Les couleurs se disputent
de Djillali Benbrahim
Quand le directeur de la publication me demande de but en blanc de sa voix blanche de mettre noir sur blanc un papier sans que lui -même ne décide de la couleur du sujet,prétendant me donner feu vert ,je comprends vite qu’il me prend pour un bleu car il sait pertinemnent que j’aime bien tirer à boulets rouges.
Il a tendance à oublier qu’il est connu comme le loup blanc me prenatnt pour un petit col blanc alors que moi j’ai blanchi sous le harnois. Comme j’ai horreur des contes jaunes je trouve des diffucultés
à noircir les pages blanches et lui,se prenant pour une éminence grise,contient sa colère noire et me conseille de manger mon pain blanc en premier.
Pour mieux me saigner à blanc ,il me fait un sourire jaune;évitant ainsi de me montrer qu’il est chauffé à blanc.
Malgré la peur bleue qu’il m’inspire ,je le fixe dans le blanc des yeux ,rêvant de lui flanquer une volée de bois vert.
Au demeurant ,il sera appelé à passer toutes ses nuits blanches cogitant à son éléphant blanc car il finira par avoir des cheveux gris voire même une bonne place chez les blouses blanches.
En espérant l’éclaircie, je m’efforce de prendre ma plume pour peindre l’avenir sous de belles couleurs car il faut dire que le directeur de la publication adore qu’on décrive la vie en rose et voit toujours d’un bon oeil le maniement de la chita .
Or, dès l’entame de l’article ,je m’aperçois que je suis rouge de honte et décide de changer de couleur quitte à me faire tancer vertement en lui faisant goûter à des vertes et des pas mures.En dernier ressort je hisse le drapeau blanc en me posant cette lancinante question :Qui de nous est en train des rêver en couleurs?!! N.B/ « Je croirais vraiment à la liberté de la presse quand un journaliste pourra écrire ce qu’il pense vraiment de son journal .Dans son journal! » Ce n’est pas de moi, c’est de GUY BEDOS,que tout l’honneur soit pour lui!
Le directeur de la publication
Edito du journal hebdomadaire l’écho de Tiaret - N° 9 -du 15 novembre 2006
19 août 2008
BENBRAHIM DJILALI