Chers collègues , chers frèresUne année après la mémorable cérémonie que vous réservée en mai 1998, vous nous donnerez encore aujourd’hui l’occasion de nous revoir grâce à votre générosité, à votre dévouement et à votre gratitude.Au nom de tous mes collègues retraités et en mon nom personnel, je vous félicite et vous remercie vivement et affectueusement. je vous encourage à faire une tradition de ce rassemblement annuel si fraternel dont vous êtes les organisateurs pionniers.Dans quelques années, seuls les souvenirs seront encore vivants. Brahim avec son éternel sourire aux lèvres, Mahmoudi, son humour, sa dernière blague, Mohamed Chaalal et ces citations coraniques inépuisables ; Fatiha ,Djaafar ,Rouane et leur dernière souffrance .Mahdi ,sa grosse voix et son théâtre et puis tous les autres ;la liste est longue…. Que Dieu le tout puissant leur accorde sa miséricorde et les installe en son vaste paradis. Avant de terminer, je tiens encore une fois à remercier au nom de mes collègues retraités Monsieur l’Inspecteur Benmesbah Ali et son dévoué et dynamique personnel, le Directeur de l’école Keddache Goumari et ses adjoints pour nous avoir prouvé par leur gratitude que nous ne sommes pas oubliés.A mon frère Brahim décédé le 17/07/1998 et à tous les enseignants qui ont disparu à jamais
Il est mort l’enseignant
Il avait rêvé d’amour, de bien être ,
De fêtes, d’égalité et de fraternité
Il avait rêvé d’un avenir meilleur
De travail et de bonheur
D’un logement, d’une âme sœur
Pour ses enfants et tous les enfants
Qu’ils soient riches ou pauvres ,handicapés ou sains.
Mais la mort était là
Embusquée, tard, le soir
Dans un couloir d’hôpital,
Pour le surprendre et l’emporter
Il avait rêvé du soleil pour tous
De lumière éclatante
Sans nuages ,ni ombrages.
Mais la mort était là
Embusquée, tard, le soir
Dans un couloir d’hôpital,
Pour le surprendre et l’emporter
Il avait rêvé de calme
Dans ces paysages nouveaux
De cures reposantes, de prises en charge
Pourtant bien méritées.
Mais la mort était là
Embusquée, tard, le soir
Dans un couloir d’hôpital,
Pour le surprendre et l’emporter
Il avait rêvé de l’Algérie Paradis
Pour les jeunes pleins d’espoir mais anéantis
Il avait rêvé de justice ,de dignité pour tous
De lumière pour tous
De la vie ,de la joie
Et de fleurs pour tous
De nouveaux horizons et les mêmes chances pour tous.
Mais la mort était là
Embusquée, tard, le soir
Dans un couloir d’hôpital,
Pour le surprendre et l’emporter.
Il avait rêvé d’une retraite proche et sereine
Dans la sécurité et la paix
Dans la liberté et la bonne santé.
Mais la mort était là
Embusquée, tard, le soir
Dans un couloir d’hôpital,
Pour le surprendre et l’emporter.
Aujourd’hui, sur sa tombe
Une année déjà passée
Une fleur a poussé
Dans l’air dur et sec, s’est élevée
Mais elle s’est fanée
N’ayant pu résister
Que d’espoirs ! Que de rêves se sont ainsi évaporés
C’est écrit sur le front, dans le ciel
C’est ça la destinée .
Mouloud Ait Mouloud
En hommage à son frère
10 août 2008
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