien que ses yeux devinrent tout rouges .
Ensuite ,il remonta sur son bourricot et alla droit chez lui.
Sa femme qui l’attendait sur le seuil de la porte ,en le voyant dans cet état lui demanda ce qu’il lui est arrivé .il lui raconta sa mésaventure .son épouse le consola ,lui apporta à manger .il lui dit : - Je suis repu ,je t’en prie laisse-moi m’endormir.
5 octobre 2008
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