EL’KEBICH Mohammed Benlarbi
« Il est des hommes parmi les croyants qui ont tenu leur engagement envers ALLAH. Certains d’entre eux ont accompli leur destin .D’autres attendent leur tour .Il n’ont jamais varié dans leur attitude ,ni failli à leur conviction ».
(coran sourate El ‘Ahzab (les coalisés)verset23.
Les uns vaincus déportés à vingt mille lieux de la mère patrie,ils moururent martyrs dans l’épaisseur ravageuse de l’oublie et l’anonymat ,les autres repliés sur eux même,sans que leur enthousiasme de nationalisme incarné en eux. Pendant que d’autre vainqueurs ou morts en héros prématuré d’une Algérie indépendante, vaincu ou martyrs dans l’oublie et l’anonymat ,repliés sur eux même .Les nationalismes combattants algériens contre le colonialisme furent toujours grands a travers l’histoire.
L’épopée formidable de leurs actions marquantes dans la lutte contre l’occupant de leur pays où, de parleur sacrifice, demeurent éternellement vivants dans la mémoire nationale. Même leurs ennemis d’hier, quoique repentis aujourd’hui, n’ont pu récuser cette évidence.
Nous proposons à l’attention des lecteurs l’image du portrait de l’une de ces grandes figures emblématiques de l’Algérie celui qui a fait partie de l’univers des personnages d’exception et qui n’est autre n’est autre que le premier fondateur de l’Etat algérien
Moderne,l’Emir Abdelkader .A travers une modeste série d’articles où nous nous borneront a retracer en résumé ,sa vie deGuinta-Ouéd El Hammam(Mascara)lieu de sa naissance et de son allégeance,Tagdemp (Tiaret) noyau de son gouvernera central son état major et sa trésorerie ,à Amboise(France) trahi par les siens ,trempé par ses ennemis,puis déporté,interné et assigné à résidence même.
Vivant dans un château (château d’Amboise) il se considérât comme étant dans une cage D’aigle en détresse ,gardant éternellement son regard perçant !.A Damas(Syrie) lieu où il entama un nouveau parcours ,scientifique cette foi,à travers ,ce qu’il intitule dans son ouvrage »"les stations » à la recherche de la vérité dans 367 haltes de recueillement ,d’écrit et réflexion spirituels. Ce chevalier de la foi ,homme d’Etat ,stratège chef de guerre en Algérie ,devenu mondain et célèbre homme de paix,de plume,poète,exégète,et maître spirituel dans un exil sous d’autres cieux volontairement choisi par lui dont nul ne pouvait savoir pourquoi?…
Un 22 du mois de Rajeb5septembre)1222/1807 ou un 15 du même mois 1223/1808(conteurs et historiens ne sont pas concordants là dessus),à Guitna-ouéd Elhammam prés de Mascara ,est né dans le domicile du Scheikh da la « Zawia Elqadiria »Sidi muhi Al-Din,un enfant prénommé:Abdelkader.
Après avoir atteint l’âge de 7ans .Sa mère Lalla Zohra qui,non seulement une femme lettrée ,pieuse connaissant parfaitement son devoir de femme musulmane,,lui a déjà appris à lire a faire la prière;les ablutions du corps pour se préparer à la purification de l’âme en vue d’apprendre profondément les préceptes de l’Islam tout en laissant passer sa vie avec les chevaux dont il avait une ardente passion.
Quand à son père commença par lui apprendre les quarante « hadith » de Imam Nawawi.Abdelkader comprenait alors toutes les leçons que sa mère lui avait données et découvrit que celle-ci avec des mots aussi simples,était aussi rigoureuse que son lettré de père avec ses références de sagesse et de piété.
Le Cheikh Sidi Muhieddine rêve d’un long voyage de plusieurs années aves son fils Abdelkader au moyen orient mais ce garçon doué d’une intelligence exceptionnelle,doit être suffisamment instruit et confirmé dans son savoir.Alors il commença à lui donner des cours sur sufisme en commençant par lui enseigner la doctrine de son maître dont il porte le nom le grand Scheikh El Akbar Sidi Muhieddine Ibn’El Arabi ,ce maître soufiné à Murcie en Andalousie,il a connu les plus grands savants de ce pays dont Ibn Rochd (Avarroés).Ibn Elarabi,a voyagé et enseigné dans tout le Maghreb jusqu’en orient où il est mort à Damas en 638 ce grand savant soufi qui laissa de de nombreux écrits dont Abdelkader n’a pas manquer d’en goûter les délices profonds et d’en garder une grande marque de sympathie pour devenir,plus tard, un véritable disciple et sectateur de sa doctrine mystique sublime.Pour lui faire savourer les délices des sciences humaines ,le père décida de le confier au vieux Cadix d’Arzew .Si Ahmed Ben Tahar. Comme il se doit ce Scheikh lui a enseigné El adab,matière qui n’est autre que le savoir vivre du musulman avec toutes les attitudes qui donnent son importance aux relations humaines et sociales avec ses semblables parmi les gens de la communauté des croyants.
