Poème dédié à tous les enfants opprimés à
Maaradji Khaled et à
Byba d’Alger qui nous a rendus visite et
secoués pour agir que de rester indifférents.
« Enfant »est un épicène, invariant en genre ;
Sans séparation aucune
entre fille ou garçon
Tous deux sont les mêmes
C’est quand je commence à grandir
Dans une société, qui n’arrive plus à me nourrir
Qu’on parle de ségrégation :
De filles et de garçons,
De femmes et d’hommes,
De mères et de pères,
De vieux et de vieilles,
Votre monde est aussi peuplé
Je ne voudrais plus faire partie
Adolescents, adultes, parents…vous sculptez mal ;
Vous avez perdu votre main
Et vous me faites craindre le lendemain :
De l’hiver rude et de la rue comme refuge
Des poubelles comme vivres
Le carton est ma couchette, mon assise
Tout en haut, le ciel est ma couverture.
Je n’ai qu’à lever mes mains vers mon protecteur
Et prier assez fort, pour périr
Car, si je cesse de souffrir,
Si la vie me sourit ,si je monte plus haut
J’oublierai les jeunes descendants,
les enfants assassinés, Les bambins abusés,
les gamins esclaves, les poupons abandonnés .
Mieux vaut être reconnaissant qu’ingrat
Mieux vaut disparaître que de tuer les êtres
Mieux vaut s’abstenir, qu’agir instinctivement
Mieux vaut être traîne –misère qu’opprimer mes semblables.
Adultes ,ascendants ,éducateurs
Ne me modelez plus
Laissez-moi innocent, en cette page blanche
De grâce, ne me touchez plus ».
Benmesbah Rabah
21 août 2008
B.R.Djamel