Inculture ou acculturation ?
Par : DJILALI BENBRAHIM
Face au dilemme qui ronge les gens d’art de culture, je ne peux que compatir à leur douleur car tout comme eux je refuse la déconfiture. Hélas!! Ne pouvant rien faire, je paraphrase André Gide quand il dit » j’ai voulu pleurer .j’ai trouvé mon cœur plus aride que le désert ».
Il convient souvent de dire que » la culture est le dernier liant entre les individus au sein d’une civilisation, considérée aussi comme une digue qui retient les gestes ultimes et extrême dans les moments troublés de l’histoire d’une nation, comme les racines des arbres retiennent les glissements de terrains » .
Selon le tristement célèbre adage d’un sinistre chef nazi: » Quand j’entends le mot culture, je sors mon révolver » le droit de réfléchir autrement est banni. Voila une méthode qui a eu le mérite d’être claire et nette; tu penses autrement, tu meurs.
Autre temps autres mœurs …De nos jours, les méthodes ayant évolué les partisans du verrouillage ont inventé une manière plus douce et plus intelligente pour faire taire toute voix discordante à travers le » nœud coulant ».
L’instrumentalisation politique de la subvention octroyée à certaines associations, considérées comme le dernier rempart au service culturel offert au public, est un véritable nœud coulant. Etant donné que celles qui prétendent prendre des distances avec les princes qui les « mécénisent » s’étranglent … à moins d’accepter d’être comme SHEHRAZED, obligée de raconter chaque soir à son maître une histoire qui plaise afin de ne pas être exécutée.
En ces temps de sécheresse où les cultivateurs et les culs-terreux se plaignent, les vrais hommes de culture se sont déjà fait une raison puisque ceux qui ont décidé de ne pas prendre le chemins de l’exil se retrouvent contraints de survivre dans un désert culturel ses pour avoir refusé le « révolver ou le nœud ».
Face au dilemme qui ronge les gens d’art et de culture, je ne peux que compatir à leur douleur car tout comme eux je refuse la déconfiture. Hélas!! Ne pouvant rien faire, je paraphrase André Gide quand il dit « j’ai voulu pleurer .j’ai trouvé mon cœur plus aride que le désert ».
L’écho de Tiaret -Hebdomadaire régional d’informations générales -N°14 du 14 au 20 décembre 2006
27 août 2008
BENBRAHIM DJILALI