Cependant,Abdelkader ,lui qui connaissait par cœur le coran et le « hadith »doit connaître maintenant d’autres chose encore puisqu’il doit assumer dans le future la responsabilité de diriger la confrérie « El Qadiria »il doit connaître aussi les secrets du « Dhikr »et ses vertus pour s’acheminer vers la lumière sublime d’ALLAH ! »Idhkuruni Adhurkum « (invoquez moi,je me souviendrai de vous. Coran chap. II verset 152)Le voyant avide de s’instruire et vouloir acquérir me maximum de connaissance, son maître de Bettioua lui montre le livre d’Aristote et dit: »Nos maîtres jadis ont traduit ce livre du grec et,sans eux,tu ne saurait comprendre comment est structuré l’Univers ».Nos maîtres nous ont transmis le savoir et nous ont appris également qu’il y a une différence entre science et connaissance ».
Abdelkader répondit: »soit puisque notre prophète nous a prescrit d’aller jusqu’en chine s’il le faut chercher la science « .C’est ainsi qu’il s’est mis à étudier les livres d’Ibn Tufayl,Hay Ibn Yakdhane,Aristote ,la grammaire la philosophie ,Ibn Hazm ,Ibn Badja,IbnTufayl,Ibn zl-Sud Al Badajozi Averroés,Avicenne,Al Ghazali,Mawardi et Ibn Taymia.
L’astronomie ,l’histoire des peuples chrétiens,la géographie ,la muqaddima d’Ibn Khaldun (histoire universelle)ainsi que des sciences non religieuses,la pharmacopée tout en admettant L’idée greco-arabe,le tout sous le contrôle de son maître sans pour autant abandonner les sciences religieuses,l’actualité du monde et surtout sa passion pour les chevaux.
L’écho de Tiaret –Hebdomadaire régional d’informations générales°08 du 02 au 08 novembre 2006
24 décembre 2008 à 19 07 15 121512
voir aussi cet extrait de WIKIPEDIA
Ce n’est que le 16 octobre 1852, au retour d’une tournée en France que le futur Napoléon III vient annoncer solennellement sa liberté à l’émir. Après avoir fait serment, de ne plus perturber les opérations françaises en Algérie (décembre 1852), il part pour Brousse puis Damas. Il enseigne la théologie à la mosquée des Omeyyades. En juillet 1860, les troubles confessionnels du Mont Liban se sont étendues à Damas. Des musulmans et des druzes attaquent les quartiers chrétiens, tuant plus de trois mille habitants. L’émir intervient pour arrêter le massacre et protège au péril de sa vie la communauté des quinze mille chrétiens de Damas et les Européens qui y vivaient, grâce à son influence auprès des dignitaires de la ville. Il reçut la grand-croix de la Légion d’honneur et d’autres marques de reconnaissance venant du monde entier (notamment du Pape, du Tsar de Russie, etc.). En 1869, il participa aux festivités de l’inauguration du canal de Suez aux côtés de l’impératrice Eugénie.
Il consacre le reste de sa vie à des œuvres de bienfaisances, à l’étude des textes scientifiques et sacrés et à la méditation jusqu’à sa mort à Damas.Il respecta toujours la parole qu’il a donné de ne pas revenir en Algérie. Son fils et surtout son petit-fils, l’Emir Khaled revint en Algérie.L’Emir Khaled fit une carrière de soldat français, mais eut ensuite une carrière politique et milita activement, parmi les premiers, pour l’indépendance de son pays. Les cendres d’Abdelkader furent récupérées en 1965 et se trouvent aujourd’hui au cimetière d’El-Alia à Alger. Ce transfert des cendres à Alger a été discuté, car Abd El-Kader avait clairement souhaité être inhumé à Damas auprès de son maître Ibn Arabi[5].